Le Billert de Maxime Tandonnet. Tout un monde politique à repenser

Le basculement total de la politique dans le cinéma, le spectacle, la comédie est l’aboutissement ultime de l’impuissance et de la décomposition. Le gouvernement du pays n’est plus qu’une illusion. Autrefois existaient des Etat nations pourvus d’un gouvernement.

Non que ce dernier était tout puissant, mais il pouvait infléchir quelque peu la réalité en un sens ou un autre.

Or, nous vivons une ère de désintégration à peu près complète: effondrement du niveau scolaire et intellectuel, fragmentation de la société qui s’exprime dans la violence et le chaos, perte de la maîtrise des frontières, chômage et désœuvrement massif, explosion irrépressible de la dette de la pauvreté et des inégalités sociales.

Désormais, nous attendons la grande inflation… L’épidémie planétaire de covid19 et ses cinq ou six vagues successives ont encore accru le sentiment d’impuissance du pouvoir politique. La crise ukrainienne montre un occident démuni face à la violence planétaire. Les pantins gesticulants et bavards sont le syndrome de cet immense désarroi de l’homme moderne qui a perdu le gouvernail de la réalité et jongle jusqu’au ridicule le plus achevé, avec la frime, les illusions et les mirages.

Réinventer la politique commence par le discours de la vérité: que pouvons nous faire vraiment – autre que le grand-guignol? Quelles sont les marges d’action qui existent encore vraiment? Comment sortir le politique de l’exubérance narcissique et vaniteuse pour la réconcilier avec le bien commun? Quelles sont les voies pour tenter de reprendre, au moins partiellement, la maîtrise des réalités et d’un destin collectif? Quelle forme de démocratie représentative? Quelle démocratie de proximité dans le cadre le plus proche des personnes, la commune? Et la place de la démocratie directe, référendaire, aussi bien sur le plan national que communal? Le redressement intellectuel du pays, condition de la démocratie, est-il encore possible, même sur plusieurs décennies?

Tel est le véritable grand débat; celui qui n’aura pas lieu en 2022!

© Maxime Tandonnet

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2 Comments

  1. Disons plutôt un Occident gouverné par des psychopathes, en très grande partie responsables de la violence existant à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières.

    Le discours de vérité consisterait à reconnaître que nous ne vivons plus dans des démocraties ni des États de droit. De l’indigénisme et du wokisme à l’absence totale de justice (l’affaire Sarah Halimi en est un exemple emblématique parmi beaucoup d’autres) en passant par la désinformation de masse, l’eugénisme, la guerre des sexes, la réécriture de l’Histoire, l’écrasement de toute contestation sociale, la censure galopante etc…Le fascisme est revenu sous de nouvelles formes dans tout l’Occident. C’est seulement lorsque ce diagnostic sera reconnu par le plus grand nombre qu’une hypothétique guérison collective deviendra envisageable.

  2. Apres la pantalonnade de 2017 , vous aurez la pitrerie de 2022 ! C est tellement ridicule et inquietant qu on est pas pressés de vivre 2027 ! Que nous reserve ce systeme post democratique ? Au vu du taux d abstention actuel et de la désaffection future pour ces pseudo elections , nous pourrions aller tres vite vers un systeme poutinien garanti par le jeune age de notre ” conducator” .
    Le plus important reste le maintien du ” pouvoir d achat ” et l extension des congés payés 😅

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