Pierre Saba. TJ-LICRA: FRACTICIDE

SUR LE FOND

1-Il est dommage pour un media victime de la haine antisémite de recevoir une admonestation de la part d’une organisation antiraciste.

2-Le dommage est d’autant plus regrettable que la lecture de Tribune-juive (TJ) atteste de ce qu’il s’agit d’un media qui n’a comme but que la défense de la liberté de la presse, des media, des libertés et des droits des Français de confession juive, de toutes confessions, sans confession et des libertés publiques en général.

SUR LA FORME

1-Toute “sommation” extra-judiciaire peut être assimilée à une menace, doit être évitée et peut amener le récepteur à engager des poursuites judiciaires.

2-En dehors d’une décision judiciaire, et dans le cadre de la législation sur les publications, le media reste souverain de ses publications et des choix y relatifs pour lesquels il engage ses responsabilités. 

3-Le droit de réponse est réglementé par le Droit comme la déontologie des journalistes.

SUR LES FAITS

1-Les faits ici reconnus parlent d’eux-mêmes. 

La description ultérieure aux faits et en défense modifie le caractère offensant en “humour” ou assimilé.

2-Cette interprétation modificative et nouvelle ne saurait entraver le sens sémantique ni la lexicographie employée.

A la différence du ton difficilement exploitable, les mots parlent d’eux-même. 

S’ils laissent la liberté d’interprétations, seul les propos avérés sont à considérer en Droit.

Par conséquent, et à ce titre aussi, la “sommation” de la LICRA apparaît comme un acte objurgatoire contre-productif, tant pour la LICRA que pour TJ.

PROPOSITIONS

1-Nulle nécessité de nier les faits ni de les subordonner à leurs interprétations.

2-Un échange direct et de bonne foi entre la LICRA et TJ permettrait  la résolution de la difficulté.

3-Rappeler à la LICRA l’origine bienveillante et bienfaitrice de la LICA lors des pogromes antisémites perpétrés en Algérie à partir des années 1920 et la nécessité pour la LICRA de maintenir le cap antiraciste sans accroc aucun.

4-Le besoin impérieux d’unir ses forces dans le combat contre l’antisémitisme et le racisme dans un pays qui les subit gravement.

5-Comprendre les réactions indignées aux offenses que les mots attestent sans recourir à leurs interprétations qui ouvrent la voie à un contentieux.

6-Considérer enfin l’acuité impérieuse d’unir les forces antiracistes telles TJ et la LICRA, de réserver le combat à la lutte contre la haine et en exonérer ses victimes telles que TJ.

© Pierre Saba​

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9 Comments

  1. Il me semble qu’en parlant d’association “antiraciste” vous semez la confusion dans l’esprit des lecteurs. (L’expression”antiracisme dévoyé” est un pléonasme) je ne vois pas ce que pourrait signifier un dialogue entre cette imposture associative et TJ qui n’ont absolument (plus) rien en commun.

  2. La Licra fut fondée en 1927 à partir de l’affaire Samuel Schartzbard, ancien combattant volontaire de l’armée Française qui le 25 Mai 1926 abat à Paris au quartier Latin l’ataman Général Petloura, réfugié en France après la victoire de la Révolution Soviétique en Russie.
    Le jeune homme, d’origine Juive, avoue qu’il a voulu venger les siens, victimes des Pogroms organisés en Ukraine sous le régime des Tsars.
    Or l’un des responsables de ces massacres contre les Juifs est précisément Petloura. Déféré devant la Cour d’assises de la Seine, Samuel Schwartzbard est défendu par un ténor du barreau de l’époque, Henry Torrès.
    Le procès est très médiatisé. Un jeune journaliste qui suit les audiences au Tribunal lance une campagne en faveur de l’acquittement du meurtrier. Ce jeune Chroniqueur judiciaire s’appelle Bernard Lecache. Son but est de sauver la vie de Samuel Schwartzbard et d’engager le combat contre les persécutions raciales et antisémites qui sévissent de par le monde. Bernard Lecache crée la Ligue contre les Pogroms à laquelle adhèrent Victor Basch, Léon Blum, Albert Einstein, Edouard Fleg, Maxime Gorki, Paul Langevin, La Comtesse de Noailles, Georges Pioche Séverine, André Spire.
    Le 26 Octobre 1927, après la plaidoirie de Maître Henri Torrès, les Jurés de la Cour d’assises de Paris déclarent Samuel Schwartzbard “non coupable”. C’est l’acquittement, dont l’annonce est saluée par les applaudissements du public.
    Dans les jours qui suivent, “La Ligue contre les Pogroms” se transforme en Ligue internationale contre l’antisémitisme, la LICA.
    Déclarée en préfecture en Février 1928, la Lica deviendra la Licra à partir de 1979.
    Aujourd’hui, un ancien de la Licra, qui a été Vice-Président National, déporté enfant à Bergen -Belsen, fils de Denise Lorach, fondatrice du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, est tombé malade à cause de propos envoyés par email lors d’un échange sur les dérives en interne de la Licra actuelle.

    Cet ancien militant, qui n’a jamais été clair, qui n’a obtenu des responsabilités qu’avec la nouvelle équipe, soutien des Frères Musulmans contre Georges Bensoussan heureusement relaxé plusieurs fois, s’est dévoilé en tenant par écrit des propos antisémites Nazis dignes d’Hitler. La phrase, déjà horrible, comportait: “J’ai toujours eu une méfiance, voire une répugnance contre la race Juive”, mais l’homme insistait encoresur son admiration pour l’Allemagne “depuis toujours”. A savoir qu’il a toujours été amoureux d’Heidegger, il ne s’en est jamais caché.

    Au lieu qu’il soit sanctionné, un écrit d’un responsable me fut envoyé à moi même, survivante également, de famille qui se battait déjà auprès de Bernard Lecache, très ancienne de la Licra également, Présidente de l’Association pour la mémoire des enfants Juifs déportés de Lille Métropole et Nord Pas de Calais, membre des FFDJF présidé par Serge Klarsfeld. Extrait de l’écrit: “Jean -Serge et toi, vous êtes à vomir”.

    Il parait que nous n’avions pas compris, imbéciles que nous étions, que c’était de la part de plusieurs une plaisanterie, une provocation, une vengeance etc…

    Ils essaieront de trouver encore d’autres raisons.

    Les victimes donc qui deviennent les bourreaux et les bourreaux les victimes, le Peuple Juif en a l’habitude mais à la LiCRA ???!!!

    Nous avons répondu tous les deux bien-entendu.

    Sachez que pour remercier leur ami, cette nouvelle Licra a renouvelé la représentation de l’association à ce personnage antisioniste depuis longtemps et qui a une répugnance pour la Race Juive, à la Commission nationale consultative des Droits de l’homme -qui est aussi antisioniste d’ailleur-.

    Antisionisme, camouflage de l’antisémitisme. Le plus grave est que ce problème a été diffusé, et que même si officiellement leurs discours ne sont pas contestables, toutes les institutions, même Juives, n’y attachent aucune importance et continuent de mettre à l’honneur des personnages dont l’hypocrisie fait peur.

    Une lâcheté qui dans le contexte actuel nous coûtera très cher à tous.

    Lorsqu’un Juif est agressé, tout le Peuple Juif est concerné. Même les Juifs Honteux…

  3. ” il faut savoir quitter la table” chantait le grand Charles , les sois disant associations ” antiracistes ” noyautées par l extreme gauche islamiste et subventionnées par le macronisme et le quai d orsay ne sont plus pour nous les juifs …… la France en perdition ne sait plus devant quel keffieh se prosterner pour preserver encore un peu sa pseudo ” tranquilité” ou les privileges d une haute bourgeoisie petainisante .
    Chacun d entre nous doit devenir tres prudent quand a ses choix associatifs et ses engagements militants .

  4. Ce que je trouve assez aberrant (mais hélas pas surprenant) c’est qu’il ait fallu attendre le procès Bensoussan pour que certains commencent à ouvrir les yeux sur cette LICRA. Ou plutôt commencent à peine à entrouvrir (légèrement) les yeux…Mettez vos pendules à l’heure.

  5. TJ a fait son métier en rapportant cet événement incontestable et inadmissible : un membre du Bureau Executif également représentant titulaire de la LICRA à la CNCDH a écrit à un ancien deporte : « j’éprouve une certaine répugnance pour la race juive ». La LICRA le protège et a fait passer le message suivant à ses adhérents et à tout son entourage : dites qu’il s’agissait d’une plaisanterie… JM LePen a déjà fait ce genre de plaisanterie.Les faits sont absolument clairs, l’absence d’excuses d’AD auprès de JSL est un aveu : s’il s’était agi d’une « plaisanterie » il se serait excusé. Mais l’antisémitisme n’est pas une opinion encore moins une plaisanterie, c’est un délit. Se permettrait-on de qualifier de plaisanterie des propos comme « sale juif » ?
    La LICRA a en effet perdu son âme et finira dans les poubelles de l’histoire.

  6. Le Politburo de la LICRA (dont fait partie cet antisémite) allume des contre-feu, essaie de se défendre de manière dérisoire : 4 militants ont reçu une LRAR leur reprochant un mail qu’ils avaient envoyés avec d’autres en Avril 2022, critiquant la prise de position du recteur de la Grande Mosquée de Paris lors des évènements sur le Mont du Temple. L’objectif était de taxer ces militants (dont fait partie la victime de l’antiésémite) de racisme antimusulman ! critiquer les prises de position anti-Israël du recteur stigmatiserait toute la communauté musulmane de France ! Ridicule ! Rappelons que la LICRA a signé une convention avec la Grande Mosquée de Paris. Les prises de position du recteur, pro-algériennes, qui s’affiche au congrès de Musulmans de France, ex-UOIF, donc les Frères Musulmans, sont de plus en plus claires..

    • Ils écrivent pourtant que j’ai … nui à leur réputation en laissant entendre la chose, et aussi qu’ils n’exercent “nulle pression” sur les avis dissidents (!) Je les attends.Merci, pour votre bravoure: oser dire la vérité aujourd’hui s’apparente à une réelle audace, presque de la témérité.

  7. Nullement surprise.
    Ainsi, en va-t-il depuis l’avènement, dès janvier 2010 de, ces nouvelles directions.
    Ceux d’entre ses membres – profondément mus par les valeurs fondatrices de la Licra et fort attachés au respect du pluralisme de ses sensibilités – qui ne vont pas forcément dans le sens du poil, ni n’adhérent à la doxa dominante, sont lâchement malmenés, méprisés, voire, sournoisement écartés, parce qu’ils osent s’exprimer un peu plus fort et/ou se positionner selon leurs convictions ; tout cela, au mépris de leur ancienneté, de leur qualité et de leur dévouement sans faille au combat commun.
    Elle est devenue une association dénuée de toute démocratie véritable, où règnent le plus souvent, les basses manœuvres et l’arbitraire.
    Ces sombres agissements sont inacceptables. Dommage que d’autres voix encore plus nombreuses n’osent s’élever pour les dénoncer…
    TRIBUNE JUIVE a, conformément à sa pratique de ne rien céder à quelque manifestation d’antisémitisme quels qu’en soient les auteurs, a eu le mérite de médiatiser cette affaire totalement inadmissible, pour moi comme pour toutes celles et ceux qui s’en sont publiquement émus, compte tenu de l’histoire de la LICRA et de son recours systématiques aux tribunaux pour faire sanctionner des propos bien moins graves que ceux tenus par Monsieur Alain DAVID par écrit (c’est-à-dire de façon totalement réfléchie et consciente).
    Si le slogan sans cesse rappelé de la LICRA “le racisme n’est pas une opinion mais un délit” s’applique à tous ceux qui en assurent l’expression, il est en effet inconcevable qu’elle ne l’applique pas à l’un de ses cadres, membre du Bureau Exécutif qui au surplus évoque dans son propos une complémentarité entre “sa méfiance et sa répugnance…à l’égard de la “race juive” et son “attirance pour l’Allemagne ainsi que son admiration pour leur culture”, donnant par là-même soixante-dix-huit ans après la fin de la deuxième guerre mondiale une sorte de justification à l’idéologie mortifère du 3ème Reich et au plus grand nombre de victimes d’un génocide organisé et planifié.
    Au-delà, c’est le pragmatisme qui prévaut aujourd’hui, en considération du contexte alarmant auquel nous devons faire face et, TJ a raison de vouloir trouver un arrangement avec la Licra, car : Le combat, avant tout !
    Il convient bien évidemment de lui tendre la main.
    Cependant, si aucun accord n’aboutit, il se pourrait que cette affaire ait au moins l’avantage d’en révéler (enfin !) ses fossoyeurs.
    Il y a quelques petites années, l’une de mes connaissances m’avait adressé la copie d’un article dont la phrase d’accroche était « La Licra a vécu ! ». J’avoue avoir été choquée, sur le moment, mais, au fil du temps, il est vrai, qu’elle n’a plus rien à voir avec celle que nous avons connue.
    Quelle profonde tristesse… Mais, « je vous parle d’un temps que seuls les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.. ».

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