Afghanistan, des enfants vendus pour survivre

En Afghanistan, la famine menace des millions de personnes. Face à cette catastrophe, plusieurs familles n’ont d’autre choix que de vendre certains de leurs enfants pour pouvoir s’acheter de quoi manger.

D. Olliéric, N. Auer, M. Behboudi 

Afghanistan : la vente d’enfants par leurs familles s’intensifie

Neuf mois après la prise de pouvoir par les talibans, l’Afghanistan vit une nouvelle bascule. Le pays est exsangue économiquement, l’aide internationale n’est plus acheminée, la famine menace et une pratique s’intensifie : celle de la vente d’enfants par des familles pour couvrir leurs dettes.

Un camp de misère, perdu dans la montagne à quatre heures de route de la grande ville d’Hérat, dans l’Ouest de l’Afghanistan. Ici, pas de talibans, pas d’ONG, mais des femmes et des enfants qui tentent de survivre. La seule richesse, ce sont les petites filles, et beaucoup sont à vendre. Amina, 10 ans, a été vendue il y a trois mois pour environ 2 300 dollars. “J’ai vendu ma fille à cause de la famine et de la pauvreté”, dit sa mère. Le mari, âgé de vingt ans de plus qu’elle, doit venir la chercher dans quelques semaines. Il n’y aura pas de mariage, il l’emmènera de force.

La vente des enfants aurait doublé depuis un an

Dans les maisons de torchis se succèdent des histoires plus terribles les unes que les autres. Les familles sont affamées, endettées. Une autre femme survit avec moins de 50 centimes par jour. Avec trois enfants, un bébé de 5 mois, une petite fille handicapée et Sabera, 5 ans, qu’elle a vendue 500 dollars à un couple qui ne peut pas avoir d’enfants. Il est difficile de mesurer l’ampleur du phénomène, mais dans ces petits villages de montagne, la vente des enfants aurait doublé depuis un an.

D. Olliéric, N. Auer, M. Behboudi 


Afghanistan, vendre ses enfants pour survivre

“En la vendant, j’ai pu sauver mes autres enfants.” Vendre ses enfants, ça paraît impensable. Mais en Afghanistan, alors que le retour des talibans a plongé des millions de familles dans la misère, certains parents doivent s’y résoudre pour la survie de leur famille. La reporter de Brut, Nadege Justiniani, est partie à la rencontre de ces parents et de ces enfants vendus au plus offrant.

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7 Comments

  1. Jo Biden a laissé tomber l’Afghanistan et les talibans qui n’attendaient que çà, sont revenus. la misére sévit, la population a faim, les femmes en sont réduites à vendre leurs petites filles , ceux qui ont la télévision n’ont que des informations filtrées par le pouvoir en place ,présentées par des femmes voilées. Pendant ce temps Biden envoient des millions de dollars au clown Zelenski ,l’Europe fournit des armes , Macron le fait en dépit de la situation financière catastrophique de la France. Cette guerre existe car elle est alimentée par l’occident. C’est une guerre entre les deux super puissances que sont la Russie et les Etats- Unis .

    • Comment pouvez-vous comparer l’Afghanistan et l’Ukraine, pays occidental dont les standards en terme de mentalité et de modes de vie sont proches des nôtres ?
      Faut-il aussi vous rappeler que la Russie s’est elle aussi cassée les dents sur l’Afghanistan, pays clanique ingouvernable et surtout islamique, où l’on peut dire, sans jeu de mots, que la religion est l’opium du peuple, et sa principale économie.
      C’est aux afghans et aux afghanes de faire leur révolution intérieure quand ils en auront marre d’être réduit à cette misère et ces conditions de vie révoltantes et inhumaines.

    • Par ailleurs, celui que vous traiter de “clown” a infligé une humiliation magistrale et inattendue à un sinistre dictateur enragé qui se croyait un peu trop sûr de sa force.
      Souvenez-vous de Charlie Chaplin !

  2. a propos de l’Ukraine, ils nous ont maltraités ,assassinés pendant la dernière guerre et bien avant. Les pogroms ont fait fuir entre autres, Golda Meir .les brigades nazies Azov par exemple sévissent toujours en Ukraine ,alors non leur mode de vie n’est absolument pas proche de le nôtre .

    • Oui mais c’était hier et nous sommes en 2022. Aujourd’hui, l’Ukraine a un président juif, élu à 76 % aux dernières élections, et son combat est le même que celui de Golda Meir. Il se bat bravement pour la survie de son pays contre une armée 10 fois plus puissante, avec le peuple entier derrière lui.
      Il y a moins de néo-nazis en Ukraine qu’il n’y en a en Russie où ils ont pignon sur rue.
      Quand à la fameuse brigade Azov, que les russes se plaisent à nazifier comme tous les ukrainiens dans leur ensemble, lisez cet article du Times of Israël, vous serez surprise : https://fr.timesofisrael.com/40-heros-juifs-se-battent-dans-lusine-azovstal-selon-un-conseiller-de-zelensky/
      La nazification de l’Ukraine n’est rien d’autre qu’un “blood libel” russe destiner à donner un blanc-seing pour massacrer, envahir et détruire un pays ou un peuple, comme dans tous les génocides. C’est la “radio mille collines” du Rwanda.
      Nous connaissons très bien ça, alors pitié, ne répétez pas sans réfléchir cette propagande folle. Et oui, les Ukrainiens sont des gens comme vous et moi et n’aspirent qu’à une chose : à vivre libre.
      Bien à vous Danielka.

    • Oui, et qu’en tirez-vous ? Certainement pas un appel à pérenniser la haine.
      A propos de l’Afghanistan, une minsucule bonne nouvelle ou une petite étincelle dans la grisaille aujourd’hui : Des hommes journalistes sont apparus à la télévision d’état portant un masque noir sur le visage en solidarité avec leurs consoeurs sommées de se couvrir le visage par le pouvoir taliban.
      C’est par ce genre d’actes que l’on résiste à l’oppression.

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