Regard chrétien sur les Juifs et les Musulmans : Strabisme et déconnexion entre l’image et le cerveau (auto-décapitation ?) 2ème Partie

Inversion et substitution des valeurs

Si l’indistinction entre le Juif et le Musulman est rendue possible sur une échelle de valeur, l’inversion et la substitution sont rendues possibles.

Concernant le conflit entre Israéliens et Palestiniens, les commentateurs ont commencé à parler de « victimes des anciennes victimes ». Puisque Israël était vainqueur, par « souci d’objectivité », les auxiliaires de l’AFP, de France Télévision et des principaux mainstream sont exclusivement Palestiniens.

Puis, le narratif palestinien a été validé et adopté. De plus en plus, « Israël » est remplacé par « entité sioniste ». L’indistinction supprime le nom. Les Israéliens sur cette base deviennent des nazis. À la conférence de Durban, le Sionisme devient officiellement du racisme. Les tribunaux internationaux attendent les Israéliens pour les poursuivre pour crimes contre l’humanité. Israël est le pays qui subit le plus de condamnations votées dans le cadre des Nations Unies, pour atteinte aux droits de l’Homme à travers son organisation CDHNU, pilotée par le monde arabe.

Le rapport entre les belligérants est l’objet d’un préjugé, c’est-à-dire d’un jugement sans connaissance de cause et sur des bases morales. Il y a le bon et le méchant.

C’est toujours le cadre nominaliste qui autorise que le nom des choses fait ce qu’elles sont. Nous retrouvons sa signification entre signifiant, et signifié et les études de Roland Barthes n’ont jamais été aussi pertinentes :

Le problème est bien que chacun lit cette satire sous son propre référentiel. Elle a été conçue après les attentats islamistes et les vagues successives qui appelaient à ne pas faire d’amalgame. Mais la culture occidentale a un autre référentiel, celui du Juif déicide, tueur d’enfants, etc… plus communément, le lecteur de la satire remplacera « d’Arabie » par « d’Israël ».

Fondamentalement, le cultuel est la première influence structurelle de la culture de la pensée, de ce qui construit l’idéologie.  Le Nouveau Testament se substitue à l’Ancien et le Coran se substitue à la Bible. Il est très difficile de sortir de ce cadre ancré au plus profond de la mécanique intellectuelle. C’est le judéo-christianisme, père de la Gauche.

Qui pouvait croire au hasard, quand une mosquée est placée sur le Mont du Temple à Jérusalem et sur le mur occidental, le Kotel, nommé par les Nations « mur des lamentations », lieu de la spiritualité d’Israël ? Qui pouvait croire au hasard, quand une église se dresse sur le tombeau de David à Jérusalem, symbole de la royauté politique d’Israël ? La dénomination de Mont du Temple, depuis 2021, n’a plus cours officiel international. Il est inscrit au patrimoine musulman.

Dans l’inversion-substitution, Gaza contre Israël, David (devenu Daoud) représente Gaza et Goliath est devenu Israël. Rappeler la vérité historique n’y change rien. L’évidence des preuves archéologiques n’y changent rien puisque les Juifs sont désignés menteurs.

L’antisémitisme et l’antisionisme en déterminant authentique de la pensée occidentale

En 2018, les Palestiniens de Gaza organisent la marche du retour avec envois massifs de ballons incendiaires, et des violences extrêmes. Benoît Hamon, dernier candidat du Parti Socialiste dit regretter qu’il n’y ait de morts que du côté palestinien. C’est cette pensée chrétienne qui anime le socialo-écologiste laïc. Un Juif doit valoir un Musulman. Cela est juste et bon.

Les spécificités d’une identité juive ou d’une identité musulmane ne méritent d’être relevées que si elles viennent conforter l’idée porteuse de vivre-ensemble.

Le racisme, l’antisémitisme, l’Islamophobie, l’homophobie et toutes les déclinaisons de sentiments en phobies ne sont pas à abattre pour l’ennemi qu’ils sont foncièrement, mais au regard de l’idéal de vivre-ensemble, postulat de paix universelle pour les individus.

C’est ainsi que l’antiracisme se nourrit de préjugés. C’est ainsi que l’antisémitisme est utilisé en diverses sauces pour nourrir des desseins de conquête de ce qu’il reste à conquérir pour un Islam qui y voit la main de son Dieu.

Le terrain est des plus fertiles pour permettre l’inversion des valeurs, l’inversion du bourreau et de la victime. Pour l’idéologie dominante d’influence chrétienne, l’antisémite est toujours l’autre quand on est dans le camp de Bien, dans le camp de celui qui instruit l’autre. Anne Hidalgo peut comparer l’antisémitisme des années trente et quarante à l’islamophobie présente. Qui vole un œuf vole un bœuf quand il n’y a plus de mesure, quand la raison ne s’oppose pas à l’émotion, mais que les deux se gouvernent dans un cadre hiérarchique.

En parallèle, les glissements idéologiques sont flagrants. La pensée chrétienne vire depuis longtemps à Gauche. Le rite qui fondait la religion a fait place à un ordre moral. Benoît XVI fait place à François, et exit la règle de nommage du souverain pontife. La religion est ce qui relie, et la morale suffit quand elle est dans son élément de conformité. Le Pape et l’Église chrétienne ont fait de Saint Paul leur guide pour le nouveau millénaire(4). Paul de Tarse est principalement retenu, maintenant, pour ses épîtres et particulièrement l’épître aux Galates. Ce peuple d’Orient était retourné aux pratiques juives, à respecter shabbat, à manger casher, à se faire circoncire. Le christianisme de Paul est la « circoncision du cœur ». La foi est dans la conformité morale, nous dit-il. Paul de Tarse prône l’abandon des pratiques et ira jusqu’à les proscrire fermement. Aujourd’hui, l’Église est en conformité avec l’idéologie dominante.

Il ne faut pas s’y tromper. Derrière le discours conforme à l’idéologie, l’antisémitisme est bien vivant. Le choix de se référer à l’épître aux Galates n’a rien d’anodin. Ce texte avait formellement initié l’antisémitisme à l’antiquité. Par lui, le Christianisme s’oppose au Judaïsme. Le manque de considération pour les Juifs ouvre la porte à plus d’antisémitisme.

La nouveauté historique est la présence musulmane. L’Islam n’est pas une religion comme les autres. L’Islam est une structure politique. Les Musulmans sont traités en victimes. Leur guerre est légitimée, favorisée. L’occident se voit dominant. L’est-il encore ? Sa vision du Musulman est biaisée.

L’antisémitisme occidental utilise l’Islam pour se dissimuler comme il utilise Dieudonné Mbala Mbala.  En réalité, si l’analogie entre Juif et Musulman est naturelle, c’est avant tout parce qu’elle facilite la haine du Juif. L’antisémite rit volontiers de la bonne blague de Dieudonné tout en conservant son profond mépris du Camerounais. L’un n’empêche pas l’autre. C’est coup double : rire du Juif et que ce soit un Noir qui paie.

Mais la haine du Juif peut atteindre l’horreur sans limite. Pour ces antisémites qui seront avant tout antisionistes, l’Islam est attractif. Ils épousent la cause arabe, cette cause qui poursuit l’objectif Judenrein, un objectif pour lequel la fin justifie tous les moyens. La haine du Juif doit se poursuivre jusqu’où tout a commencé, en Israël.

La grande synagogue de Bydgoszcz en Pologne occupée. L’inscription indique : « Cette ville est libre de Juifs. »

Edwy Plenel est l’archétype de ces antisémites. Dans son ouvrage Pour les Musulmans, éd. La découverte, 2014, il prend à son compte l’ensemble du discours islamiste des Frères Musulmans : les Musulmans sont les victimes des Juifs et de l’entité sioniste. Pour rappel, Plenel avait justifié l’attentat aux Jeux Olympique de Munich contre la délégation israélienne. À l’époque, les Musulmans n’étaient pas encore ces victimes d’un système global. Le juif était déjà son ennemi.

L’inversion des valeurs est leur mode opératoire. Le mensonge est leur territoire.

Le mensonge est à deux niveaux principaux. En premier lieu, il y a la primauté de la fin sur les moyens d’y parvenir. Ce qui pourrait sembler quelconque doit se considérer sous son aspect moral prétendu, qui dicte que l’objectif à atteindre est justement les moyens. C’est un mensonge fondamental. L’éthique ne concerne que le regard personnel sur soi, vertueux, selon Aristote, le père de l’éthique (5).

Le discours se garde bien de rappeler qu’être en mission pour la morale n’est pas d’appliquer la morale, tout comme défendre la démocratie n’est pas d’avoir une attitude démocratique. Dans nos pays, ce n’est pas la presse qui assure la liberté de la presse, mais nos forces armées. Les idéologies existent par les militants qui sont ses gardiens. Vivre ensemble se régule toujours par plus de droits et moins d’obligations pour les supposées « victimes », jusqu’à leur enlever la dignité de la peine. Ne pas payer pour ses crimes et délits, c’est perdre en dignité. Mais tel était le sens de la loi de programmation du système carcéral de 2018, dossier personnel du président Macron en continuité des lois Taubira. (6)

Vivre ensemble se régule par plus de coercition pour les supposés « tortionnaires », à savoir le Blanc dominant, mâle et femelle. Le sous-chien, par nature, se définit mâle et femelle.

Le second niveau de mensonge est la couverture qui légitime la violence musulmane. L’Islam est de nature violente. Sa morale résulte de la fitnah : la séparation du Bien et du Mal par le feu. Le sens est que le feu de l’enfer est ce qui permet de trouver la réalité morale quand elle n’est pas encore établie. Le Jihad, faire de son mieux, est ce qui le permet. La loi du plus fort en résulte. C’est l’Islam par le sabre. (7)

La victimisation du Musulman légitime l’expression de sa violence. Il aurait des raisons, au sens rationnel occidental, à son irrationalité. Les attaques au couteau seraient la conséquence d’un manque de respect pour leur prophète, et non pas de la nature profonde de l’Islam. Tout sera fait pour ne pas confondre Islam et Islamisme. Il demeure néanmoins que plus une société est musulmane, plus l’Islamisme y est vivace.

Le cadre dans lequel évoluent ces mensonges par inversion est lui-même le fruit d’une inversion. Les comportements sociaux seraient le fruit d’une « brutalisation » de la société. La société ne permettrait pas l’intégration des populations exogènes et la violence ne serait que le résultat. La brutalisation est ainsi la conséquence d’une société qui brutalise. Depuis longtemps cette idéologie dominante présente les délinquants et les criminels en victimes de la société.

Une petite explication en forme de digression s’impose :

Une étude de A.B. Geller, qui date de 2007, porte sur les évolutions des désordres physiques, constatées au niveau des quartiers et les évolutions subséquentes de la délinquance à New-York au cours des années 1990 (8). Cette étude confirme ce que le bon sens aurait validé : les caractéristiques sociodémographiques des quartiers expliquent les variations de la délinquance. Ce n’est pas le niveau des incivilités qui les provoque. La théorie voulait qu’une vitre brisée dans un immeuble social engendre les incivilités. Il suffisait systématiquement de réparer, d’améliorer pour que cessent les délinquances.

Toute la théorie de la vitre brisée vole en éclat puisque la ville de New-York la suivait scrupuleusement avec des résultats proportionnellement inverses, démonstration par l’absurde.

L’idée qu’il suffit d’offrir le confort matériel pour obtenir la paix sociale a, néanmoins, toujours cours. Elle se pose en dogme. Il n’y aurait que la conscience individuelle en déterminant de nos actes et elle ne serait qu’un ventre guidé par les instincts de gratification immédiate. Et c’est encore l’expression du sentiment de supériorité de l’idéologie dominante qui l’initie.

La paix sociale serait l’objectif à atteindre et dont tout ce que nous vivons serait la conséquence. De manière incantatoire durant le second tour des dernières présidentielles, le Grand Rabbin de France, Haim Korsia, appelait à voter pour Emmanuel Macron dans l’objectif de la paix sociale.

Dans le journal « l’Express » daté du 6 avril 2017, il réagissait pour faire valoir que l’enracinement dans le territoire n’était pas une valeur en soi. Et il se référait au principe de la vitre brisée pour justifier de l’importance de ne rien lâcher en faveur du candidat Macron. Son point de vue n’est pas moins respectable qu’un autre. Mais la paix sociale ne peut être que la conséquence d’une politique responsable. Elle ne peut en aucun cas en être la cause.

Qui plus est, si l’Islam n’est pas une religion comme les autres, le délinquant migrant musulman n’est pas un délinquant comme les autres. Il n’y a pas qu’une malveillance profonde dans la pensée de Gauche envers les Juifs. Il y a une erreur d’interprétation organisée par l’idéologie. Les yeux ne voient que ce qu’ils ont été préparés à voir. Il reste que l’antisionisme transpire par tous les pores de la bien-pensance (9).

Travaux de Luigi Galvani sur les animaux et l’électricité statique

Quelle sera l’étape suivante dans la fuite en avant de cette course poursuite de l’idéologie occidentale avec l’Islamo-gauchisme ? Les églises se vident. L’appel de l’Église y participe. Petit à petit, crise de l’immobilier aidant, vivre-ensemble aidant, ces églises deviennent des mosquées. Manger halal ? En quoi est-ce gênant ? La petite grenouille de Galvani qui se laisse cuire dans la tiédeur portée doucement à ébullition n’est pas encore morte. Elle ne voit rien venir. L’Islamo-gauchisme représente une minorité. Mais la minorité est d’autant plus agissante que la majorité est silencieuse. Elle l’est encore plus quand cette majorité est bienveillante. Cette bonté d’âme est proche à s’y méprendre d’une complicité.

Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? C’est ta tête qui va tomber.

Par Gilles Falavigna

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(4) https://fr.aleteia.org/2021/06/23/le-pape-francois-met-en-garde-les-chretiens-contre-la-tentation-de-se-refermer-dans-des-traditions-passees/

(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thique_%C3%A0_Nicomaque

(6) https://www.dalloz-actualite.fr/flash/president-de-republique-veut-en-finir-avec-systeme-prison-centre

(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fitna

(8) Neighborhood Disorder and Crime : An Analysis of “Broken Windows” in New York City, cité en Géopolitique de la conspiration contre les peuples, Gilles Falavigna, Dualpha 2018.

(9) L’inversion des valeurs se manifeste également dans le sens des mots. La bien-pensance est le terme qu’utilisait Proust pour caractériser le conformisme anti-dreyfusard. Son utilisation est aujourd’hui largement raillée par le politiquement correct.

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