Trophées de guerre, par Thérèse Zrihen-Dvir

Étant donné qu’une partie non négligeable de la population de Gaza a pris part activement à l’assaut brutal du 7 octobre 2023 du sud d’Israël, et que certains d’entre les participants s’étaient contentés de vandaliser les domiciles des israéliens, tandis que d’autres avaient pu être soudoyés par les victimes mêmes qui leur avaient abandonné leurs bijoux et tout l’argent liquide en leur possession, et ont eu la vie sauve.

Il faut prendre en considération que si le Hamas n’est pas parvenu à ce jour à fournir à Israël le nombre exact de ses otages, c’est qu’au moins une partie d’entre les « proies » a été prise comme trophées de guerre par des gazaouïs qui s’étaient déversés à la suite des prétendus combattants du Hamas.

La tâche de récupération de ces otages ne sera que plus difficile. Ces trophées de guerre cachés par des civils gazaouïs ou des combattants, seront en majorité, à  mon humble connaissance, des jeunes filles et des enfants… Inutile de vous faire un croquis de ce qu’ils feront d’eux.

Le Hamas aura beaucoup de mal à regrouper tous les otages à moins d’obtenir l’identité de tous ceux qui ont participé au vandalisme et à l’assassinat et qui n’étaient pas forcément des adeptes du Hamas.

Il y a quelques années, un ancien juif marocain, m’a approchée pour me raconter son incroyable histoire… l’enlèvement de son jeune frère par un autochtone marocain dans le but, soit de le vendre aux familles stériles, soit d’en faire un esclave ou un adepte de l’Islam. Toute son histoire a été intégralement écrite dans mon œuvre « La Chasse à l’arc-en-ciel ». Le héros de cette aventure vit au nord d’Israël.

J’ai grandi dans un Mellah, espèce de ghetto marocain, et nous les enfants, avions été prévenus par nos parents, de ne jamais écouter ou suivre les autochtones musulmans par crainte d’être enlevés… Beaucoup l’ont été et ce ne fût que lorsque l’État d’Israël avait dépêché ses agents au Maroc, que l’ont pu apprendre la fuite de nombreuses femmes avec leurs ribambelles d’enfants nés de rapports ou de mariages forcés avec leurs ravisseurs musulmans

J’ai failli moi-même être enlevée à l’âge de dix-sept ans par une personnalité très importante du Maroc, et ne fut sauvée que grâce à la soudaine apparition du chauffeur du gouverneur pour qui je travaillais à la Province de Marrakech. J’en garde à ce jour l’horreur de ma course folle pour fuir la limousine blanche conduite par des officiers en tenue de parade, qui me pourchassaient. Le chauffeur du gouverneur m’ayant aperçue, comprit tout de suite qu’il s’agissait d’un enlèvement. Il m’ouvrit la porte et me demanda de me planquer sur le parterre de la voiture, dans sa tentative de déjouer mes poursuivants. Ayant atteint le quartier où j’habitais, il ne me propulsa hors de son véhicule dans un coin sombre, me conseillant de ne pas bouger et d’attendre que la limousine qui le filait disparaisse. Il m’avait aussi conseillé de rentrer chez moi, sans allumer de lumière et de me tapir dans l’ombre… Ce que je fis.

Au lendemain matin, à mon retour au bureau, je remis au gouverneur ma démission… J’étais certaine qu’il avait été mis au courant de toute l’affaire. Et puisqu’il s’agissait d’une personnalité de haute volée, il fallait faire taire les langues. Ma mère qui apprit de ma bouche toute l’histoire, changea de domicile et de quartier, tandis que moi, je prenais la direction d’une compagnie appartenant à un juif, ancien ami de mon père. Nous quittâmes le Maroc, peu après la guerre de six jours.

Je n’ose même pas imaginer ce que ces pauvres créatures ont subi lors de leur enlèvement, ni du genre de vie qu’il leur reste à vivre après avoir souffert des conséquences de ce cauchemar.

Seigneur, ayez pitié de ces familles et des victimes de cette horreur !

© Thérèse Zrihen-Dvir

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