Akadem. Des apatrides au Panthéon – Manouchian et les 23 de l’Affiche rouge

Tout avait la couleur uniforme du givre À la fin février pour vos derniers moments Et c’est alors que l’un de vous dit calmement “Bonheur à tous, bonheur à ceux qui vont survivre”.

Ces Strophes pour se souvenir signées par Louis Aragon et chantées par Léo Ferré affleurent nos esprits à l’heure où Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon. Rescapé du génocide de 1915, jeune immigré, le poète arménien est devenu le chef du réseau de résistance des étrangers communistes en région parisienne. À ses côtés, figuraient de nombreux Juifs, “aux noms difficiles à prononcer”, combattant ensemble les forces d’Occupation, ensemble exécutés il y a 80 ans au Mont Valérien. Pour comprendre qui était Manouchian et quel fut son rôle au sein des FTP-MOI, nous vous proposons une émission spéciale réalisée en partenariat avec RCJ, comprenant trois volets. Tout d’abord, Laurence Goldmann et Elishéva Gottfarstein reçoivent les historiens Denis Peschanski et Claire Mouradian qui retracent la trajectoire du résistant communiste et expliquent les raisons de son engagement. Puis, Georges Duffau-Epstein raconte le combat de son père Joseph Epstein, supérieur de Manouchian avec qui il fut arrêté. Enfin, l’artiste Fred Nevché interprète et met en musique la dernière lettre de Missak à Mélinée, sa “petite orpheline bien-aimée”.

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4 Comments

  1. > @”hubert”#p4588653 l’entrée de Manoukian au Panthéon peut se discuter, c’est exact, c’est d’abord un choix politique,

    Manoukian était communiste. Ces derniers après l’ attaque allemande contre l’ URSS, et donc la rupture du pacte Germano-Soviétique, voulaient créer un front à l’ Ouest pour soulager l’ URSS. Pour cela ils fomentaient des attaques sur le sol français contre des soldats allemands, le but étant de créer une telle répression que l’ ensemble des Français allaient se battre. Cela n’ aurait qu’ engendrer des massacres, Cette tactique en tout cas à commencé à augmenter le nombre des fusillés, dont Manoukian. Face à cela De Gaulle est intervenu sur radio-londres pour demander l’ arrête de ces attentats qui, militairement, n’ avaient aucun sens.

    • Je me permets de compléter mon texte au sujet de ce que disait De Gaulle en 1941 :

      …..le chef du Comité national français [ De Gaulle] marque une nette réserve vis-à-vis de la tactique des attentats individuels ; étant donné la disproportion des forces, de tels gestes ne peuvent que déboucher sur des représailles auxquelles ils sera impossible de s’opposer et sur un affaiblissement de la résistance. Aussi de Gaulle invite-t-il à la “patience”, la “préparation”, la “résolution” avant de passer “tous ensemble, à l’attaque par l’extérieur et par l’intérieur”
      source :
      https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00304/reaction-apres-les-represailles-allemandes-suite-aux-attentats-de-la-resistance.html

      Par ailleurs De Gaulle craignait que les communistes ne prennent le pouvoir par les armes au moment de la libération. Il ne voulait pas de ça et voulait que le sang français cesse de couler ( cf. l’ action de son envoyé spécial Jacques Chaban Delmas lors de la libération de Paris ).
      Les communistes ont rendu les armes grâce à l’ action de De Gaule : réhabilitation du déserteur Thorez- intégration de ministres communistes dans le gouvernement. Les communistes ont par ailleurs obéi à Staline qui craignait que si les communistes de l’ Europe de l’ Ouest engageaient un conflit l’ ensemble des forces militaires des USA ne stationnent définitivement en Europe.

      • De Gaulle n’avait pas tort en ce qui concerne les représailles des nazis. Le meurtre d’un bourreau nazi par la résistance se payait très cher et le prix n’en était pas payé que par les résistants. Les monstres nazis ne reculant devant aucune horreur, aucune injustice. La mort d’un monstre est cependant toujours réjouissante et porteuse d’espoir.
        Pour preuve : Reinhard Heydrich surnommé le bourreau du troisième Reich fut le dignitaire nazi le plus haut placé à être supprimé par la résistance.
        En représailles de son assassinat, les nazis rasèrent les villages de Lidice et de Ležáky. Par ailleurs, en octobre 1942, ils abattirent au camp de Mauthausen 262 personnes qui avaient aidé les parachutistes de l’opération Anthropoid.

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