Les valets de la République. Par Richard Abitbol

« Le plus grand crime, c’est la trahison. Car le traître détruit de l’intérieur ce que l’ennemi n’aurait jamais pu abattre de l’extérieur ». — Cicéron

Le Loup devenu berger

Épreuve d’une planche hors texte destinée à illustrer les Fables de Jean de La Fontaine avec les dessins de Gustave Doré

Aucun Juif digne de ce nom ne peut se reconnaître dans les propos tenus par Haïm Korsia. Le Grand Rabbin de France n’a pas seulement parlé en son nom : il a osé parler au nom de tous, comme s’il avait mandat de trahir la douleur et la colère de son peuple.
Mercredi, sur BFMTV, il a réagi aux propos de Benjamin Netanyahou accusant la France « d’alimenter le feu de l’antisémitisme » après la reconnaissance par Paris de l’État de Palestine. Et il a déclaré sans trembler : « Personne ne peut être d’accord avec lui », tout en saluant la prétendue détermination d’Emmanuel Macron à lutter contre l’antisémitisme.
Il a osé !
En une phrase, deux fautes monumentales :

  1. La très grande majorité des Juifs de France partagent, au contraire, les propos de Benjamin Netanyahou et de Charles Kushner.
  2. 62 % des Français estiment que Macron ne lutte pas contre l’antisémitisme.
    Le constat est implacable : Haïm Korsia se met non seulement à rebours de son peuple, mais aussi en opposition avec la majorité des Français.
    Son rôle n’était pas de décrier la lettre de Netanyahou, mais de l’écrire !
    De rappeler au pouvoir français ses manquements, de défendre l’honneur et la sécurité de ses fidèles, de parler au nom des sans-voix.

Nous sommes très loin de la stature d’un Jacob Kaplan, Grand Rabbin de France en 1967, qui osa, en novembre de cette année-là, affronter le général de Gaulle après ses propos infâmes sur « le peuple d’élite, sûr de lui et dominateur ». Kaplan, héros de guerre, n’a pas tremblé. Il a dit au chef de l’État ses quatre vérités, avec le courage de celui qui place la vérité au-dessus de la soumission.

Entre Kaplan et Korsia, il y a tout l’écart entre la dignité et la servilité, entre la voix prophétique et la docilité des valets

Entre Kaplan et Korsia, il y a tout l’écart entre la dignité et la servilité, entre la voix prophétique et la docilité des valets.
L’instrumentalisation de l’antisémitisme par Macron au travers de ses relais — hier Haddad, aujourd’hui Korsia — est une honte. Elle rappelle les pires moments de notre histoire, où certains, sous couvert de représentation, servaient l’État plus que leur peuple.
Il est temps de le dire haut et fort : ces hommes ne nous représentent pas. Pire, ils nous trahissent au moment même où l’antisémitisme atteint un degré jamais connu depuis la Shoah.
« Le plus grand crime, c’est la trahison. Car le traître détruit de l’intérieur ce que l’ennemi n’aurait jamais pu abattre de l’extérieur ». Cicéron

Le Loup devenu Rabbin (Pastiche de la fable de La Fontaine : Le loup devenu berger)
Un Loup, qu’on savait ennemi du troupeau, Se fit tondre, vêtit la houppelande,
Et, se donnant l’air du pasteur le plus beau, Promit aux brebis une défense grande.
« Dormez en paix, dit-il, je veille à vos dangers, Nul n’osera troubler votre herbe ni vos bergers. » Mais sitôt qu’une brebis osa se fier,
Le faux Berger s’empressa de la livrer.
Ainsi font les traîtres, en habits respectables : Sous prétexte de paix, ils servent les puissants, Et trahissent les leurs, dupes et misérables,
Au moment même où l’orage est grondant.
Mieux vaut un ennemi déclaré qu’un guide imposteur : Car du Loup, on se garde,
Mais du Rabbin flatteur,
On reçoit la blessure au nom même du Seigneur.
Morale :
Quand le berger sert le loup, le troupeau n’a plus de refuge.

© Richard Abitbol

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6 Comments

  1. Le plus mauvais de tous les grands rabbins de France de l’Histoire des Juifs en France !
    Le plus grand service qu’il pourrait rendre aux Juifs de France, c’est de démissionner !
    Mais qui pour remplacer ce courtisan, alors que les maîtres du judaïsme français sont déjà en Israël depuis longtemps ? Peut-être le signe de la fin du judaïsme français auquel l’antisémitisme et tous les mauvais choix stratégiques opérés par les dirigeants communautaires nous auront conduit…

  2. Décidément, à part créer de la division dans la Nation et la communauté, et distiller de la haine, que savez-vous faire d’autre ? Si tous les juifs de France se comportaient comme vous, ou simplement tiendraient se type de discours, vous pourriez effectivement générer les réactions hostiles de la part de la population.
    Fort heureusement, la communauté juive est plus intelligente que votre comportement et vos mots.

  3. S’il lui reste un peu d’honneur… il doit démissionner car il n’est plus le grand Rabin des juifs de France , mais le serviteur du diable Macron.

  4. Nous avions tous un grand respect pour le grand rabbin Korchia. Mais depuis sa déclaration sur BFM, il s’est mis tout seul du mauvais côté de la barrière et il le sait très bien. En choisissant bien ses mots pour condamner Nethanyaou (et plaire au pouvoir) il prononçait en même temps sa propre condamnation : aucun juif de France ne pourra l écouter ou le regarder comme auparavant. Il s’est disqualifié, il a salit sa fonction, il s’est déshonoré.

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