Annie Toledano Khachauda. Restaurée, polie et rénovée, la S’kara de Raphaël l’époux de ma soeur

Lors de la bar mitswa, tous les parents qui en avaient le moyens offraient à leur fils cet objet de musée fait d’or, d’argent ciselé et martelé ainsi que des boutons de manchettes fabriqués chez un orfèvre avec des petits louis d’or.

La S’kara servait à contenir les phylactères et le châle de prière du Bar Mitswa.

L’heureux élu déambulait tôt le matin au son d’un orchestre avec toute sa famille et ses amis autour de lui. Il arborait fièrement son costume gris trois pièces, des louis d’or accrochés à son revers et une coupe de cheveux bien dégagée derrière les oreilles, sa pochette de velours, d’or et d’argent fièrement tenue dans sa main comme un trophée.

Toutes les familles du voisinage, au son des mélodies de l’orchestre, jetaient à leur passage des bonbons et des dragées. Cette joyeuse procession se dirigeait tôt le matin vers la synagogue pour la première mise des tephilims du nouveau Bar Mitswa.

Mon beau frère avait sept frères, tous ses frères ont eu les mêmes présents, ce qui ne fut pas le cas du mien.

Mes parents pensaient que c’était désuet puisque c’étaient bien des années après. Dommage! Mon frère était pourtant gâté et choyé, étant le seul garçon entouré de six sœurs.

Pour la Bar Mitswa de mon frère, mes parents avaient offert la même fête à deux indigents de la yeshiva de rabbi Mikael Lipsker. Ils avaient tous les trois le même costume, les mêmes louis d’or au revers de leur costume et les mêmes cadeaux qu’ils s’étaient partagés.

© Annie Toledano Khachauda

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