1 euro = 3,26 shekels !

Le taux de change du shekel est surévalué par rapport aux principales monnaies dont l’euro.

Cette surévaluation pose des problèmes pour des Français financièrement peu aisés qui vivent en Israël (ainsi qu’aux Américains, etc.). La surévaluation du shekel est le résultat d’un excédent commercial (les exportations de biens tirées surtout par le gaz et le high tech sont plus élevées que les importations). Cela entraîne une demande excédentaire de shekels. La Banque d’Israël intervient déjà pour freiner l’appréciation du shekel en achetant des dollars, des euros ainsi que des yens et des yuans. Ces achats se reflètent dans le bilan de la banque que l’on peut vérifier.

Par ailleurs, l’excédent budgétaire du gouvernement provient surtout des recettes du gaz vendu à l’étranger. Ces recettes vont en grande partie directement dans le coffre du gouvernement. Elles ont vertigineusement augmenté en raison de la guerre économique que mène la Russie en limitant ses exportations de gaz vers l’Europe.

S’agissant de l’inflation, nous avons un phénomène mondial qui devrait se tasser en 2023 mais il est vrai que certains marchés intérieurs israéliens sont moins concurrentiels que les marchés de la plupart des pays de l’OCDE, y compris la France.

Pour des Français financièrement aisés, le fait de ne pas payer des impôts sur les revenus ni en France ni en Israël est un immense avantage qui compense de loin la hausse des prix qui est transitoire. Pour ceux qui sont propriétaires de leur logement, sans hypothèque ou avec un taux hypothécaire fixe, l’inflation assure une hausse de la valeur de leur patrimoine.

André Dean

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2 Comments

  1. La démographie israélienne a été multipliée par 10 ou 12 depuis la fondation de l’Etat. L’économie (le PIB en dollars constants), par au moins 100 !
    D’où une pénurie ; certes immobilière mais, en vérité, de TOUT.
    D’où la spéculation monétaire qui gonfle le shekel indépendamment de toute logique purement économique.

    Le tout accéléré par un marché « libre » (capitaliste sans entraves, quoi) ; conformément à l’idéologie américanisée des gouvernances de ce pays depuis plusieurs décennies, B. Netanyahou en étant le symbole principal, sachant que Bennett, longtemps son acolyte, était, socialement, du même bord (ils se parlaient Anglais en privé…).

    Conséquence : la classe « moyenne » (et au-dessous…) israélienne, la « force vive de la nation », paye le prix d’un capitalisme « sauvage ».

    C’est comme aux USA ? NON.
    Israël est une économie « insulaire » ; le pays est petit, ses frontière terrestres fermées, les échanges économiques avec les voisins, souvent hostiles, quasiment inexistants.
    Le marché est donc en état de siège, livré à des monopoles, la concurrence étant illusoire et les prix, souvent la conséquence d’entente entre ces monopoles.

    L’Israélien moyen se considère donc parfois comme livré à des « mafias légales » qui prospèrent sur son dos…
    Il suffit de noter les prix des denrées alimentaires de base dans un hypermarché israélien et les comparer à ceux d’un (entre autres) « Centre Leclerc » français… L’Israélien paye sa pitance beaucoup plus chère, alors que son salaire moyen est inférieur à celui du Français.

    Sans oublier la charge qu’exerce le budget militaire sur les impôts (élevés) payés par les citoyens ; et les années de service militaire, inconnues en Europe.

    Cette situation provoque l’émigration (la « yerida ») des jeunes couples, qui n’arrivent pas à s’en sortir.
    MAIS aussi la fuite des cerveaux, jeunes israéliens qui, diplôme obtenu, vont chercher fortune (ou, au moins, une vie plus calme, moins abrasive) ailleurs.

    Le sionisme est-il victime de son succès ?

  2. Les commentaires précédents me vont très bien mais l’ajoute que je ne comprends pas que l’auteur de l’ article puisse écrire que les Olims Français ne payent pas d’impôt en Israël et en France, l’exoneration en Israel ne dure que 10 ans

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