Nidra Poller. Etats-Unis / Ukraine / le débat. 3/3

DeSantis : la défense de l’Ukraine contre la Russie n’est pas un intérêt majeur des Etats-Unis 

Conrad Hoyt, Overnight News Editor / Washington Examiner / 14 mars| 

Répondant  au questionnaire adressé par Tucker Carlson de Fox News aux candidats à la candidature Republican, le Gouverneur Ron DeSantis (R-FL) considère qu’on ne devrait plus se mêler du conflit territorial entre l’Ukraine et la Russie, qui n’est pas central aux intérêts vitaux américains, à savoir : la protection des frontières, la préparation militaire, la sécurité et l’indépendance énergétique. La politique du chèque en blanc de Biden, sans limites dans le temps, sans  objectifs clairs et sans contrôle financier, est une distraction par rapport au défi majeur posé par la puissance économique, culturelle et militaire du Parti Communiste Chinois. Qui plus est, cette stratégie pousse la Russie dans le giron de la Chine.

La question de l’Ukraine divise les chefs de file Republican. L’ancien vice-président Mike Pence déclare qu’il n’y a pas de place dans le parti pour les « apologistes » de Poutine, uniquement pour les champions de la liberté. Le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell, s’adressant aux responsables de la sécurité nationale à la Munich Security Conference en février, a promis à l’Ukraine un engagement sans faille. En fait, certains Republicans accusent Biden d’en faire trop et d’autres d’en faire trop peu. Rép. Michael McCaul (R-TX) et Sen. Lindsey Graham (R-SC) ont fustigé son refus de fournir des F-16s, tout en exigeant un audit de l’argent et du matériel fournis. En politique étrangère, DeSantis s’aligne sur la position de Donald Trump qui, lui, déclare qu’il n’y aurait pas eu de guerre s’il avait été président.

Tucker Carlson est férocement opposé à l’aide à l’Ukraine et à son président « qui est venu [en décembre] à la Maison Blanche, attifé comme le gérant d’un club de striptease, pour quémander du fric ». Par ailleurs, Carlson a traité Zelensky « d’anti-héros corrompu ». 

DeSantis says defending Ukraine from Russia is not a key US interest | Washington Examiner


Vivek Ramaswamy, jeune espoir Republican, s’en prend à Trump, promet de supprimer le FBI et 10 agences fédérales

Jon LevineNY Post / 4 mars

Interviewé par le Post en marge de la Conservative Political Action Conference, Vivek Ramaswamy, 37 ans, richissime candidat à la candidature Republican, s’en est pris à Donald Trump. L’ancien président aurait pu, d’un coup de stylo, supprimer la discrimination positive. Il ne l’a pas fait.  Il aurait pu utiliser la force militaire à la frontière contre les cartels et l’immigration. Il ne l’a pas fait. Ramaswamy, lui, saura décimer les cartels comme on a éliminé les terroristes Soleimani et Ben Laden. Trump aurait dû limoger Fauci, le de facto coronavirus tzar, qui s’est arrogé’une autorité illégitime. 

Et pourtant, Ramaswamy dit du bien de l’ancien président « incompris », un ami qui se soucie sincèrement de l’unité nationale et qui a mis la barre très haut.

Ramaswamy, qui a débuté sa campagne avec une offensive média bien léchée,  promet de démanteler « l’agenda woke » avec sa « religion du climat », qui n’a rien à voir avec le climat– c’est pour dominer, punir et nous excuser de nos exploits. Le candidat promet de rétrécir le gouvernement fédéral en supprimant, par ordre exécutif, une douzaine d’agences, dont le Département de l’Education et le « politicisé » FBI, qui sera remplacé par une agence construite avec du neuf. Il coupera les liens étroits avec la Chine, en prévenant les Américains qu’ils vont souffrir, au début, de la privation des marchandises à bas prix, mais le temps est venu de rompre.

Ramaswamy, dont la fortune est estimée à 700 millions de dollars, fils d’immigrés de Kerala, en Inde, major de sa promotion au high school, diplômé summa cum laude et Phi Beta Kappa de Harvard, est le fondateur de Roivant Sciences, créateur d’entreprises consacrées au développement des médicaments.

Vivek Ramaswamy hits Trump on Fauci, border and nepotism (nypost.com)


Nikki Haley cogne DeSantis : il “fait du Trump” sur la question de l’Ukraine 

Ryan King, Breaking News Reporter / Washington Examiner / 14 mars

 Nikki Haley, l’ancienne ambassadrice auprès de l’ONU sous Trump et aujourd’hui candidate à la candidature Republican, se moque de son rival potentiel Ron DeSantis qui « fait du Trump » en insistant que l’aide à l’Ukraine n’est pas dans l’intérêt de notre sécurité nationale. Elle dit le contraire. « J’ai un style différent du président Trump. Je suis d’accord  avec lui le plus souvent, mais pas sur la politique en Ukraine. Les Republicans ont droit à un choix, pas seulement à un écho ». 

Le gouvernement russe, dit-elle, une puissance dictatoriale, hostile aux Etats-Unis, expansionniste,  s’impose par la force brutale contre un pays voisin pro-américain. Une victoire ukrainienne, pas russe, est souhaitable. Notre objectif devrait être d’empêcher la conquête militaire de l’Ukraine, sans impliquer nos troupes, sans chèque en blanc pour Kyiv, sans renversement du  régime russe. DeSantis est d’accord avec Haley sur cette mise en garde.

Pour Trump, par contre, l’objectif en Ukraine est d’aider l’Europe, qui ferait mieux de s’aider elle-même et c’est injuste, regrette-t-il.  [Réélu] il fixerait les limites au soutien de l’Ukraine en fonction de son entretien avec Vladimir Poutine, quoique, s’il était président, « cette guerre horrible serait finie en 24 heures ou moins ». 

De nombreux Republicans, dont les sénateurs Roger Wicker (R-MS), Lindsey Graham (R-SC) et Marco Rubio (R-FL), insistent sur l’importance de résister à Poutine.

Nikki Haley knocks DeSantis on Ukraine and says he’s copying Trump | Washington Examiner


Les doutes de DeSantis sur l’Ukraine renforceront Poutine, la Chine, l’Iran

Con Coughlin / Gatestone Institute /19 mars

Poutine s’est lancé, confiant que les puissances occidentales sont trop faibles et trop divisées pour soutenir durablement l’Ukraine. Ce calcul s’avère fondé, lui permettant de croire que, malgré les promesses, l’alliance ne souhaite pas vraiment une victoire ukrainienne. Si on laisse faire Poutine en Ukraine, il sera encouragé à poursuivre ses ambitions territoriales.  D’autres adversaires de l’Occident interprèteront la retraite américaine comme un feu vert à leur expansionnisme.

Le Dossier Center, fondé par Mikhail Khodorkovsky, fait état d’un projet russe de conquête de la Moldavie avant la fin de la décennie. En effet, des intentions hostiles ont été exprimées par Serguei Lavrov en février et, l’an dernier, par le président biélorusse Alexander Loukachenko. Le Kremlin, de son côté, a menacé d’attaquer les bases aériennes polonaises, ce qui exigerait une réponse militaire de l’Otan, provoquant une guerre ouverte entre la Russie et l’Occident. Ce conflit-là serait absolument d’un « intérêt vital » pour Washington. Heureusement, l’intrépide Pologne est l’un des pays qui n’ont pas la moindre intention d’abandonner l’Ukraine. Elle sera le premier membre de l’Otan à fournir à l’Ukraine des avions de combat, notamment des  MIG-29. L’administration Biden et d’autres alliés devraient faire de même. C’est cela, le leadership. Nombreux sont les Américains qui rêvent d’avoir un Churchill, pas un Chamberlain. Petit rappel : il aurait été bien moins coûteux en sang et en trésor d’avoir arrêté Hitler avant sa traversée du Rhin. Le président Volodymyr Zelensky, espérant persuader DeSantis de changer d’avis, l’a invité à lui rendre visite à Kyiv. Le gouverneur de la Floride serait bien avisé d’accepter l’invitation.

https://www.gatestoneinstitute.org/19504/desantis-ukraine

VOIR AUSSI :

Le questionnaire de Tucker Carlson avec des bribes de réponses

https://www.foxnews.com/media/republican-2024-hopefuls-respond-tucker-carlsons-questions-about-stance-russia-ukraine-war

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