Par Jean Vercors

Le 7 mai 2025, Delphine Horvilleur, rabbani(te) auto-proclamée, a décidé de réciter sa dernière leçon morale sur le site Tenoua, dénonçant la « faillite morale d’Israël » et attribuant à l’État hébreu la responsabilité de la « tragédie endurée par les Gazaouis ». Une nouvelle performance de haute voltige dans l’art délicat de la critique unilatérale.
Elle appelle à un « sursaut de conscience » et affirme que « sans avenir pour le peuple palestinien, il n’y en a aucun pour le peuple israélien » .
Ah, Delphine Horvilleur… cette figure médiatique qui a construit sa notoriété en se plaçant en arbitre de la conscience juive, avec un flair pour pointer les fautes… mais uniquement celles de certains. La subtilité, la nuance, la perspective historique ou les responsabilités multiples ? Des détails accessoires. Ce qui compte, c’est de frapper fort et d’attirer l’attention.
Ironie du sort : cette même Horvilleur fut, dans ses jeunes années, assistante d’un certain Charles Enderlin lors de l’affaire Al-Dura, ce qui reste dans les annales comme « le mensonge du siècle » aux yeux de nombreux observateurs. L’affaire, qui a fait couler beaucoup d’encre et de passions, n’a jamais été un modèle de rigueur journalistique. Mais voilà que, des années plus tard, elle arbore fièrement le titre de rabbani(te) morale, prête à pointer du doigt Israël pour des tragédies complexes et multicausales.
Dans son texte du 9 mai, Horvilleur transforme le débat géopolitique en leçon morale personnalisée : Israël est coupable, toujours coupable, et toute action défensive devient présomption de faute morale. La nuance ? Effacée. La complexité ? Ignorée. Les provocations du Hamas, les tirs de roquettes sur les civils israéliens ? À peine mentionnés, comme des détails de décor qui gênent la narration.
Le spectacle est savoureux : chaque phrase est calibrée pour provoquer indignation et applaudissements, créant un dialogue à sens unique. Les lecteurs qui cherchent un raisonnement équilibré, une analyse mesurée, ou simplement une vue d’ensemble des responsabilités multiples ? Déçus. Ici, l’émotion prime sur l’exactitude, et le sensationnalisme sur la réflexion.
Mais Horvilleur ne s’arrête pas là. Dans un mélange de théâtralité et de pédagogie auto-proclamée, elle réussit à se poser en porte-voix de la morale juive contemporaine, tout en effaçant la complexité historique et stratégique qui entoure Israël et Gaza. Le résultat : un texte qui, sous couvert de sagesse, ressemble davantage à un monologue sélectif, conçu pour séduire son public et provoquer des réactions prévisibles.
L’ironie, pour le lecteur attentif, est savoureuse : une personne qui a participé, même indirectement, à la couverture partiale de l’affaire Al-Dura, devient arbitre de la morale internationale, dénonçant l’État hébreu avec un aplomb infini. La mémoire historique semble ici être pliée au service du narrative personnel.
En mai 2025, elle a appelé à soutenir ceux « qui savent qu’aucune douleur n’est soulagée et aucune mort n’est vengée en affamant des innocents ou en condamnant des enfants ».
Mais le plus fascinant reste la mise en scène : Horvilleur, entre les lignes, combine émotion, indignation et autorité auto-déclarée. Elle nous rappelle que dans le monde de la critique médiatique, le spectacle est parfois plus important que la substance, et que le titre de rabbani(te) peut servir d’étiquette pour justifier des jugements très orientés.
Horvilleur orchestre ses phrases comme un réalisateur de soap opera : chaque intervention est calculée pour provoquer le buzz, susciter réactions et partages. Elle transforme la critique en spectacle de moralité, où la forme prime sur le fond.
En résumé, le texte du 9 mai illustre parfaitement la critique à sens unique, où Israël devient coupable par défaut, où la complexité est ignorée, et où la morale se mesure uniquement à l’intensité de la dénonciation. Delphine Horvilleur, dans cette posture de rabbani(te) auto-proclamée, offre une performance qui est à la fois fascinante, provocatrice et, avouons-le, involontairement comique.
Leçon du jour : quand la rhétorique remplace la nuance et que le titre remplace l’autorité réelle, on obtient un spectacle qui fait réagir, mais qui laisse les esprits critiques dubitatifs. Et, pour le public averti, c’est là tout le charme satirique de cette performance médiatique.
Delphine Horvilleur, ou comment devenir la mascotte médiatique de chaque débat.
Toujours prête à bondir dès qu’Israël est évoqué, avec son air grave et sa morale calibrée.
Ses titres de rabbani(te) auto-proclamée deviennent des badges de légitimité instantanée.
Chaque journal, chaque site, chaque talk-show semble l’attendre, fébrile, pour qu’elle distribue ses leçons de morale sélective.
Son talent ? Transformer tout débat sérieux en performance théâtrale, où le sensationnalisme prime sur l’analyse.
Les journalistes et médias l’adorent : elle garantit des clics, des partages et des titres accrocheurs.
-Sur sa page Facebook, Elle cite abondamment Haaretz, reprenant ses articles comme autant de vérités révélées.
David Grossman devient sa référence morale, utilisé pour donner un vernis littéraire à ses prises de position.
Amos Oz, invoqué comme prophète moderne, sert de caution à son discours.

Delphine Horvilleur, autoproclamée rabbani(te), brandit la Torah comme un sceptre moral… mais on se demande parfois où elle a vraiment étudié.
Au Vatican, pour la touche œcuménique et le petit clin d’œil au dialogue interreligieux ?
Ou peut-être à la Foire du Trône, entre un manège et une barbe à papa, pour apprendre les ficelles de la morale en express ?
Delphine Horvilleur, rabbani(te de l’imaginaire et star des médias
Il lui reste le mois d’Eloul, dernier appel du cœur,
Pour sonder ses silences, et briser ses erreurs.
Un temps d’introspection, d’un regard sans détour.
© Jean Vercors

Coqueluche
L’auteur de ce billet s’est permis …
Son très court essai sur l‘antisemitisme était d’une pauvreté intellectuelle affligeante. Mais surtout d‘une grande malhonnêteté, en cachant ce sein qu‘elle n‘aurait su voir: l‘antisemitisme musulman lié à l‘immigration.
« Détail » révélateur…
Elle est rabbin ou pas rabbin ?
L’article est intitulé « Rabbins auto-proclamée » et les rabbins auto-proclamés comme elle, est ce qu’ils nombreux?
Bien sûr que Madame Horvilleur est « rabbin », et pas « rabbin auto-proclamée »: elle appartient à l’organisation juive libérale « Judaïsme en mouvement », issue du Mouvement juif libéral de France et de l’Union libérale israélite de France. Après avoir intégré le séminaire rabbinique du mouvement réformé Hebrew Union College à New York, elle reçoit en mai 2008 son ordination rabbinique (semikha) et devient rabbin du Mouvement juif libéral de France. À ses débuts, elle officie auprès des rabbins Daniel Farhi, Stephen Berkovitz et Celia Surget. Depuis 2019, elle travaille avec les rabbins Yann Boissière, Floriane Chinsky, Philippe Haddad, Jonas Jacquelin et Gabriel Farhi au sein de « Judaïsme en mouvement ».
A noter: l’un de ses premiers enseignants du judaïsme fut Haïm Korsia
A noter encore : certains n’ont toujours pas « accepté » ou « acté » la validité du judaïsme réformé, aussi appelé judaïsme libéral, ou progressiste, bien que ce courant du judaïsme apparu en Allemagne date… du siècle des Lumières, dans la mouvance de la Haskala lancée par Moses Mendelssohn.
Merci pour ce long exposé. Je ne suis pas Juif comme vous devez vous en douter mais juste un vieux « goï » qui n’oublie pas une amie ancienne.
Elevé dans l’idée que « la
la puissance’ des JUIFS n’était en fait que le fruit d’une solidarité fraternelle.