René Seror. Macronrama: Confondre Théâtre et Réalité

Emmanuel Macron – © Stéphane de Sakutin/AFP (Montage 20 Minutes) / AFP


Est-ce que Macron vous a convaincu ?
Si j’ai bien compris la pensée complexe d’Emmanuel Macron , Il s’agissait de nous expliquer que nous n’avions rien compris,  sur  l’envoi de troupes en Ukraine,  Et que D’ailleurs il n’a rien dit de tel, Et qu’il était volontairement flou, mais que, compte tenu de la situation, il avait raison de l’avoir dit, 
Et que d’ailleurs, il pourrait encore le dire. 

Il se voulait CHURCHILLIEN, et a renvoyé ceux qui en doutent dans les bras de Daladier et de Chamberlain. 

En fait, c’est le même roulement de tambours depuis 10 jours,  et si l’on s’en tient à la politique intérieure, Emmanuel Macron persiste dans sa stratégie fondée sur la peur, et la Poutinisation de Marine Le Pen. 

Voilà 2 semaines que la politique tourne autour de ça, aussi je propose un pas de côté. 

Je voudrais comprendre:
Pourquoi un Président qui avait fait du silence  la condition de l’autorité, qui avait, à juste titre, critiqué la présidence bavarde de François Hollande, a décidé de parler partout, toujours et tout le temps. 

Un ami me  fait remarquer que lorsqu’il parle, il fait de grosses audiences. 
Ça veut dire qu’il intéresse les Français! Non?

Normal! Il est Président de la République et il aborde des questions graves:
Une épidémie mondiale, 
Une guerre…
Il est logique et même rassurant que les Français l’écoutent pour savoir à quelle crise ils vont être confrontés. 

Seulement, au-delà des allocutions indispensables, il y en a tellement qui sont accessoires. 
Je ne dois pas être seul à m’interroger sur ce phénomène du MACRONRAMA!
Certains auteurs et autres éditorialistes ont plaidé pour un carême médiatique. 
On peut croire qu’ils pensaient à Emmanuel Macron. 

COMMENT EXPLIQUER CETTE OMNIPRÉSENCE ?
J’ai lu un jour que le macronisme est une pyramide qui tient sur la pointe. 
Il ne repose que sur un seul homme: Emmanuel Macron !
Voilà donc une logique politique évidente à cette omniprésence. 

Ensuite, il suffit de nourrir la société médiatique. ´
Elle est insatiable. 

Un jour, un ministre a confié, à propos de Macron:
“Ça le rassure de s’entendre parler! 
Ça l’inquiète quand il doit se taire!”

Lors de sa conférence de janvier, le Président avait demandé que le théâtre soit intégré à l’école, parce que le théâtre donne confiance. 

Peut-être est-ce là la clef?
En 7 ans, le chef de l’état aura enfilé tous les costumes, joué tous les rôles, arpenté tous les décors. 
Le théâtre, c’est un texte, c’est un comédien, c’est une scène et c’est un public. 

A travers ce carré magique, vous avez:
-Macron devant un hôpital de campagne pendant le Covid, 
-Macron sur le tarmac  pendant la guerre d’Ukraine. 
A chaque fois, on ne savait plus si c’était:
-Tintin au Tibet, 
-ou Martine à la plage. 
Il aura épuisé tous les formats. 
De la simple apparition au grand débat jusqu’au bout de la nuit, les allocutions, les hommages, les commémorations…
Il passe du bravache  à l’émotion, du confiant au grave qui joue à Churchill…

Le comédien qui pointe sous le Président, c’est peut-être ça, le secret du Macronisme. 
Cependant, il ne faudrait pas confondre d’Artagnan avec Tartuffe ou le docteur Folamour. 
Le bon théâtre est précis. 
La politique tique l’est encore plus. 
Elle ne souffre pas l’à peu près.

© René Seror. 

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1 Comment

  1. Roi Ubu.
    Mussolini.
    Pétain.

    Ce pays est une ruine intellectuelle, humaine et morale : les crises auxquelles les Français sont confrontées sont causées par leurs propres dirigeants et leurs électeurs.

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