Bruno Benjamin. Ne déconstruisons pas l’Histoire, assumons-la. 

Ne déconstruisons pas l’Histoire, assumons-la. 

Crise économique et sociale. Guerre aux portes de l’Europe. Instabilité politique. Si le contexte actuel n’est pas propice à l’optimisme, il doit pourtant nous interroger sur les voies qui s’offrent à nous pour bâtir un avenir meilleur. Mais il n’est pas question de bâtir sans fondations solides, sans avoir pleinement conscience de notre passé, de notre Histoire dans ses plus grands succès comme dans ses pires tourments. Une histoire de quinze siècles, qui nous renvoie au fameux vase de Soissons. “Oublier Clovis, c’est nier la France“, écrivait Max Gallo en 1996. “Ne pas enseigner cette histoire, c’est s’interdire de comprendre comment la France est née“. Depuis Clovis, la France a connu le prestige et la gloire à travers Jeanne d’Arc, Louis XIV, Robespierre, Napoléon 1er, Clémenceau et de Gaulle. 

Ce sont eux qui ont façonné, chacun à leur manière, l’idée de Nation. La nation, tel un creuset. Des hommes et des femmes venus d’ailleurs s’y sont fondus, faisant l’effort de parler la langue de Molière, de s’imprégner de la culture du pays. Jusqu’à la fin des années 1960, la population était homogène. L’intégration s’opérait normalement, à l’école comme au service militaire. Ces deux vecteurs jouaient un rôle fédérateur et offraient des perspectives d’avenir autour d’une histoire commune. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les valeurs s’inversent.

On assiste aujourd’hui à des actions ciblées d’un courant de pensée dit “wokiste”, dont la visée majeure est de déconstruire l’Histoire de France.

Certains débaptisent des rues, d’autres déboulonnent des statues. Les “wokistes” font preuve d’un révisionnisme acharné sous couvert de bien-pensance et voient Colbert comme un “négrophobe”, Sir Winston Churchill, figure victorieuse de la seconde guerre mondiale, comme un “raciste”. Lorsqu’en 1995, Jacques Chirac reconnait la responsabilité de l’état Français dans la déportation des Juifs durant l’occupation, il n’ordonne pas pour autant de raser le Camp des Milles ou de démolir le Struthof, unique camp de concentration existant sur le sol français, sous prétexte que ces lieux incarnaient la collaboration. Le passé d’une nation peut-être pesant. Mais assumons-le, enseignons-le, commentons-le, confrontons-le plutôt que d’en gommer les zones d’ombre.

Il appartient à nos dirigeants de ne pas laisser le champ libre à ces mouvements qui distillent chez les nouvelles générations la honte d’être Français en niant notre Histoire. Une brèche dans laquelle s’engouffrent déjà complotistes, islamistes radicaux et indigénistes.

Du wokisme, certains politiques s’en réclament par opportunisme ou conviction (ce qui est encore plus pernicieux) et l’érigent en fond de commerce. 

Dans son ouvrage autobiographique “Adieu ma France”, le général Bigeard, visionnaire, parlait d’une France “déconstruite, en guerre avec elle-même”. Nous y sommes !

© Bruno Benjamin

Bruno Benjamin est Président honoraire du CRIF Marseille-Provence

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1 Comment

  1. Le problème c’est que l’histoire n’a jamais été enseignée ! Et elle est même reecrite, révisionnisme aggravé depuis la loi Taubira sous l’impulsion du parti (anti) socialiste, la LICRA et SOS racisme. Quand on possède une bonne culture historique, on se rend compte que tout le discours officiel des médias et de l’idéologie dominante est à 99% du bullshit révisionniste. Même l’union européenne aka l’Eurofascisme et le prétendu “couple allemand” (qui en réalité n’existe pas) ont été bâtis sur une réécriture de l’Histoire. L’OTAN également d’ailleurs. Tout. Hollywood et notre cinéma hexagonal y contribuent d’ailleurs dans une proportion non négligeable.

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