Patrice Charoulet. Langue française. Ignorance et inadvertance

Tous ceux qui utilisent un ordinateur et qui  écrivent des textes le savent. Il est très rare d’écrire un texte un peu long sans inadvertance. Le remède est connu , mais on l’oublie souvent et moi tout le premier : Il est bon de se relire trois fois.

Mais il n’y a pas que les inadvertances, il y aussi l’ignorance. Comment les distinguer ? C’est très clair, quand la même faute est répétée trois ou quatre fois de suite.

Ce malheur est arrivé à un auteur français devenu homme politique. Il avait intenté un procès à l’éditeur qui n’avait plus voulu l’éditer quand il s’est lancé dans la politique. L’avocat qui vient de plaider pour notre auteur devenu homme politique nous révèle ceci : l’auteur s’est auto-édité et , dit l’avocat, une faute d’orthographe dépare la première page. Des  correcteurs professionnels dans presque toutes les bonnes maisons d’édition, on le sait, sont payés pour réparer les inadvertances. Quand on s’édite, on le devine, point de correcteur professionnel.L’avocat n’a pas précisé la  faute d’orthographe qu’il a voulu faire passer pour une inadvertance devant le tribunal.

Or, il ne s’agissait pas d’une inadvertance,mais d’une ignorance. La preuve, la voici : l’écrivain devenu homme politique qui s’est auto-édité  a écrit : «J’ai pêché , je le confesse. Pêché d’orgueil, pêché de vanité, pêché d’arrogance. » Il a mis quatre fois de suite un accent cIrconflexe là où il fallait un accent aigu. Quand on fait quatre  fois de suite la même faute, ce ne sont pas des inadvertances.

P.-S. Il est vrai que j’avais aussi entendu cet écrivain devenu homme politique dire trois fois de suite dans sa campagne électorale : « Ils zurlaient, ils zurlaient, ils zurlaient. » H aspiré : pas de liaison, Monsieur !Autre ignorance.

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