Dov Zerah. Brillante conférence sur l’économie israélienne face à la guerre

Dov Zerah était attendu. Il est plus que compétent pour traiter  ce sujet qu’il connaît comme sa poche. Il suffit de parcourir ses titres :  conseiller,  maître honoraire à la Cour des comptes, ancien Directeur général de l’Agence Française de Développement, pour ne citer que les plus importants. Le public, nombreux  – étudiants, professeurs,amis –  qui est venu à l’écouter ne s’est pas trompé, malgré le froid glacial qui régnait, dehors,  ce soir là, Mardi 9 janvier à 20 heures, au Centre Culturel Anna et Simon Drahi, à Levallois-Perret. 
Dov Zerah – Wikipédia
Dov Zerah a passé en revue tous les secteurs économiques qui ont été touchés par la guerre. Le tourisme, l’hôtellerie, le commerce, la restauration, la High Tech, le PIB (baisse environ de 3% ), 280.000 personnes déplacées, 100.000 personnes en chômage technique, tarissement de la main d’œuvre palestinienne (150.000 personnes) au total 600.000 personnes qui ont été soustraites de la population, sans oublier les secteurs impactés (manque de 30.000 personnes en moins dans l’agriculture à un moment crucial), le transport aérien (l’activité réduite de 80%) comme le transport maritime (le port de Haïfa arrêté), le tourisme (Eilat est une ville morte moins de 80% en raison des opérations conduites par les chiites Houthis), et tant d’autres secteurs touchés.
Bref, le coût de la guerre est estimé à  54  milliards d’euros, selon Dov Zerah.
De mon côté, enrichi par tant d’informations, j’ai continué à enrichir toutes ces précieuses informations de Dov Zerah, en fouillant dans des statistiques officielles.  Ainsi selon les estimations du  ministère  israélien des finances, il y a plus d’une semaine, le  coût de la guerre dans la bande de Gaza s’élevait  à 191 milliards de shekels (51 milliards de dollars), pour le financement des opérations aériennes, terrestres et maritimes qui se poursuivent encore. De leurs côtés, les officiels du ministère des Finances estiment que le coût de la guerre dans la Bande de Gaza pourrait encore augmenter, compte tenu des développements sur le terrain.
Les responsables du Département du budget du ministère des Finances estiment que le déficit budgétaire pour 2023, en pourcentage du PIB, sera de 3,7 %, alors que l’estimation initiale du budget 2023 était de 1,1 %.
Le site Internet Globes, spécialisé dans l’économie israélienne, a rapporté les déclarations d’officiels du ministère qui ont fait savoir que “les recettes fiscales étaient en baisse même avant la guerre… Et même si la guerre n’avait pas éclaté, nous avons réduit nos prévisions en matière de recettes pour l’année 2023, à cause de la baisse des revenus du secteur de haute technologie, due à des facteurs internes et externes“.
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène des opérations militaires meurtrières contre la bande de Gaza, qui ont fait, plus  de  15 899 tués et 42 000 blessés parmi les Palestiniens, en plus des destructions massives infligées aux infrastructures et d’une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestinienne et onusienne. D’un autre côté, les terroristes du Hamas mènent des attaques avec des missiles et des roquettes contre les implantations  et les villes israéliennes.
La dernière attaque en date, annoncée par les Brigades al-Qassam, l’aile militaire du mouvement Hamas, fait état du bombardement de la ville de Tel Aviv avec une salve de roquettes. Enfin, les  statistiques du Bureau central des statistiques indiquent qu’environ 750 000 Israéliens font défaut à la population active, à cause de la guerre (18 % de la population active).
Bref, Dov Zerah nous a fait revivre en une soirée toutes les difficultés que rencontre Israël dans cette guerre interminable contre le Hamas et le Hezbollah.
Merci Dov Zerah d’avoir mis les chiffres sur les mots.
Alain Chouffan

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