Jean-Luc Scemama – Israël est une démocratie ! Stop à la haine !

La France est en vacances d’été, oubliant la pandémie et les élections.

Le virus évolue et ne prend pas de congés. Le mandat du Président a été renouvelé mais l’Assemblée ne lui offre pas de majorité absolue, ce qui aurait pu être perçu comme une opportunité pour une démocratie revitalisée.

Cependant, les débats au Parlement concernant le projet de texte sur le pouvoir d’achat ont montré les limites du sens des responsabilités de certains. Exister en s’opposant, tel est leur objectif, leur credo, allant jusqu’à déposer des amendements pour le moins surprenants. Un exemple ? Interdire à des entreprises disposant de filiales dans des « paradis fiscaux » de faire bénéficier leurs salariés de l’aide au pouvoir d’achat. Cet amendement oublie qui en sont les bénéficiaires et, s’il avait été adopté, aurait privé ces salariés de cette aide. Agitation, verbe haut, obstruction, chahut dirigé. Leurs auteurs devront rendre compte, le moment venu, devant leurs électeurs.

Dans cet hémicycle où se votent les lois, dans cette France, symbole des droits de l’homme, il se passe de « drôles » de choses ! Un député fait un salut nazi, expliquant que son geste n’a pas été compris !   38 autres, alors qu’une guerre se déroule sur le continent, que le monde est en proie à la fureur et à la crainte du lendemain n’ont d’autre exutoire à leur haine et à leur déni au racisme à peine caché de cet Etat démocratique, que de proposer une résolution pour « condamner l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».

Cette attaque violente et mensongère est un scandale politique ; elle constitue une tentative de délégitimation de l’Etat d’Israël, accusé de tous les maux, une stigmatisation, reflet d’un antisémitisme masqué sous l’antisionisme.

AU MÉPRIS DE LA SÉCURITÉ DES FRANÇAIS JUIFS

L’importation du conflit israélo-palestinien dans notre pays ne fait que contribuer à attiser la haine au mépris de la sécurité des Français juifs. Au-delà de la pathétique inculture apparente de leurs auteurs, cette échelle des priorités interpelle. A l’heure de la commémoration du 80ème anniversaire de la terrible rafle du Vel d’Hiv qui, les 16 et 17 juillet 1942, a fait arrêter 12 884 hommes, femmes et enfants juifs par la police parisienne, presque tous déportés à Auschwitz et exterminés par les nazis, ce salut nazi et cette demande de résolution pour condamner Israël pour apartheid questionnent.

Savent-ils, ces 38 députés, le sens du mot « apartheid » ? L’apartheid, c’est exclusion d’une population fondée sur le concept de supériorité raciale, l’interdiction de relations sexuelles interraciales, l’interdiction de vivre dans les mêmes quartiers, de prendre les mêmes moyens de transport, etc.

S’ils avaient, ces 38 députés, posé un pied en Israël pour voir ce dont ils parlent, ils auraient pu voir qu’Israël est la seule démocratie du Proche-Orient, que près de 2 millions de Palestiniens vivent sur le même sol que les Israéliens, qu’ils sont libres de leur choix sexuel, de se fréquenter dans une totale mixité ethnique.

Ils sauraient, ces 38 députés français, que les prisonniers n’y sont pas condamnés aux travaux forcés, comme jadis Mandela, que les Arabes d’Israël et les Palestiniens ne connaissent pas cette ignominie, ont le droit aux mêmes soins et bénéficient des mêmes droits du travail, aux mêmes salaires et des mêmes avantages sociaux. Ils peuvent aller à l’école et à l’université.

Les Palestiniens dans leur majorité veulent une Palestine sans Juif.

En Israël, il n’y a pas de plages séparées, de cinémas exclusifs, de places réservées à l’arrière des autobus comme aux pires jours de l’apartheid. Des Arabes israéliens occupent des postes élevés dans l’administration, la politique, la haute fonction publique. L’arabe, comme l’hébreu, est langue officielle.

L’accès aux Lieux saints est garanti à tous. Les « sionistes » sont revenus dans un pays dont leurs ancêtres avaient été chassés. Ils n’exploitent pas les Arabes de Palestine comme le faisaient leurs frères arabes, grands propriétaires terriens.

La cour suprême d’Israël compte depuis longtemps des juges arabes, chrétiens ou musulmans. La Knesset israélienne, la Chambre des députés, comptent des députés arabes dont certains, au moment de prêter serment, ont affirmé « combattre l’occupation » au lieu « d’être loyaux et de servir l’Etat d’Israël ». Le ministre israélien de la coopération régionale s’affirme être un ministre arabe. Les Etats arabes du Proche-Orient ne sont pas des démocraties. Qui imagine qu’ils puissent avoir des députés juifs, voire un ministre juif ? Quel sort leur serait réservé s’ils n’affirmaient pas leur loyauté à l’Etat dont ils seraient députés ?

POUR UN ÉLECTORAT MUSULMAN

Ces députés français critiquent Israël par principe ! Connaissent-ils les territoires palestiniens ? Que nenni ! Israël est une démocratie et une start-up nation qui produit des millions de brevets et contribue au mieux-être de la planète. Gaza, est tenue par le Hamas, la deuxième organisation terroriste la plus riche au monde, après l’Etat islamique ; la Cisjordanie est dirigée par l’Autorité Palestinienne, dont le pouvoir n’est pas tiré d’une élection depuis plus de 10 ans, et dont le dirigeant vient d’être reçu à l’Elysée.

Pourquoi proposent-ils cette résolution ? Probablement pour satisfaire un électorat musulman caressé dans le sens du poil pour des suffrages, fondés sur la désinformation et la manipulation de l’opinion.

Certains de ces députés ont défilé en 2019 lors d’une manifestation organisée par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), accusée de liens avec les Frères musulmans. Sur certaines pancartes nauséabondes s’affichait « Mort aux Juifs ». Comment s’étonner qu’ils n’aient pas cru bon de réagir quand les enfants juifs des écoles publiques de Seine-St-Denis n’ont eu d’autre choix que de se scolariser ailleurs, pour échapper aux violences et aux humiliations ? Quelle belle leçon de républicanisme !

Convaincu de la nécessité du devoir de mémoire, Winston Churchill avait déclaré « un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir » et « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.”

Puissent nos députés qui se sont déshonorés par cette proposition de résolution recouvrer la raison et l’honneur.

Jean-Luc Scemama                                                                                         Président des Experts et Conseils Amis d’Israël

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