Le taux de change du shekel est surévalué par rapport aux principales monnaies dont l’euro.
Cette surévaluation pose des problèmes pour des Français financièrement peu aisés qui vivent en Israël (ainsi qu’aux Américains, etc.). La surévaluation du shekel est le résultat d’un excédent commercial (les exportations de biens tirées surtout par le gaz et le high tech sont plus élevées que les importations). Cela entraîne une demande excédentaire de shekels. La Banque d’Israël intervient déjà pour freiner l’appréciation du shekel en achetant des dollars, des euros ainsi que des yens et des yuans. Ces achats se reflètent dans le bilan de la banque que l’on peut vérifier.
Par ailleurs, l’excédent budgétaire du gouvernement provient surtout des recettes du gaz vendu à l’étranger. Ces recettes vont en grande partie directement dans le coffre du gouvernement. Elles ont vertigineusement augmenté en raison de la guerre économique que mène la Russie en limitant ses exportations de gaz vers l’Europe.
S’agissant de l’inflation, nous avons un phénomène mondial qui devrait se tasser en 2023 mais il est vrai que certains marchés intérieurs israéliens sont moins concurrentiels que les marchés de la plupart des pays de l’OCDE, y compris la France.
Pour des Français financièrement aisés, le fait de ne pas payer des impôts sur les revenus ni en France ni en Israël est un immense avantage qui compense de loin la hausse des prix qui est transitoire. Pour ceux qui sont propriétaires de leur logement, sans hypothèque ou avec un taux hypothécaire fixe, l’inflation assure une hausse de la valeur de leur patrimoine.
André Dean