Le peuple d’Israël doit célébrer ensemble la Pâque et le Jour de l’Indépendance, et pleurer ensemble le Jour du Souvenir de la Shoah
“Le processus législatif doit être interrompu”
Le ministre de la Défense Yoav Gallant vient d’appeler ce samedi soir, via une allocution, à interrompre le processus législatif de la réforme judiciaire et “à tendre la main” pour des négociations: “La sécurité d’Israël est le but de ma vie. Aujourd’hui encore, je suis prêt à prendre des risques et à en payer le prix. Les menaces qui nous entourent sont immenses, qu’elles soient proches ou lointaines”, vient-il de déclarer, ajoutant: “Nous avons besoin d’un changement dans le système judiciaire, mais les changements majeurs doivent se faire dans le cadre d’un dialogue. Le processus législatif doit être arrêté”, a continué Yoav Gallant, plaidant pour “un processus national unificateur et participatif” apte à “renforce l’État d’Israël et à préserver la force de Tsahal”.
Moment fort de l’allocution
“Nous devons interrompre le processus législatif pour permettre au peuple d’Israël de célébrer ensemble la Pâque et le Jour de l’Indépendance, et de pleurer ensemble le Jour du Souvenir de la Shoah. Ce sont des jours sacrés pour nous. Pour notre sécurité, pour notre unité, il est de notre devoir de revenir dans l’arène du dialogue et de nous rappeler que nous sommes un peuple frère. Dieu donnera du courage à son peuple, Dieu bénira son peuple par la paix”, a conclu le ministre.
Pour rappel, le ministre de la Défense, pointant le projet de loi sur la composition de la commission de sélections des juges, un élément essentiel de la réforme judiciaire du gouvernement, avait clairement fait savoir à Benjamin Netanyahou que s’il n’y avait pas de changement ou de compromis sur la réforme judiciaire dans les prochains jours, il ne soutiendrait pas la législation et pourrait même voter contre son adoption.
Les deux hommes avaient eu une conversation jeudi, avant le discours télévisé de Netanyahou qui avait assuré que tout avancerait comme prévu.
Pour info, Gallant avait, après sa rencontre avec Bibi, annulé une intervention publique programmée. Il n’a jamais caché ses vives inquiétudes quant aux conséquences de l’adoption de la réforme sur la cohésion de l’armée, alors qu’un nombre croissant de réservistes avertissaient qu’ils ne comptaient plus servir au sein de Tsahal si la réforme était adoptée. Galant avait présenté à Netanyahou ce tableau “très inquiétant” de l’état de l’armée et de la situation sécuritaire d’Israël, affirmant que la menace d’un refus de servir croissant ne se limitait plus aux réservistes, mais qu’elle pouvait s’étendre aux conscrits et aux officiers de carrière.
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