Michel Onfray. “Je regarde la vague nihiliste nous arriver dessus”

Michel Onfray.  Emanuele Scorceletti pour “Le Figaro Magazine

Entretien avec

Jean-René Van der Plaetsen

et Emanuele Scorcelletti

GRAND ENTRETIEN – Déclin de l’Occident, règne du progrès, transhumanisme, euthanasie, Michel Onfray raconte l’histoire de l’âme occidentale dans son nouveau livre, Anima.

LE FIGARO. – Quand on lit Anima , qui est une histoire de l’âme occidentale, on sent plus qu’une préoccupation : une grande inquiétude. Croyez-vous que les grandes ‐ heures de l’âme occidentale, quelles que soient ses nombreuses métamorphoses que vous décrivez dansce livre, sont définitivement derrière nous ?

Michel ONFRAY. – Je ne suis pas plus inquiet que cela, ça n’est pas dans ma nature… Je retiens de mes chers Romains de l’Antiquité qu’il y a ce sur quoi on a du pouvoir et ce sur quoi on n’en a pas, et qu’il est déraisonnable de s’énerver, de s’inquiéter, de se mettre en colère contre ce sur quoi nous n’avons aucune prise. Dès lors, je regarde cette vague nihiliste nous arriver dessus, alors que, sur la plage, on voit arriver au loin le mur d’eau qui va s’abattre sur nous. Après le raz-de-marée, la mer redeviendra étale. Notre civilisation disparaît pendant qu’une autre se profile, l’Histoire a horreur du vide.

Anima raconte l’histoire de cette disparition sur le terrain ontologique, celui de l’âme ;Décadence l’avait fait sur le terrain de l’Histoire et de la civilisation ; Barbarie le fera sur le terrain de la métahistoire ou, pour le dire autrement, de la philosophie de l’Histoire. Lors des changements de civilisation, il existe des tuilages entre ce qui précédait et ce qui advient : le gréco-romain a précédé le judéo-chrétien qui sera remplacé par le puritano-californien… Le tuilage s’étant effectué lui aussi entre le gréco et le romain, le judéo et le chrétien, le puritano et le californien…

Pensez-vous que ce phénomène est spécifique à la France ou qu’il frappe aussi les autres pays d’Occident ?

Il frappe l’Occident, à savoir tout ce qui vit sous régime judéo-chrétien : la vieille Europe, certes, dont la France postée en avant-garde éclairée du nihilisme, ce qui témoigne de la validité du vieil adage que le poisson pourrit par la tête, mais également les États-Unis, le Canada et l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Amérique du Sud, qui y viendra elle aussi.

Les États-Unis sont actuellement le lieu de cette fracture entre les progressistes et lesconservateurs, mais ce sont les Gafam qui tranchent, et ils ont choisi le camp libertarien desprogressistes autoproclamés – car il peut y avoir des progrès dans le nihilisme…

En matière de civilisation, Biden ou Trump n’y peuvent rien à Washington car c’est sur la côteouest des États-Unis, en Californie, qu’Elon Musk, Jeff Bezos, Larry Page, Mark Zuckerberg règlent le problème au-dessus de la tête du président des États-Unis, quel qu’il soit ! Et ils ont décidé qu’acheter et vendre des enfants qualifiaient désormais le néoprogrès. Toute cette bande semble avoir 1984 d’Orwell et Le Meilleur des mondes d’Huxley comme livres de chevet…

Les pays dotés d’un arrière-plan culturel gréco-romain sont donc atteints par les maux que vous décrivez au même t it re que les pays judéo-chrétiens, mais qu’en est-il de ceuxd’arrière-culture celte ou saxonne ?

Tout dépend de l’état du christianisme chez eux. Il est anglo-saxon chez les Australiens, les Néo-Zélandais ou les Américains du Nord, mais il est latin en Amérique du Sud, dont l’Argentine qui a donné l’actuel pape jésuite. Théoriquement, une foi catholique dans une culture chrétienne offre une résistance plus ferme à cette mondialisation du nihilisme qu’une foi protestante dans une culture puritaine. Mais ce sont deux vitesses dans un même processus d’unification du nihilisme sur la totalité du globe.

Il est frappant de constater, si l’on suit votre raisonnement historique et philosophique, que c’est lorsque l’homme veut « améliorer » l’homme qu’il l’abîme. Les pages que vous consacrez à Rousseau, Robespierre ou l’abbé Grégoire, figures fondamentales de la mythologie révolutionnaire, sont glaçantes. En voulant créer un « Homme nouveau » , ces personnages, que l’historiographie marxiste glorifie encore aujourd’hui, préfigurent le nazisme et le communisme…

L’Homme nouveau est un horizon proposé par saint Paul qui voulait abolir dans et par la foi la différence entre Juifs et Grecs, hommes libres et esclaves, mais aussi, entendez ceci qui sonne étrangement aujourd’hui, entre les hommes et les femmes…

Les Jacobins de 1793 reprennent textuellement l’expression Homme nouveau en estimant qu’il ne se réalisera pas par la foi, mais par l’éducation républicaine à laquelle ils ajoutent une effrayante invitation eugéniste, biologique, raciale et, disons- le dans les mots du jour : antispéciste ! Les philosophes des Lumières réfléchissent en effet sur la fabrication d’une chimère qui unit le singe et l’homme.

Diderot, Maupertuis, Condorcet, l’abbé Sieyès, Mirabeau écrivent sur ce sujet des pages délirantes. Précisons que woke signifie éveillé, ce qui n’est pas loin d’éclairé, ce que je traduirais pour ma part avec le mot allumé… Cet Homme nouveau, voulu par saint Paul et désiré par Robespierre, sera souhaité par le bolchevisme, puis par le fascisme qui lui répond, puis par le nazisme – l’expression est reprise textuellement.

Quand l’écologiste de la Nupes Sandrine Rousseau aspire à un « Homme déconstruit », il est bien évident qu’elle a en tête un homme reconstruit qui s’avère une variation supplémentaire sur le vieux thème de l’Homme nouveau. Précisons que Rousseau, Jean-Jacques, souhaitait changer la nature humaine. Avec les prétendus progressistes du jour, nous y sommes encore.

Vous décelez aussi dans le régime de la Terreur, qui cherche à détruire l’ « Homme ancien » pour en créer un « nouveau » , les prémices de l’eugénisme et de ce que l’on nomme aujourd’hui le transhumanisme. Pouvez-vous expliquer ce qui relie l’homme voulu par Robespierre à celui rêvé par Elon Musk ?

Condorcet écrit en effet une Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, la bible des progressistes, dans laquelle il envisage dans le dernier tableau un avenir révolutionné par l’eugénisme républicain. Le catholicisme veut changer la nature humaine marquée par le péché originel via la foi ; le républicanisme veut changer les conditions sociales dans lesquelles se trouve l’homme pour régénérer, c’est son mot, les hommes.

Dans ce projet qui suppose un nouveau rapport à la propriété (le péché originel selon Rousseau), un nouveau rapport au savoir par l’éducation, il y a également un nouveau rapport au corps réduit à sa pure matérialité, désanimé si je suis renvoyé à l’étymologie et radicalement mécanisé – le fameux Homme-machine de La Mettrie.

Les frontières entre l’homme et l’animal sont abolies et la science est présentée comme l’instrument de réalisation de cet Homme nouveau. Le haras humain, le croisement du singe et de l’homme, la fascination pour la méduse qui contient le principe d’immortalité, obsèdent ces philosophes progressistes du XVIIIe siècle. En bon disciple de ces Lumières, Elon Musk passe à la pratique et, avec sa société Neuralink, il réalise déjà des puçages de porcs et de singes et se dit prêt à travailler sur les hommes.

Pensez-vous vraiment que les élites californiennes et mondialisées cherchent à déraciner pour toujours les peuples ancrés dans leur sol, leur histoire et leur civilisation, au seul nom du profit?

Oui bien sûr, c’est le projet avoué d’Elon Musk dont les sociétés Neuralink, je viens d’en parler, Space X, pour la conquête spatiale, Tesla, pour l’intelligence artificielle, travaillent très explicitement à la création d’un Homme nouveau. C’est l’homme le plus riche du monde et il a avec lui les patrons des Gafam qui sont les plus grosses fortunes de la planète contre lesquelles les États les plus puissants du monde ne peuvent rien. Il est probable que, dans le plus grand secret, la Chine y travaille également. On aimerait savoir si le laboratoire de Wuhan d’où le Covid semble s’être échappé fait partie de ce dispositif…

Sous l’alibi de la science, et sous couvert de recherche de la modernité qui, par définition, ne peuvent qu’apporter le progrès qui n’est ni critiquable ni même discutable, vous pensez donc que la Californie, la Chine ou, dans un autre registre, la Russie, préparent volontairement un monde à la Huxley ou à la Orwell ?

J’ai écrit un ouvrage intitulé Théorie de la dictature sur le 1984 d’Orwell et je viens d’en finir un autre, Le Fétiche et la Marchandise, sur le roman d’Huxley, Le Meilleur des mondes, pour le démontrer. On dirait que les acteurs du nihilisme contemporain qui se présentent comme progressistes ont pris ces deux ouvrages comme bréviaires pour leur Nouveau Monde qui vise un État total et une Civilisation totale ayant toutes les apparences d’un fascisme définitif. Il est paradoxal que des gens qui se prétendent progressistes et de gauche mettent toute leur ardeur à travailler à une nouvelle version du fascisme et qui, pour ce faire, traitent de fasciste quiconque résiste à leur projet totalitaire !

Croyez-vous que l’intelligence artificielle représente un danger pour l’homme ?

C’est le vrai grand remplacement ! Depuis des décennies, ceux qui nous gouvernent et qui ont vendu la souveraineté de la France à l’État impérialiste maastrichtien (il a son drapeau, sa devise, sa monnaie, ses frontières, son Parlement, sa langue globish, etc.) ont d’abord travaillé à l’abolition de l’intelligence old school au profit de leur catéchisme civilisationnel qui a remplacé le savoir par des articles de foi, la connaissance par des litanies moralisatrices, l’esprit critique par un psittacisme dévot.

Désormais, après avoir honoré l’impératif catégorique progressiste du passé faisons table rase, ils reconstruisent, dans les ruines des cathédrales et des écoles, des supermarchés où le capitalisme peut s’en donner à cœur joie et travailler à son unique projet : réifier tout afin de pouvoir tout louer, tout vendre, tout échanger, tout monnayer, le corps, le cœur et l’âme pensés comme des choses.

À la devanture du magasin progressiste on peut lire : « Utérus à louer », « Enfants à vendre », « Organes à céder », « Spermatozoïdes à solder », « Vagins contractuels ». Mais également : « Intelligences en leasing ». Cette intelligence artificielle, un magnifique oxymore soit dit en passant, est formatée pour consentir à ce monde dans lequel le capitalisme est puissamment aidé par la gauche et les progressistes pour triompher définitivement.

Le philosophe et écrivain que vous êtes craint-il Chat GPT, cet outil qui, à terme, ne peut que condamner des métiers à forte valeur ajoutée de connaissance ?

C’est en effet le nom pris par ce qui va désormais tenir lieu d’intelligence et qui n’est rien de moins que l’organe de l’obéissance, de la soumission et de la docilité. ChatGPT c’est le cerveau du perroquet greffé sur l’homme : sommet du progressisme occidental ! Nombre de métiers vont en effet disparaître. Restera celui de philosophe, même si certains aujourd’hui semblent déjà avoir opté pour un cerveau de perruche…

On sait que, à la différence de Michel Houellebecq qui est farouchement opposé au suicide assisté, vous en acceptez le principe lorsque l’être humain est atteint d’un mal incurable et douloureux. Avez-vous changé d’avis sur ce point ?

Pas du tout. Le choix n’est pas entre euthanasie ou pas euthanasie mais entre euthanasie pratiquée en douce dans les hôpitaux, avec l’aide d’un médecin ami qui y est favorable, ou euthanasie encadrée par la loi. C’était le cas avec la loi Veil qui légiférait pour éviter les avortements dans les cliniques suisses pour les riches et les aiguilles à tricoter pour les pauvres.

On a pu avoir le sentiment, ces dernières années, que vous aviez entrepris unrapprochement avec le catholicisme. Or, à la lecture de votre dernier livre, il apparaît que votre athéisme s’est encore renforcé. Où en êtes-vous exactement aujourd’hui par rapport à la question religieuse ?

J’étais, je suis et je reste athée tout comme j’étais, je suis et je reste de gauche. Mais la configuration civilisationnelle permet aujourd’hui des fronts communs.

L’athée que je suis préfère un catholique qui défend l’art d’être français à un athée dévot de l’islamo-gauchisme, adepte du grand remplacement qu’il nomme créolisation.

L’homme de gauche que je suis préfère un homme de droite qui défend ce même art d’être français, auquel j’ai consacré un livre, à un homme de gauche qui hait la France, son histoire et son peuple – je dis bien son peuple, tout son peuple, et non des fragments du peuple, les fameuses minorités, présentées comme le vrai Tout. Ce qui autorise… des fronts populaires !

Revenons à la France et aux Français. Comment expliquez-vous la situation que nous vivons actuellement dans notre pays, où l’on voit des élites qui imposent par la force au peuple qui les a élues des réformes dont, au fond, celui-ci ne veut pas ?

Nous payons une accumulation.

1983 : renoncement de Mitterrand à la gauche et ralliement au giscardisme, européisme compris, ce qui tue tout espoir politique de changement et d’alternative au marché faisant la loi ;

1992 : abandon de la souveraineté nationale avec le traité de Maastricht, d’où l’impossibilité de faire une politique décidée par le peuple dans le cadre national;

2008 : traité de Lisbonne, à savoir vote des représentants du peuple, députés et sénateurs, contre le peuple qui, en amont, a refusé par référendum le traité constitutionnel européen de 2005 ; 

2017 et 2022: double élection de Macron par défaut en vertu d’une propagande maastrichienne qui assimile sa candidature à un antifascisme dont le fascisme s’avère introuvable ;

2018 : répressions policières des revendications populaires des « gilets jaunes » ; 

2023 : brutalité présidentielle d’un chef de l’État qui méprise quiconque ne pense pas comme lui et gouverne en autocrate, à coups de 49-3, contre et malgré la représentation nationale.

Ce qui advient actuellement est un effet de ce populicide qui dure depuis quarante ans.

Après l’épisode des « gilets jaunes », suivi de la révolte à l’œuvre actuellement contre la réforme des retraites, comment voyez-vous finir toute cette séquence de notre histoire qui ressemble tant à une période pré-révolutionnaire : le peuple peut-il être tenté, comme ce fut arrivé par le passé, de se débarrasser des élites ou celles-ci vont-elles essayer, non pas de changer le peuple, mais de changer de peuple ?

Je ne saurais prédire quoi que ce soit, mais on sait que, dans l’Histoire, on ne saurait mépriser un peuple sans qu’un jour il se révolte et ne regarde pas aux moyens de sa révolte. Priver un être ou un peuple de sa dignité, c’est en faire une foule en colère qui se venge un jour. La poudre est répandue depuis des années, une étincelle suffit à l’embrasement. Et le président de la République adore jouer avec les allumettes. « Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant », dit l’Écclésiaste.

La guerre entre la Russie et l’Ukraine vient opportunément nous rappeler un des invariants de l’Histoire auquel vous êtes personnellement très sensible, vous qui avez écrit à maintes reprises combien vous êtes nostalgique du gaullisme : c’est que les peuples ne veulent pas mourir. Pensez-vous que le peuple français aujourd’hui, dans sa composition comme dans ses convictions profondes, puisse faire preuve de la même capacité de courage et de résilience que le peuple ukrainien ?

Le général de Gaulle était un tragique plus qu’un pessimiste : il savait que tout était fichu, mais qu’il fallait faire comme si… L’appel du 18 juin 1940 est un grand geste éthique, mais sans portée politique : seule la masse mécanique fait la différence avec l’entrée dans la guerre des Soviétiques en 1942 puis des Américains et des Alliés en 1944.

Le général sait que seule une force mécanique plus grande que la force mécanique nazie serait à même de l’emporter, c’est le message de son appel. Ça n’est donc pas le peuple français qui permet à la France de recouvrer sa liberté, mais l’alliance militaire de grandes puissances dont la force de frappe s’est avérée supérieure à celle du IIIe Reich.

Contrairement au discours fameux du Général, on sait que Paris ne s’est pas libéré par lui-même, ni avec la Résistance, mais avec la 2e DB après qu’elle eut obtenu l’accord des Américains ! Je ne vois pas au nom de quelle éthique et de quelle politique le peuple français pourrait résister à l’avachissement civilisationnel actuel venu de la côte ouest des États-Unis.

Depuis Jeanne d’Arc jusqu’au général de Gaulle, les Français entretiennent le culte et le désir de l’homme providentiel. Croyez-vous à cette théorie sur laquelle se sont penchés les historiens et les politologues les plus sérieux ?

De la même manière qu’un médicastre qui promettrait à un centenaire valétudinaire de participer au marathon des prochains Jeux olympiques avec une potion magique, un homme politique qui promettrait de stopper le tsunami civilisationnel avec ses petits bras serait soit un fou, soit un menteur.

Dans Les Chênes qu’on abat…, Malraux rapporte cette phrase du Général : « Si le dernier acte de ce que fut l’Europe a commencé, du moins n’aurons-nous pas laissé la France mourir dans le ruisseau. » En 1969, c’était vrai ; depuis 1969, tous les présidents de la République l’ont précipitée dans le ruisseau. Certains ont même fait profession de lui tenir la tête sous l’eau. Ont fait ou font encore.

© “Grand Entretien”. Mené par Jean-René Van der Plaetsen et Emanuele Scorcelletti

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2 Comments

  1. Michel Onfray reste un formidable observateur de notre monde.
    La justesse de son analyse est quasi imparable meme pour ceux qui ne partagent pas ses theses .

  2. En intellectuel connaissant le sens des mots Michel Onfray doit savoir que “la perversion de la cité commence par la fraude des mots” (Platon) et devrait s’attacher à montrer que ceux que l’on nomme “progressistes” sont en réalité des ultra réactionnaires et des obscurantistes talibanesques, et que ce que l’on nomme actuellement la “gauche” est en réalité plus à droite que la droite du RN. Il le sait mais on sent chez lui une hésitation à nommer stricto sensu les choses, ce qui réduit fortement l’efficacité de son analyse : le meilleur moyen de combattre ses adversaires c’est d’ôter leurs masques et de les nommer par leur nom (Ce qu’il n’ose pas vraiment faire).
    Son constat sur le caractère inéluctable de la mort du monde occidental sous emprise américaine est on ne peut plus juste mais il sous estime le rejet de cet anti modèle absolu que sont les USA par 80% de la planète. (le soutien tacite ou officiel de la majeure partie du monde à la Russie et meme a la Chine en est l’eclatante demonstration depuis un an : l’occident est de plus en plus isole et la domination américaine est contestée partout…sauf bien sûr en Europe de l’ouest). Son propos sur le labo de Wuhan (avec l’idée que la pandémie du covid aurait fait partie d’un plan) est également très discutable : adherer a cette these complotiste implique de méconnaître les failles structurelles du système chinois , où l’incompétence est la règle.
    Constat juste : tous les pays sous emprise idéologique des USA sont condamnés à une mort civilisationnelle douloureuse.
    L’erreur d’Onfray : sous-estimer l’opposition de la majeure partie de la planète au nihilisme et au totalitarisme de notre 4eme Reich.

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