Véronique Chemla. “Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi” et “Rwanda, 1994, notre histoire ?”

“Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi” et “Rwanda, 1994, notre histoire ?”

Pour la 25e Commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, le Mémorial de la Shoah propose, dans ses deux sites franciliens, une double exposition : « Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi » sur le site à Drancy et « Rwanda, 1994, notre histoire ? » dans son site à Paris. Un mini-site les éclaire ou complète. « Entre le 7 avril et la mi-juillet 1994, plus d’un million de personnes sont mortes assassinées au Rwanda : en moins de trois mois, les trois quarts de la population tutsi ont péri au cours du dernier génocide du XXe siècle ». Acronymes et chronologie en fin d’article. A l’occasion de la 28e commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, le Mémorial de la Shoah propose le 10 avril 2022 à son Auditorium Edmond J. Safra deux événements gratuits : à 14 h « Traduire en justice les génocidaires rwandais en France », puis à 16 h, « Les archives judiciaires sources d’histoire  ». La rencontre sera retransmise sur le site internet du Mémorial, les pages Facebook et Youtube.

Le Premier génocide du XXe siècle. Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain allemand, 1904-1908

« Hôtel Rwanda » de Terry George

« Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi » et « Rwanda, 1994, notre histoire ? »

En 2004, le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC), durant les travaux au futur Mémorial de la Shoah, avait accueilli l’exposition  « Rwanda : le génocide des Tutsi ». « Conçue dans le cadre de la célébration du 10e anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda, cette exposition présentait les photographies et textes de Yolande Mukagassana et Alain Kazinierakis issus de leur projet Les blessures du silence, ainsi que des dessins d’enfants (qui ont fait l’objet de la publication Witness to genocide : The children of Rwanda de Richard A. Salem) accompagnés de textes rédigés par le Mémorial ». Des photographies de génocidaires côtoyaient celles de victimes. Ce qui inspirait un sentiment de gêne. Mais correspondait à la réalité : des victimes ont été tuées par des voisins.

En 2014, le Mémorial de la Shoah avait proposé « Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi » qui laisse le souvenir terrifiant des armes blanches des génocidaires et prégnant des objets de la vie quotidienne des victimes.

Cinq ans plus tard, « à l’occasion de la 25e commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, le Mémorial de la Shoah poursuit son travail pour la reconnaissance et la mémoire des génocides en mobilisant pour la première fois ses espaces d’exposition simultanément à Paris et à Drancy. Il présente deux autres expositions sur le génocide des Tutsi par des Hutu : « Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi » sur son site à Drancy et « Rwanda, 1994, notre histoire ? » dans son site à Paris.

« Dernier génocide du XXe siècle »

« Au cours des années 1950, les élites politiques et culturelles tutsi contestent l’ordre colonial et sèment les premiers ferments du nationalisme. Trahies par ceux-là même qu’elles considéraient comme une « race supérieure », la Belgique et l’Église catholique renversent leur alliance initiale au profit d’une élite hutu qui revendique le pouvoir au nom du « peuple majoritaire ». La lecture raciale du politique et du social se trouve encore renforcée par les partis portant en étendard « l’émancipation » des Hutu ».

« Sous la plume des pamphlétaires hutu, les Tutsi demeurent ces étrangers – envahisseurs et usurpateurs – décrits par la fable hamitique. La soif d’égalité s’affirme alors au nom d’un « peuple » défini non comme une entité politique mais comme une « race ».

« En 1959, la mort inopinée du roi Mutara Rudahigwa conjuguée à l’agitation partisane déclenche les premiers pogroms contre les Tutsi. Qualifiées de « révolution sociale » par les propagandistes hutu appuyés par leurs nouveaux soutiens belges et catholiques, ces violences marquent l’avènement d’une équation politique également nouvelle ».

« Reposant sur l’arithmétique raciale et sur l’argument de la majorité, l’idéologie du nouveau régime rwandais, affranchi de la tutelle coloniale en 1962, suppose un exercice exclusif du pouvoir au nom d’une « démocratie majoritaire » de forme « républicaine », par opposition à l’ancienne « féodalité tutsi ».

« C’est ainsi que la Ière République de Grégoire Kayibanda, président du Rwanda indépendant (1962-1973), est marquée par une succession de massacres présentés comme autant de représailles populaires incontrôlées succédant aux incursions armées d’une poignée de Tutsi réfugiés dans les pays voisins ».

« Entre 1961 et 1967, au moins 20 000 Tutsi sont assassinés et 300 000 autres sont contraints à l’exil ».

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