René Seror. La COP 27 en plein soleil

Photo Thomas Hartwell

2 semaines en Égypte. 
Après 26 COP, si on jugeait une politique à ses résultats, il n’y aurait pas 120 chefs d’états à Sharm El shekkh. 
Ils n’auraient pas pris leur jet, auraient organisé une visio-conférence, et avant même de commencer, 
la COP 27 aurait obtenu bien plus de résultats concrets que les 26 premières. 

Rien n’est plus décevant que ce type de réunion. 
C’est pour ça que la presse adore en parler. 
L’événement n’est jamais à la hauteur. 
Les commentateurs pleurent les larmes de leur corps dans leurs éditos, 
Mais ce sont des larmes de crocodiles

La COP c’est leur orgasme. 
Ils battent leur coulpe sur la poitrine de l’homme blanc qui a trop consommé et trop industrialisé. 
Cette débauche de morale énivre les activistes, qui jettent de la purée et de la soupe sur les œuvres d’art. 
La COP est un grand exercice de culpabilisation. 
Un pèlerinage de pénitence!

DOIT-ON PAYER NOS EXCÉS?
Il fait croire que l’heure est venue de rendre compte de nos fautes:
La vitesse sur l’autoroute,
L’appartement douillet, 
Les vacances insouciantes. 
Les hôtels au bout du monde…

La COP est un grand chapiteau qui répond à ces angoisses, 
Les discours sont pure démagogie, parce qu’en fait ils n’engagent personne, Et en rien!

A Paris, c’était en 2015, la 21 eme cession, s’était fixé un objectif: limiter à  2 degrés, le réchauffement climatique! Les pays riches avaient promis une aide de 100 milliards de dollars par an aux pays du Sud.

Reconnaissons que 2 degrés, c’est très optimiste, quasi improbable,
Quant aux 100 milliards, ce n’était qu’une promesse, pas un ordre de virement. 
Passé aux oubliettes. 
Ce genre de promesses non-tenues ne prévoient aucune sanction.
On promet, on oublie, 
L’année suivante, on surenchérit. 

A Sharm El Sheikh,130 pays pauvres, Pakistan en tête, ont la colère à la bouche et font la manche. 
Leurs besoins, ce sont des milliards de milliards, cependant que le contexte international ne se prête pas à la mise en place d’une telle solidarité. 
Les chinois ont rompu leur dialogue sur le climat avec les américains. 
Pour les européens, l’urgence n’est plus la température, c’est la guerre en Ukraine avec ses conséquences: Récession, crise alimentaire…
S’attaquer au désordre climatique demande beaucoup de courage, mais on ne fait pas deux guerres simultanées. 

En 1995, en même temps qu’on faisait tomber le mur de Berlin, on créait la COP. 
C’est tout simplement un nouveau mur.

© René Seror

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