La mouvance idéologique dans laquelle a baigné Zohran Mamdani. Par Daniel Sarfati

Le père du nouveau maire de New-York, Mahmood Mamdani, est un historien, politologue et professeur à Columbia University, 

Il s’est surtout intéressé aux rapports entre colonisation, modernité et violence politique.

Pour lui, le pouvoir colonial, en particulier en Afrique ( il a longtemps vécu en Ouganda) a survécu à la décolonisation, sous d’autres formes, dans les structures de l’État et dans la violence.

Dans son ouvrage « When Victims Become Killers: Colonialism, Nativism, and the Genocide in Rwanda (2001) », Mamdani s’attaque à l’interprétation dominante du génocide rwandais.

Il entreprend de démontrer que les catégories « Hutu » et « Tutsi » sont le produit de classifications raciales coloniales imposées par les puissances européennes.

Ce ne sont pas des identités ancestrales, mais des inventions du colonialisme qui a nourri les violences entre des ethnies.

Mamdani formule cette thèse : le génocide n’est pas un retour à la barbarie, mais l’aboutissement du colonialisme. 

L’Occident est responsable du génocide rwandais.

Après le 11 septembre, Mahmood Mamdani publie « Good Muslim, Bad Muslim: America, the Cold War, and the Roots of Terror ». 

Mamdani veut démontrer que la distinction entre « bons » et « mauvais » musulmans n’est pas religieuse, mais géopolitique.

Le « bon musulman » est celui qui se conforme à l’ordre occidental ; le « mauvais » est celui qui le conteste.

Cette dichotomie, écrit-il, trouve son origine dans la guerre froide, lorsque les États-Unis, pour affaiblir l’Union soviétique, ont soutenu, financé et armé les moudjahidines afghans, érigeant le jihad en arme politique.

L’islam politique a été fabriqué par l’Occident avant d’être diabolisé par lui.

Mamdani y expose la continuité entre les guerres coloniales, la guerre froide et la « guerre contre le terrorisme » : un même récit moral où l’Occident se pense comme gardien de la raison et de la liberté, tandis que les peuples dominés sont réduits à des passions primitives, et à des menaces à civiliser.

Zohran Mamdani n’est certes pas le clone intellectuel de son père. 

Mais j’ai pensé qu’il était intéressant de connaître la mouvance idéologique dans laquelle, il a baigné. Anticolonialisme, relativisation de l’islamisme et haine de l’Occident, responsable de tous les génocides. 

Zohran Mamdani et ses parents.

© Daniel Sarfati

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1 Comment

  1. N oublions pas les forts soutiens ideologiques americains .
    Soutien financier de soros , soutien politique d obama et sanders l aile extremiste du parti democrate qui semble en position de happer l aile moderée .
    Enfin soutien des forces wokistes universitaires et intellectuelles , dont nombre de juifs de gauche .

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