« La Marseillaise », un hymne israélien. Par Jean-Pierre Allali

L’hymne national français composé, en grande partie par Rouget de Lisle, comporte, on ne le sait pas toujours, sept couplets dont seuls les deux premiers sont généralement entonnés lors de diverses cérémonies On évoque même parfois huit couplets complémentaires.

Rouget de Lisle chantant la Marseillaise

La riposte israélienne au pogrome du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas, a, c’est la loi du genre, entraîné, malgré les précautions louables de Tsahal, armée morale, s’il en fut, de nombreux dommages collatéraux à Gaza.

Dès lors, de bonnes âmes se sont brusquement réveillées, de Dominique de Villepin à Jean-Luc Mélenchon, pour dénoncer ce qu’ils appellent la politique de terreur et de vengeance du « vilain Israël ». C’est à croire que ces donneurs de leçons ont oublié les paroles de « La Marseillaise », initialement intitulée « Chant de guerre pour l’armée du Rhin » et composée en avril 1792 lors de la guerre contre l’Autriche.

Il s’agissait alors pour la France, comme aujourd’hui pour Israël, d’appeler à la mobilisation générale, au combat contre l’invasion étrangère et la tyrannie.

« Contre nous de la tyrannie, l’étendard sanglant est levé », on pense, de nos jours, au drapeau du Hamas.

« Entendez-vous dans les campagnes, mugir ces féroces soldats ? ». Comprenez ces terroristes assoiffés de sang juif.

« Ils viennent jusque dans vos bras, égorger vos fils et vos compagnes » : c’est exactement ce qui s’est passé le 7 octobre.

On lit, dans le troisième couplet : « De vils despotes deviendraient les maîtres de nos destinées ! ». Sinouar et les autres.

Et dans le couplet 4 : « S’ils tombent, nos jeunes héros, la terre en produit de nouveaux, contre vous tout prêts à se battre ». Ces héros, ce sont les vaillants hayalim fauchés, hélas dans leur jeunesse.

Enfin, dans le couplet 6 : « Amour sacré de patrie, conduis soutiens nos bras vengeurs ». Vengeurs, vous avez bien lu. « La Marseillaise » parle de vengeance et le couplet s’achève par ces mots ; « Que tes ennemis expirants voient ton triomphe et notre gloire ».

Évoquant les aînés, comme, de nos jours, on parle des « pères fondateurs d’Israël », le septième et dernier couplet se termine par ces mots : « Nous aurons le sublime, orgueil de les venger ou de les suivre ». « Aux armes, citoyens. Formez vos bataillons ». C’est exactement ce qu’a fait Israël il y a plus de deux mois après l’épouvantable massacre que lui a infligé un ennemi sanguinaire et pervers. « Marchons, marchons… ». C’est un fait, « La Marseillaise » aurait pu être le chant national d’Israël ! Ce qui n’empêche pas de croire en l’Hatikva, l’espérance, fondement millénaire de l’âme juive.

© Jean-Pierre Allali

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10 Comments

  1. Bravo Jean Pierre Allali ! On savait tous que la Marseillaise était un chant guerrier destiné à encourager les soldats qui défendaient la Révolution française de 1789 ! On avait entendu les réticences de certains qui évitaient de chanter les couplets les plus guerriers . Israël a envoyé son armée populaire Tsahal combattre l’ennemi et venger ses victimes. Oui , Tsahal se comporte comme les jeunes Sans culottes exhortés par Rouget de l’ Isle !

    • On peut même dire qu’aujourd’hui la Marseillaise est bien plus adaptée à Israël qu’à la France. Pour cette dernière, je verrais plutôt un hymne genre berceuse : “ferme tes jolis yeux”
      (Ferme tes jolis yeux Car tout n’est que mensonge Le bonheur est un songe, etc.) une chanson douce que me chantait ma maman …

  2. Vous n’y êtes pas du tout. La Marseillaise, c’est un chant turc. Enfin, ce que prétendent les Turcs qui croient, aussi, qu’Adam était turc! Marseille ayant été fondé par des Grecs phocéens, partis de Fosa, en Asie mineure, c’est-à-dire la Grèce d’Asie, Marseille est donc une ville turque et la Marseillaise itou. Cqfd.

  3. Oui mais
    …car de Mélanchon à Vilepin, en passant par toute les cohortes antisémites possibles et imaginables, une même et permanente motivation se retrouve.
    Et contre cette motivation, ni la logique ni l’humanité ne peuvent rien !
    Cette haine du juif est viscérale, elle constitue un élément constitutif de leur non-évolution.
    La même haine que l’on retrouve au moment de l’affaire Dreyfus : irraisonnée, animale !

  4. Lors des fouilles sous l’hotel Dieu de Lyon dans une cave qui a servi de cimetière pour la communauté juive entre 1775 et 1792, accueillant de fait 34 individus. On a retrouvé les tombes juives de deux membres d’une même famille, Régine Rouget, morte à l’âge de deux ans le 13 juin 1778, et David Rouget, son frère, mort à l’âge de quinze ans, le 15 juin 1778.

  5. Lors des fouilles sous l’hotel Dieu de Lyon dans une cave qui a servi de cimetière pour la communauté juive entre 1775 et 1792, accueillant de fait 34 individus. On a retrouvé les tombes juives de deux membres d’une même famille, Régine Rouget, morte à l’âge de deux ans le 13 juin 1778, et David Rouget, son frère, mort à l’âge de quinze ans, le 15 juin 1778.Le 7eme couplet de la Marseillaise chanté par Gainsbourg composé par l’abbé Pessonneau (Vienne) qui s’était inspiré des vers de la chanson de geste de Girard de Vienne (Sud de Lyon):
    “Nous entrerons dans la carrière,
    Quand nos aînés n’y seront plus ;
    Nous y trouverons leur poussière
    Et la trace de leurs vertus.
    Bien moins jaloux de leur survivre
    Que de partager leur cercueil
    Nous aurons le sublime orgueil
    De les venger ou de les suivre.”

    • @Ezechiel Merci pour votre commentaire. En tant que lyonnaise de naissance je ne savais pas que lors de ces fouilles, on avait trouvé 2 tombes juives de la famille Rouget. C’est important de connaitre tout cela, c’est dans l’histoire de Lyon et surtout un hommage aux défunts.

1 Trackback / Pingback

  1. dommage – Michel Béja

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