Macron, Leader de lui-même. Par L’Étoile de David

Ce matin, je pense à Emmanuel Macron.

Je l’imagine, trépignant dans son petit château de la République, entre un vase Sèvres et un miroir Louis-Philippe, ses fiches à la main, la cravate légèrement desserrée. Pas à cause de la chaleur — non. Mais parce qu’une fois encore, il a été relégué au rang d’observateur officiel des décisions qu’on prend sans lui.

Trump est parti du G7 comme il entre dans un fast-food : sans prévenir, sans politesse, sans s’excuser. Et pendant ce temps-là, Emmanuel, droit dans ses mocassins Berluti, déclarait qu’il allait « continuer les discussions avec l’Iran ». Léron. Le Mollah. Le mirage. Bref, l’obsession.

On imagine la scène : Macron au téléphone avec Genève, en train de négocier le droit pour les ayatollahs de continuer à respirer, pendant que ces derniers crament des drapeaux israéliens en public et s’amusent à faire décoller des drones vers le Dôme de fer.

Et lui, notre Président, d’organiser sa petite conférence humanitaire, entre deux tables rondes sponsorisées par les droits de l’homme, pour sauver un régime qui lapide les femmes et pend les homosexuels. La politique du « en même temps » a rarement trouvé une incarnation aussi tragiquement littérale : sauver l’obscurantisme tout en prétendant incarner les Lumières.

Mais il faut comprendre : Emmanuel n’est plus un Président. Il est un personnage. Une idée de lui-même. Un hologramme élégant qui récite des discours dans des pièces où plus personne n’écoute. Il est devenu ce qu’il détestait : un homme seul, qui croit que parler suffit à exister.

Macron, leader de lui-même. Stratège de nulle part. Ami de tout le monde — sauf de ceux qui crient « Vive Israël » ou « Liberté pour les otages ». Ceux-là, il les évite. Trop clivants. Trop identifiés. Trop concrets.

Pendant que Trump signe des deals comme on signe des chèques, pendant qu’Israël pirate les écrans de la télévision iranienne pour y diffuser des séries pop et du féminisme transgenre en Dolby Surround, Macron, lui, déclare à voix basse qu’il « faut une solution politique inclusive ». Personne ne sait ce que ça veut dire. Pas même lui.

Et c’est là que réside tout le problème : Macron ne parle pas au monde. Il s’écoute. Il s’admire. Il déclame. Et le monde, lui, avance. Sans lui. Il part en courant, même.

À force de parler de tout, Emmanuel ne pèse plus sur rien. Ni à Gaza, ni à Téhéran, ni à Kiev, ni même à Pantin. Il est devenu l’homme qui croit qu’un bon mot vaut une politique. Que l’équilibre vaut la morale. Que l’élégance vaut le courage.

Mais l’Histoire, elle, est brutale. Elle ne se souvient que de ceux qui ont choisi. Qui ont tranché. Qui ont osé. Cette nuit le camp de la liberté a osé. 

Et aujourd’hui, pendant que les drones s’envolent, pendant que les otages croupissent, pendant que les femmes iraniennes hurlent sous leurs tchadors, Macron, lui, est là. En même temps.

Ni vraiment contre, ni jamais pour. Ni avec les bourreaux, ni aux côtés des victimes. Il flotte. Il nuance. Il commente.

Alors ce matin, oui, je pense à lui. À sa solitude royale. À son théâtre sans spectateurs. À sa diplomatie sans effet. À son costume trop ajusté pour contenir un pays entier.

Macron, Président du flou. Leader d’une armée de concepts. Monarque sans cour. Roi d’une morale molle, qui s’effondre dès qu’un missile siffle.

Et pendant que lui cherche des synonymes à « paix durable », d’autres défendent la liberté à coups d’actes. C’est cruel, Emmanuel. Mais le réel n’attend pas. Tu as plaqué du noir pour cacher Israël au Salon du Bourget.

Des barrières, des rideaux, des silences feutrés.

Tu as pensé que l’ombre suffirait à étouffer la lumière.

Mais la lumière d’Israël, Emmanuel, ne s’éteint pas. Elle explose.

Pendant que tu dévisses des panneaux,

Israël infiltre les écrans des ayatollahs.

Pendant que tu refuses une place à ses ingénieurs,

elle propulse ses satellites dans l’espace.

Pendant que tu verrouilles un stand,

elle déverrouille les consciences.

Tu as cru que l’on pouvait rayer un peuple en tirant un rideau.

Mais le monde entier a vu : Israël n’a pas besoin d’un stand.

Elle est un faisceau. Un faisceau de savoir, d’insolence, de vérité.

Et elle éclaire, même à travers tes rideaux.

Alors plaque encore un peu de noir, Emmanuel.

Peut-être qu’ainsi, la lumière se verra mieux.

© L’Étoile de David


« Je ne savais pas encore …
J’ai choisi une photo de moi, enfant.
Parce qu’à cet âge-là, on ne sait pas encore.
On vit porté par la douceur, les rêves, les bras aimants.
On ne se pose pas de questions.
On est juif comme on est vivant : libre, sans le savoir.

Aujourd’hui, j’ai 50 ans.
Je vis en France.
Et je sais.
Je sais ce que l’on nous dit, ce que l’on nous refuse, ce que l’on attend que l’on taise.
Mais je ne me tairai pas.

Je vais me battre, avec vous, pour que cette liberté — celle de l’enfance, celle de vivre sans se cacher —
revienne.
Et qu’elle n’ait plus d’âge »

© L’Étoile de David

Contact:  heysibonnesidees@gmail.com


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