Hamid Enayat. Iran : Mort d’un blessé du soulèvement à Sanandaj et mort sous la torture de 4 prisonniers du soulèvement

Une exposition de 25 photos d’agence de presse ou d’amateurs prises en 6 mois de manifestations pour soutenir la liberté en Iran. Mercredi 15 mars 2023. • © FTV Jean-Michel Escafre

Le mercredi 15 mars, Shirzad Ahmadi, 31 ans, originaire de Boukan, qui avait été enlevé le 15 février dans sa ville par les forces répressives, est mort sous la torture au centre de détention du renseignement des pasdarans à Oroumieh. Ses bourreaux ont refusé de restituer le corps à la famille.

Mohammad Arian Khochgavar, un jeune de 18 ans qui le 17 novembre 2022 avait été poignardé par des motards du régime est décédé le 14 mars après quatre mois de coma. Il avait été blessé dans une cérémonie du 40e jour de deuil de martyrs du soulèvement dans le quartier de Hajiabad à Sanandaj.

Mohsen Shoja’i Borjoui, qui a été arrêté le 3 novembre lors de la cérémonie du 40e jour de deuil de la martyre du soulèvement Mahsa Mogoui à Foulad-Chahr d’Ispahan est décédé le 18 mars à l’hôpital Khorshid de cette ville. Il était tombé dans le coma suite à des tortures brutales. La cérémonie funéraire de Mohsen Shoja’i a eu lieu le vendredi 10 mars à Foulad-Chahr en présence d’une foule nombreuse.

Amir Hemat Azad, un manifestant arrêté pendant le soulèvement, est décédé le 9 mars à l’hôpital Raja’i de Karadj après trois mois de coma. Il avait reçu à la tête des coups de matraque pendant les manifestations. Selon certaines informations, sa famille a été menacée par les forces de répression qui ont exigé que la cause de sa mort soit annoncée comme un accident vasculaire cérébral ou une hémorragie cérébrale.

Sadegh Fouladvand de Gachsaran, enlevé par les services de renseignement des pasdarans le 3 février, a été retrouvé mort, pieds et poings liés et gravement blessé, dans un canal d’eau le 21 février. Fouladvand était un sportif qui soutenait les enfants travailleurs.

La Résistance iranienne appelle à une action immédiate des Nations Unies, de l’Union européenne et de ses pays membres pour sauver les prisonniers. Les crimes du régime doivent être portés devant le Conseil de sécurité des Nations Unies et ses dirigeants doivent être traduits en justice pour quatre décennies de génocide et de crimes contre l’humanité.

© Hamid Enayat

Hamid Enayat est un analyste iranien basé en Europe. Militant des droits de l’homme et opposant au régime de son pays, il écrit sur les questions iraniennes et régionales et en faveur de la laïcité et des libertés fondamentales.

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