Maxime Tandonnet. Burka obligatoire à Kaboul, le grand silence des bonnes consciences

Le gouvernement des talibans ordonne l’obligation pour les femmes de porter la burqa. Cette mesure est d’une barbarie et d’une sauvagerie inouïe. C’est une manière d’engrillager  les femmes partout où elles se déplacent. Leur prison de tissu ne les quittent jamais où qu’elles aillent. Les priver de visage revient à les déshumaniser, les anéantir.

Une femme qui marche dans la rue n’est plus une personne mais une silhouette sans visage, privée de son identité, de sa personnalité.

Le ministre des Affaires étrangère a commis une faute au moment de la prise de Kaboul en prétendant que les talibans pouvaient avoir changé. Il a fait preuve d’une emblématique naïveté.

Gouverner, c’est prévoir dit-on. Son aveuglement est aussi la faillite d’une diplomatie.

Mais surtout, ce qui impressionne, c’est une fois de plus le silence des défenseurs des droits de l’homme et des féministes.

Où sont passés les communiqués indignés de gouvernements occidentaux? Et que dire de la torpeur des pourfendeurs de l’esclavagisme?

Dès lors que des islamistes sont en cause, des ennemis de l’Occident, les bonnes consciences se taisent. Misogynie, sexisme, les mots ne suffisent pas. On est là face à un acte de sauvagerie inouïe visant les femmes Mais cela ne semble pas émouvoir grand monde… Cette indifférence, qui confine à la complicité: encore un signe de la soumission occidentale.

© Maxime Tandonnet

Fin observateur de la vie politique française et contributeur régulier du FigaroVox, Maxime Tandonnet a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019). A paraître le 3 mar: Georges Bidault, de la Résistance à l’Algérie française. Maxime Tandonnet. Perrin Editions.

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