Philippe-Emmanuel Toussaint. “Un piège à cons”

Ce cliché a remporté le

“Prix de la photo de presse mondiale 2024”

Que les choses soient bien claires. Je n’ai jamais été négationniste ou révisionniste de quelque bord que ce soit. Je ne nie pas les souffrances actuelles du peuple gazaoui — qui le pourrait ? Il faudrait aussi savoir d’où elles viennent, mais là c’est un autre sujet, totalement explosif, et ça n’est pas mon propos d’aujourd’hui.

Je reste pour ma part, je l’avoue, essentiellement sidéré par la barbarie indescriptible du 7 octobre, j’assume cela, personne n’est parfait, et une fois de plus, là n’est pas la question ce jour.

En revanche, pour tous ceux qui souhaitent évoquer ce sujet, ce que je peux parfaitement admettre, il y a peut-être une décence, une rectitude, une honnêteté intellectuelle MINIMALES à adopter avant de communiquer, par les mots ou par l’image, sous peine de desservir totalement un propos déjà terriblement délicat.

Tout est faux dans cette image, tout y est fabriqué, tout y est choisi, dosé, ordonné, millimétré, construit et mis en scène

Tout est faux dans cette image, tout y est fabriqué, tout y est choisi, dosé, ordonné, millimétré, construit et mis en scène. C’est une espèce de composition où, du choix des couleurs, de la lumière, du fond de décor à la pose et à l’attitude (on nous propose une pieta, ni plus ni moins, et ça se voit juste un peu trop), tout sue et pue la manipulation idéologique pallywoodienne. C’est choquant, grossier, nauséabond. Même d’un simple point de vue artistique, c’est mauvais tant c’est emphatique et déclamatoire, prétentieux, chichiteux, pédant par sa recherche d’intertextualité picturale et sa prétention plastique — on entend quasi des lamentations de pleureuses arabes de cinéma, en contemplant ce cliché chic et toc. C’est absolument consternant de mauvais goût et de facticité.

Qu’une image aussi fausse, aussi facile, aussi putassière et finalement aussi médiocre puisse décrocher le prix, bref qu’on soit aveugle et qu’on abdique toute vigilance éthique comme esthétique au point de crier au génie devant, voici qui en dit long sur l’état affligeant de délitement idéologique, moral et tout simplement intellectuel de notre pauvre humanité planétaire, en ce début de troisième millénaire.

© Philippe-Emmanuel Toussaint

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3 Comments

  1. “C’est choquant, grossier nauséabond”.

    En deux mots , c’est : les médias.

    Notre pauvre troisième millénaire est celui de la désinformation, de la post-vérité et de la post-humanité.

  2. Quand la victime est juive, on l’exhibe comme un trophée. Les deux photos se complètent et puent la haine. De qui se moque t’on ? Côté pallywood, les morts sont glorifiés comme martyrs, leurs familles touchent une rente à vie. Merci les gogos d’occident, dont les taxes entretiennent l’assistanat à un “peuple” fondé sur le seul projet de tuer tous les Juifs.

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