La paix avec le Hamas est une énorme farce. Charles Meyer

Sinouar a choisi de crever sur un fauteuil d’indignité depuis belle lurette. Personne, ni en Occident, ni ailleurs, ne doit s’enorgueillir de pleurer un fils de pute pareil et certainement pas au nom des “principes”. Ce n’est pas défendre des principes que de les salir. Surtout quand ils ne s’appliquent pas, ou qu’ils ne sont violés ni par le droit, ni par la morale. Cet homme est mort dans sa haine. Il est mort dans son djihad antisémite, dans son totalitarisme, pour avoir torturé, tué et fait rêver les siens, par millions, d’un génocide juif qui n’est pas arrivé. Il est mort dans son projet infect avant même d’être mort les armes à la main. Il n’a pas été assassiné dans la geôle d’un tribunal international, sous la garde de l’ONU. Mais ironiquement, par le cynisme et l’absurdité que son idéologie a réussi à générer, il est mort à peine séparé d’un garde du corps qui était membre lui-même d’une organisation créée par l’ONU : l’UNWRA, un énième satellite islamiste, une milice de plus au service d’un projet qui souhaite notre éradication, celle de l’Occident et dont des centaines, si ce n’est des milliers de membres, ont depuis été démasqués en tant que mercenaires logistiques au service du Hamas. Rien de nouveau, puisque depuis 1928, l’islamisme se love dans les alcôves doucâtres de l’humanitaire et de l’action sociale, avec, ou sans l’ONU.

C’est cette réalité qui est impossible à admettre par tous ceux qui préfèrent désormais défendre des islamistes pour mieux enfoncer Israël. Les Nations Unies ont dégénéré jusqu’à la farce, en se laissant peu à peu corrompre idéologiquement (voire même tout court) et l’Arabie Saoudite, l’Iran ou le Qatar, en sont devenus ses dignes représentants gardiens de l’ordre et de la morale. Mais quelle blague !

C’est quand les principes sont dévoyés au service de la guerre qui vous est faite et que l’opinion des hommes se renverse qu’il faut éviter de crier avec les loups. Pour le reste,  que cette communication en visuel plus bas soit vulgaire, déplacée, inadaptée, de la part d’une ambassade, d’un Etat, je vous le concède sur la forme.

Sur le fond, nous parlons de Sinouar. Nous parlons d’un pays qui défend son existence. L’avilissement, la présentation dégradante d’un ennemi dans un combat à mort, ce sont de grands classiques dans la propagande de guerre, y compris dans celle des démocraties, surtout quand elles frôlent leur perte. 

Oui, la haine est devenue réciproque et il y a hélas de quoi. C’est tout le problème et de ce seul point de vue, prendre parti contre tout ce que fait Israël ne sert à rien, si ce n’est à accentuer l’idée que les Israéliens se battent seuls et donc, donner des gages aux plus radicaux du GVT Netanyahu.

On ne pleure pas la mort de Sinouar au milieu de celle de civils innocents, sans trahir quelque chose qui fleure bon, au mieux l’intoxication et au pire, une connivence abjecte, que ce soit celle des prostitués politiques de la France insoumise, de Lady Gaza au parlement européen, ou celle du parti pris totalitaire que certains ont, ici en France au nom de cette religion malade qu’est aujourd’hui l’islam.

La propagande islamiste est la plus puissante aujourd’hui dans le monde. Elle se fonde sur une taylorisation et un travail à la chaîne impensables il y a encore soixante-dix ans. Elle bénéficie de moyens financiers et humains sans limites et s’impose peu à peu sur des pans entiers de la planète, au sein d’organisations internationales qu’elle dévoie, au sein d’entreprises qu’elle corrompt, au sein des pays occidentaux qui la laissent faire. En face, les moyens de communication d’Israël ou les visuels de son ambassade sur Twitter sont bien peu de choses. Faites masse des budgets que la Ligue islamique mondiale, le Qatar, l’Iran, le Pakistan, ou même l’Algérie consacrent chaque année, chaque mois, à refaire l’histoire, à enfoncer plus ou moins subtilement, plus ou moins directement nos digues, nos lignes de defense et à la fin  notre liberté de peuples souverains. Faites cet exercice, et osez ensuite me dire que ces moyens n’existent pas.

Avions-nous exprimé ce besoin outrancier de pleurer de dignité nos principes à la mort de Ben Laden ? Qu’est-ce qui a donc pu tant changer ? Collectivement Nous changer ? Depuis 13 ans, une grande partie de la réponse se situe dans la montée en puissance de cette propagande islamiste en France, en Europe et dans le monde. 

C’est aussi pour cela que le rouleau compresseur qui draine depuis le 7 octobre la haine de milliards d’individus contre les Juifs a pu créer un véritable effet de sidération en Occident et bouscule leurs opinions et leurs peuples à mesure que leurs dirigeants les affaiblissent.

En termes politiques et in situ, de facon pérenne pour l’Histoire, la paix avec le Hamas est une énorme farce. Elle n’existera pas plus que la guerre contre des femmes et des enfants n’existe.

Si la voix de la haine est plus forte, on n’appelle pas à la rescousse son haut parleur pour la faire taire.

© Charles Meyer

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