
Il y a, au fond de ce qui s’agite aujourd’hui sur les écrans, dans les journaux, dans les rues où l’on crie, un mensonge lourd, épais, qui empoisonne le regard. Ce mensonge répète que les Israéliens refusent l’existence d’un État palestinien, comme s’ils refusaient par nature, par obstination, comme si leur existence ne se nourrissait que de ce refus. Il y a ce mensonge que l’on ressasse : celui des colonies où l’on imagine des foules de colons oppressant les Palestiniens comme un jeu cruel ; celui d’un gouvernement qui, avec calcul, chercherait à « nettoyer » Gaza, à éradiquer femmes, enfants, vieillards, pour satisfaire une soif d’expansion et de conquête.
On montre Netanyahu, on montre ses ministres, on isole ces figures, on les grossit jusqu’à en faire l’image même du Mal. Et l’on s’en sert pour prouver que tout Israël serait dévoré de haine, aveuglé par le goût du sang. Mais que reste-t-il de cette image dès qu’on regarde autrement, dès qu’on revient à l’histoire ?
Depuis des décennies, Israël n’a cessé de survivre. Sur un territoire minuscule, cerné par des États arabes qui, dès sa naissance, l’ont déclaré illégitime, Israël n’a eu d’autre choix que la guerre ou la disparition. En 1948, en 1967, en 1973 : il s’agissait non de négocier, mais de repousser l’annihilation. Et quand ce ne furent plus les armées, ce furent les attentats : les autobus éventrés, les marchés ensanglantés, les cafés arrachés à leur quotidien. Face à cela, Israël a dressé ses défenses, a tendu ses nerfs, a fortifié ses frontières, non par plaisir, non par instinct de conquête, mais par nécessité.
Chaque fois que la paix a été possible, des territoires ont été rendus. Le Sinaï, Gaza même : preuve qu’il ne s’agit pas d’un appétit sans fin. Que certains extrémistes rêvent d’un grand Israël, sans doute. Mais que ce soit la volonté majoritaire d’un peuple, c’est faux. La majorité des Israéliens veut vivre, simplement vivre, sans menace, sans haine, sans les appels constants à leur effacement.
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est la puissance de la propagande : une propagande islamiste qui a su, par les images, par l’émotion, retourner une grande partie de l’opinion mondiale. Une opinion qui ne cherche plus les faits, mais qui se laisse guider par l’indignation immédiate, par le vertige du choc, par cette vieille tentation de désigner un coupable unique. Et ce coupable, aujourd’hui, c’est Israël. Comme hier c’était le Juif.
Mais il y a plus troublant encore : ce sont ces voix juives elles-mêmes — souvent issues de la gauche, parfois de l’extrême gauche, parfois marquées par un vieux tropisme communiste — qui se joignent à ce renversement accusateur. Parfois par conviction idéologique, certes, mais souvent aussi par désir profond d’apparaître, aux yeux du monde, comme des êtres supérieurs de morale et de justice, comme ceux qui, justement parce qu’ils sont juifs, échappent à l’opprobre qui pèse sur Israël.
Il y a là une tragédie secrète : celle d’hommes et de femmes qui, pour fuir le soupçon collectif, croient devoir condamner plus fort, plus haut, plus durement, comme pour dire à la foule : « Voyez, je ne suis pas complice, je suis du bon côté, je suis pur. »
Il faut voir combien cette logique reste ancrée dans les inconscients, qu’ils soient occidentaux ou arabo-musulmans : l’idée qu’un peuple juif puissant, maître de son destin, soit intolérable. Et derrière les discours anti-sionistes, il reste toujours cette ombre-là, cette survivance, ce vieux rejet qui dépasse de loin les questions de frontières ou d’États.
Le drame de ce moment n’est pas seulement politique, il est moral. Car il révèle à quel point nos sociétés ont perdu le sens du tragique : elles ne savent plus penser en dehors des raccourcis, en dehors des indignations fabriquées. Elles ne savent plus écouter ce qu’il y a, derrière la brutalité apparente, derrière les images, derrière les discours : un peuple qui, au fond, veut continuer à exister. Rien de plus, rien de moins. Et c’est ce rien-là, ce simple vouloir-vivre, qui, pour beaucoup, reste insupportable.
© Charles Rojzman
Vient de paraître: « Les Masques tombent, le réel, arme secrète de la démocratie »

Quatrième de couverture :
« Sous les secousses visibles d’une époque en crise, quelque chose de plus profond vacille. Une âme. Celle d’un monde qui ne sait plus très bien ce qu’il cherche, ni ce qu’il fuit.
Dans l’âme de fond d’une société en crise, l’auteur descend au plus intime de la tempête. Il ne s’attarde pas aux symptômes — désordres politiques, fractures sociales, angoisses climatiques — mais tente d’en écouter le souffle souterrain, ce murmure confus d’une civilisation en perte de sens.
Quel est ce mal diffus qui ronge les sociétés modernes ? Quelle fatigue secrète traverse les individus, les peuples, les discours ? Et si la véritable crise n’était pas tant celle des systèmes, mais celle du cœur, de l’imaginaire, du lien ?

Au fond la recherche de la Vérité n’est plus la priorité. Seuls les slogans médiatiques des Goebels
en tous genres qui « couvrent » l’événement font foi.
C’est ainsi que se bâti une »opinion publique » pervertie, qui appelle une fois de plus au meurtre des Juifs.
On ne peut pas nier que cette haine des Juifs englobe celle des occidentaux et des Blancs. Les Blancs antisémites et antisionistes sont atteints du mal du siècle : la haine de soi. Cette haine contre Donald Trump en Europe de l’ouest et notamment en France me semble très éclairante. Le président américain dénonce et combat l’antisémitisme comme nul autre parmi ses prédécesseurs. Qui peut ne pas l’approuver ? Il dénonce le racisme anti-blancs en Afrique du sud, où je rappelle que des milliers de fermiers blancs (femmes et enfants inclus) ont été massacrés ces vingt dernières années. Je n’invente rien. Comment se fait il que cela puisse être tabou en Europe et surtout en France et en Angleterre également touchées par ce fléau ? S’il existait des journalistes dignes de ce nom, ils en parleraient : c’est leur boulot. Si les « antiracistes », y compris la LICRA, étaient bien antiracistes et non des pourritures racistes, ils seraient les premiers à le dénoncer ! En fait, l’occident en proie à la haine de soi est en train de s’effondrer, au physique comme au moral, et reproche à Israël de ne pas être atteint du même syndrome de Stockholm ! Mais au final, c’est l’occident « progressiste » qui est condamné et va s’effondrer (ce ne sera pas beau à voir) tandis qu’il qu’Israel survivra et prospérera. La haine d’Israël en Occident, c’est le symptôme de la haine de soi et du suicide collectifs.
Gilles-William Goldnadel, un des hommes les plus honnêtes et justes de ce monde, avait dénoncé les horreurs commises en Angleterre et en Afrique du sud. Il a toujours compris que le racisme anti-blancs et l’antisémitisme moderne sont liés. Et qu’une société qui pratique l’un pratique automatique ment l’autre. J’ai toujours vu en « » »l’antiracisme » » » la plus ignoble imposture de toute l’histoire moderne. Tout ce qui se passe actuellement d’abominable et d’inhumain en Europe et dans de nombreux pays, y compris le déferlement de haine antisémite, est le fruit de 70 ou 80 ans d’embrigadement « antiraciste ». Si aujourd’hui Adolf Hitler se disait antiraciste et pro-palestinien, il remporterait les élections et parviendrait au pouvoir dans de nombreux autres pays dont la France.
Votre commentaire m’a émue jusqu’aux larmes. Comment est-ce possible qu’il faille encore expliquer que le peuple juif a le droit de vivre sur sa terre en paix et en sécurité ? Qu’il a maintes fois tendu la main à ses voisins ? Ma voix ne pèse pas lourd, mais je tiens à vous dire qu’il y a des Goyim qui sont de votre côté. Am israël chai !
Oui, tout ce qui est écrit ici est juste ; mais il y manque la réponse au pourquoi c’est à Israël, et à Israël uniquement, qu’une opinion mondiale refuse le droit à être fort et indépendant . Ma réponse est celle-ci : c’est parce que le Judaïsme, diasporique ou sioniste, tire sa force à partir d’une aspiration de type éminemment moral, alors que tous les autres pays tirent leur force à partir de cette triste violence appelée la « loi du plus fort » . Pour ces pays, le gentil (donc celui qui pense et agit d’après la morale) doit être le faible, puisque pour eux, la force c’est la loi du plus fort . Mais ce que ces pays ne « digèrent » pas, c’est que l’existence même de cet Etat fort qu’est Israël prouve exactement le contraire de ce qu’ils croient vrai, prouve en effet que l’on peut être gentil et fort à la fois !
Mondiale ? Oui et non. Heureusement il existe des pays qui se démarquent positivement de cet embrasement de haine. Heureusement que le monde entier ne ressemble pas à l’Iran ou à la France ! L’Argentine et l’Inde, entre autres, sont majoritairement pro-israeliennes. La Hongrie aussi, il me semble.