Pierre Saba – Les mensonges d’Amnesty International

Un récent rapport d’Amnesty-International (AI) accuse l’Etat d’Israël d’« apartheid ». Ce « rapport » est très intéressant sur le plan de la psychopathologie et des orientations antisémites et anti-israéliennes des (ir)responsables qui l’ont commis.

L’« apartheid » est un mot afrikaans d’Afrique du Sud. Il signifiait le « développement séparé » des populations sud-africaines durant le régime raciste. Il organisait la séparation des publics en fonction de leurs « appartenances raciales » et selon une hiérarchie raciale prédisposant les « blancs » au détriment des autres composantes « raciales » de la nation sud-africaine (« mulâtres, métisses, jaunes et indiens »).

L’Etat d’Israël est une démocratie parlementaire. Elle dispose des droits électoraux, confessionnels, d’orientation sexuelles, philosophiques, électifs, sociaux, juridiques, commerciaux, politiques, financiers, et de l’ensemble des droits fondamentaux à l’ensemble des citoyens israéliens sans distinctions de « race », d’ethnie, de religion ou de quelque distinction que ce soit.

Les droits israéliens permettent l’existence et l’expression des mouvements politiques et sociaux contestant à Israël le droit d’exister. Cette exception est historique et planétaire. Elle intervient en dépit de la situation de guerre et de menaces sur la sécurité de ses frontières, de son territoire et de sa population qu’Israël continue de vivre depuis sa création par l’ONU en 1948.

Les Israéliens arabes, chrétiens et musulmans bénéficient ainsi des mêmes droits que leurs concitoyens juifs.

Sur le plan des études, ils partagent tous les mêmes lieux scolaires, universitaires, de recherches, etc.

Sur le plan électoral, ils partagent tous les mêmes conditions électives et électorales.

Sur le plan institutionnel, ils partagent tous l’ensemble des degrés politiques, parlementaires, judiciaires, etc. A l’heure actuelle comme depuis 1948, des partis arabes sont représentés au parlement, au gouvernement. Des juges arabes siègent dans les tribunaux, les cours, la haute cour de justice etc. Ils accèdent sans limite aux postes de police, de mairie, de diplomates, etc.

Des publics persécutés au Moyen-Orient (gays, Bahaïs, chrétiens) trouvent en Israël refuge et naturalisations.

Si les droits sont identiques, certains devoirs ne le sont pas, mais toujours à l’avantage et non au détriment des publics concernés. Les citoyens arabes musulmans et chrétiens sont ainsi exemptés des obligations militaires, et ce afin de ne pas violer leurs consciences. Ceux qui en font la demande peuvent être exonérés de cette exemption. D’autres publics non juifs tels les citoyens druzes, techerkesses, etc, accomplissent leurs obligations militaires.

Certes, les difficultés entre les publics existent. Elles sont essentiellement liées au conflit israélo-palestinien. Elles n’entravent aucun droit aux publics qui s’estiment ou prétendent subir des discriminations. Ces difficultés ne constituent nullement des adhérences à l’« apartheid ».

Dans ces conditions, plusieurs questions se posent à AI.

1- Quels sont les degrés d’investigation, d’examen, d’observation d’AI qui violent l’intégralité de la réalité israélienne, tous degrés confondus ?

2- Comment et pourquoi AI produit-elle un rapport contraire à l’ensemble des témoignages, des photos, des films, des enregistrements, et surtout de ce qui est vu, entendu, à l’entrée, au séjour et à la sortie du territoire israélien ?

3- La production d’un rapport perclus de mensonges si aisés à contester et à démontrer est-elle l’expression antisémite de stigmatisation de l’Etat juif par une organisation dont l’exercice ne correspond plus à sa réputation ?

4- Les termes du rapport sont si grossiers qu’ils ressemblent aux élucubrations émanant des dictatures sanguinaires du Proche-Orient. AI est-elle sujette à l’accaparement par les ennemis d’Israël comme le sont devenues les instances internationales ?

5- Les auteurs du rapport sont-ils si incultes qu’ils ignorent le sens du terme « apartheid » qui ne correspond en rien à la situation en Israël ?

6- Ignorent-ils que les droits civiques israéliens comptent parmi les plus développés de la Planète ? Et que ceux des Arabes israéliens sont les plus étendus du Moyen-Orient ?

7- Pourquoi aller chercher un tel mot et l’appliquer à tel contre sens à Israël ?

8- Pourquoi AI ne l’utilise pas à la qualification d’autres Etats anti-israéliens (ségrégations religieuses en Iran, Iraq, Jordanie, Syrie, Turquie, Palestine arabe, etc) ? Pourquoi ne pas l’appliquer à la « république arabe d’Egypte » qui n’accorde ls pleins droits généraux qu’à ses citoyens arabes en minimisant ceux des citoyens coptes ? Etc., etc.

Tel n’est décidément pas le cas en Israël. Rien, absolument rien ne procède en Israël de la ségrégation raciale, ethnique, confessionnelle, philosophique ni politique…autrement dit qui ressemble de près ni de loin à l’ » apartheid ».

Les diplomates, les journalistes étrangers, les touristes, voient dans l’ensemble des lieux israéliens publics et privés la synthèse d’une société totalement étrangère à l’» apartheid » : les mixités sociales, syndicales, locales, ethniques, confessionnelles sont toutes visibles à l’œil nu. Israël a libéré les Juifs noirs de leurs servages et des persécutés non-juifs de leurs conditions.

En choisissant de joindre ses mensonges à ceux des ennemis d’Israël au mépris de la réalité visible et vécue par tous, AI a rejoint le camp anti-israélien obsédé par la destruction de l’Etat hébreu.

Dans ces conditions, Israël doit réagir par voie de Droit (plaintes du ministère des affaires étrangères contre AI) et par voie diplomatique (desiderata internationaux). Jérusalem doit intervenir. Le gouvernement israélien ne doit pas oublier que les silences ou les réactions minimalistes aux allégations d’AI constitueraient une part de responsabilité.

C’est l’unique réponse à apporter.

Tel est le triste prix à payer aux menteurs, aux cupides et aux lâches.

Pierre Saba

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