Erick Lebahr. C’était mieux avant!

C’était mieux avant!

Incorrigible nostalgique. Incoercible romantique.

« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître »…

Il y a 50 ans, le 2 avril 1974, décédait le Président Pompidou.

Il était né à Cajarc, village lotois immortalisé par le fameux sketch de Coluche: « C’est papy Mougeot, de Cajarc ».

Ne confondez pas avec le mythe errant Mitterand, enterré à Jarnac. Vous me direz, lorsque l’on sait la duplicité du personnage, il aurait pu aussi bien l’être à « J’encule ».

Pourquoi, un dimanche matin brumeux, se prend-on à revisiter ces temps heureux des « 30 glorieuses « ?

Sans doute parce que cette pompidoumania réanime en moi cette époque un peu oubliée et révolue, qui fleure bon le « c’était mieux avant »…

Nonobstant la connotation de « vieux con réactionnaire crypto fasciste » subrepticement accolée par des fâcheux à cet aphorisme, il s’avère que, effectivement, c’était beaucoup mieux avant.

C’était une parenthèse enchantée, une période de grande prospérité, d’économie florissante, de modernisation de la France, de libération sexuelle, de foisonnement artistique…

C’était le temps béni où les Français étaient pris dans un tourbillon vertueux, une soif de vivre …

Polnareff chantait « On ira tous au paradis », refrain de ces temps prospères.

Une merveilleuse étoile lumineuse, Mike Brant , irradiait le ciel de Paris. Une étoile filante, hélas, décédé lui aussi une année plus tard.

Guidés par ce Président épris de poésie et qui leur montrait le cap d’un futur ambitieux, les Français étaient plus heureux.

En ces temps-là, l’antisémitisme avait considérablement reflué.

Une doucereuse petite musique du « Plus jamais ça » berçait nos jours et nos nuits.

Jamais je n’aurais imaginé que le 19 mars 2912, en France, j’assisterais en direct à une abominable tuerie de sang froid d’enfants dans une école juive.

Jamais je n’aurais songé être le contemporain, le 7 octobre 2023, d’un pogrom d’essence génocidaire sur le sol israélien.

Il y avait alors, à cette époque, peu de têtes de cons insusceptibles de comprendre qu’Israël était une tête de pont, la ligne de front d’un monde occidental démocratique et libre face au jihad.

Les campagnes de délégitimation du droit à l’existence d’israël ne battaient pas encore leur plein.

Le Hamas etle Hezbollah n’existaient pas encore.

Aucun quidam n’aurait pu imaginer que, bien des années plus tard, une vaste cohorte d’abrutis doublés de salauds évoqueraient les mots menteurs « d’apartheid », ou de « génocide », s’agissant d’israël.

Et qu’ils baptiseraient ces barbares du Hamas, version palestinienne des frères musulmans, «mouvement de résistance ».

L’inversion diabolique.

Aucun n’aurait non plus songé que, à l’orée des années 2000, des « ressortissants du camp du Bien» réactiveraient et recycleraient tous les clichés antisémites séculaires les plus éculés.

Il faut dire qu’à l’époque, l’immigration arabo musulmane massive et incontrôlée, clandestine ou non, ne suscitait pas d’inquiétudes particulières pour le bon peuple de France.

Celui qui, sourcilleux du devenir du pays, aurait évoqué l’entrisme des frères musulmans, leur projet d’islamisation de la France, de l’Europe, du monde, aurait campé la figure d’un dangereux et vétilleux paranoïaque…

Et pourtant…

Nous en sommes là, aujourd’hui. Nous vivons dans un vaste théâtre d’ombres, où l’absurde règne en majesté. La vérité est le mensonge, et inversement.

Le pire n’est jamais sur… L’Histoire est faite de convulsions, de pages insolites, surprenantes. Il s’en tournera bien d’autres. Le livre n’est pas prêt de se refermer.

Les cons! Ils ne savent rien de l’extraordinaire résilience du peuple juif.

Lui saura affronter la meute, ceux qui crient avec les loups. Parce qu’il est mû par une sorte de flamme intérieure.

À vrai dire, je m’inquiète davantage encore pour le peuple Français. Il encourt des dangers similaires, avec des nuances locales. Mais il affecte de ne pas le savoir vraiment…

« La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents », selon Cyrulnik.

Je conserve donc mon irrépressible optimisme… Pour la France. Pour Israël.

Lorsque la vie vous donne une centaine de raisons de pleurer, il faut en débusquer mille de sourire.

Et il nous incombe d’agir, d’être les architectes de notre avenir.

Car « la vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent. C’est d’apprendre à danser sous la pluie», nous apprenait le philosophe Sénèque.

Il n’empêche… Cette époque vibrante des années Pompidou résonne fortement en moi.

Oui, c’était mieux avant!

© Erick Lebahr

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4 Comments

  1. Né trop tard dans un monde agonisant, je n’ai pas connu ces 30 glorieuses qui devaient effectivement avoir un petit goût de “paradis” comparé à l’enfer des heures sombres qui se sont définitivement installées.
    Je pense que pas mal de Français sont parfaitement conscients de la gravité de la situation. Si on ne les entend pas autant qu’il faudrait, c’est parce que nous vivons dans un régime fasciste et totalitaire où les gens ont de plus en plus peur de s’exprimer ouvertement. Et ils ont, nous avons, de bonnes raisons d’avoir peur.

    • @Jérôme. “La France ? Un asile de fous. Les « élites » au pouvoir ont perdu la raison.”
      Ce n’est pas moi qui le dis mais je suis complètement d’accord et c’est vrai que cela fait peur, très peur.

  2. @Carole Un asile de fous dirigé par des psychopathes et où les personnes saines d’esprit sont prisonnières. Et où elles sont à leur merci.
    Un mélange de “1984” et “Orange Mécanique”, de “Seven” et “Le Grand
    Silence “. Un régime fasciste où le racisme inversé est devenu une sorte de religion d’Etat, où la haine de soi et l’absence d’empathie voire d’humanité sont érigées en système politique.
    C’est d’ailleurs le même scénario d’horreur en Grande-Bretagne et d’autres pays de notre merveilleux
    “Monde Libre”. (Mais ce n’est pas un motif de consolation)

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