Vote du Conseil de Paris ce jeudi 8 février pour attribuer la citoyenneté d’honneur aux otages du Hamas

Un panneau rue de Lobau, à l’entrée de l’hôtel de ville de Paris, pour la libération des otages du Hamas, en janvier 2024.
Crédit : Karen Taieb, adjointe à la maire de Paris / X

Le vote fait suite à un effort citoyen réclamant cette distinction pour les otages ; une campagne d’affichage sur les Champs-Élysées et boulevard des Invalides sera aussi lancée

Le Conseil de Paris se réunit cette semaine, et doit voter jeudi 8 février l’attribution de la citoyenneté d’honneur de la Ville de Paris aux otages du Hamas à titre collectif.

Dans l’exposé des motifs de son projet de délibération, Anne Hidalgo, la maire de Paris, écrit : « Compte-tenu de la situation et de l’engagement de Paris pour le respect de la dignité humaine, la Ville s’est très tôt mobilisée en soutien aux otages du Hamas. La maire de Paris a ainsi reçu plusieurs familles d’otages, comme celle de la jeune Mia Schem, 21 ans. Des quadripodes affichant les portraits des otages français encore détenus par le Hamas et du bébé Kfir Bibas, le plus jeune d’entre eux, ont été dévoilés vendredi 26 janvier rue de Lobau », à proximité immédiate de l’hôtel de ville.

Elle ajoute que la Ville de Paris se joindra à l’hommage national qui sera rendu aux victimes et aux otages du Hamas le 7 février, « en déployant une campagne d’affichage sur les Champs-Élysées et boulevard des Invalides, comprenant la mosaïque des visages d’otages et le double-message : ‘Paris rend hommage aux victimes des attaques commises par le Hamas le 7 octobre 2023’ ; ‘Paris demande la libération immédiate des otages’ ».

Elle rappelle que, lors du Conseil de Paris de novembre 2023, l’assemblée « a fermement condamné l’attaque terroriste du Hamas et exprimé sa solidarité envers les victimes comme les otages. Elle a, à cette occasion, voté l’attribution de deux subventions de 100 000 €, l’une pour soutenir les interventions du Magen David Adom, la branche israélienne du mouvement international de la Croix- Rouge, qui s’est donné pour missions d’évacuer, soigner et apporter un appui médical, psychologique, ainsi que des produits de première nécessité aux victimes de ces attaques et aux 500 000 Israéliens déplacés qui vivent au nord du pays à la frontière libanaise ou à proximité de la bande de Gaza ; l’autre pour l’association Acted, partenaire de la Ville dans les contexte d’urgence humanitaire et présente dans les Territoires palestiniens – notamment à Gaza depuis 2008 – au renfort d’un projet visant à distribuer kits d’hygiène auprès de 500 ménages du sud de la bande de Gaza, acheminer l’aide consécutive à l’ouverture de postes à Rafah ou Keem Shalom, et, enfin, déployer des actions pour assurer la sécurité alimentaire, l’hébergement et la réhabilitation des infrastructures d’eau ». À l’occasion du nouveau conseil, ses membres doivent ainsi aussi délibérer sur une nouvelle aide à l’ONG Acted « afin de poursuivre les efforts humanitaires pour les populations civiles de la bande de Gaza ».

Le vote pour l’attribution de la citoyenneté d’honneur fait suite à un effort citoyen réclamant cette distinction pour les otages.

Chalom Lellouche, rabbin de Levallois-Perret, avait milité à partir de début décembre afin que la citoyenneté soit décernée à Kfir Bibas, 11 mois, et à Ariel Bibas, 4 ans, enfants originaires du kibboutz Nir Oz, otages du groupe terroriste du Hamas depuis le 7 octobre.

« Cet appel, à la grâce de Dieu, vient d’être entendu… et au-delà de nos espérances. Ce sont donc ‘tous’ les otages du 7 octobre qui [doivent être] distingués par la Ville lors du Conseil de Paris qui se tiendra cette semaine », s’était-il réjoui sur Twitter samedi soir.

« En tant qu’enfants et otages, leur courage indescriptible et immensurable mérite cette reconnaissance, offrant une protection symbolique que l’on ne peut négliger ou sous-estimer », avait écrit Chalom Lellouche dans sa demande initiale. « La Ville de Paris, berceau de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen en 1789 ainsi que de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, porte une responsabilité particulière. Des symboles dans l’histoire ont déjà soulevé et déplacé des montagnes. Qui sait… celui-ci est peut-être un de ceux-là. Nous le devons à ces enfants. Il y a urgence. »

Le 7 octobre, le groupe terroriste du Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, qui ont mené une série d’attaques brutales au cours desquelles ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

132 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier se trouveraient encore à Gaza – mais plusieurs ne seraient plus en vie – après la remise en liberté de 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre.

Quatre otages avaient été libérées avant cela, et une soldate avait été secourue par l’armée israélienne. Les corps sans vie de huit otages ont également été retrouvés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée le 15 décembre.

Tsahal a confirmé la mort de 29 des personnes encore détenues par le Hamas, grâce à de nouveaux renseignements et découvertes obtenus par les troupes opérant à Gaza.

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