Sarah Cattan. Une dixième expertise pour Adama Traoré. Statu quo pour Sarah Halimi. De qui se moque la justice française

Voilà que, dans l’affaire Adama Traoré, nous apprenons que les juges d’instruction viennent de demander une nouvelle expertise médicale,  une dixième expertise, une peccadille en somme, pour tenter de déterminer les causes de la mort du garçon survenue en 2016 lors de son interpellation au sein de la gendarmerie de Persan.

Alors que des assassinats tels celui de Sarah Halimi, après une parodie de procédure traitée par-dessus la jambe, se sont vus jetés aux oubliettes, nous nous demandons si un jour nous la verrons, la fin de l’instruction concernant la mort d’Adama Traoré, les conclusions de l’expertise demandée par les juges étant attendues d’ici au … 15 février 2022.

Pour rappel, les expertises judiciaires rendues au départ écartaient la responsabilité des gendarmes et concluaient que la mort était due aux pathologies d’Adama Traoré, attestées par son dossier médical, auxquelles étaient venus se surajouter l’effort produit au cours de sa fuite et la chaleur. La famille du défunt avait alors sollicité à plusieurs reprises des médecins qui avaient battu en brèche lesdites expertises en concluant que la mort avait été provoquée par le plaquage ventral des gendarmes.

Le complément d’expertise attendu pour février 2022 et qui découle des éléments nouveaux révélés suite à des demandes d’investigation de la famille Traoré sera-t-il de nature à changer les conclusions remises en janvier.

Si cela, nous le saurons le 15 février au plus tard, nous pouvons déjà nous interroger sur la différence éclatante de traitement concernant l4affaire Adama Traoré et l’Affaire Sarah Halimi.

Dans l’Affaire Sarah Halimi, bien moins relayée par les media que l’Affaire Traoré, ils sont pourtant nombreux, les éléments nouveaux parus bien après que la Cour de Cassation eût statué et qu’elle eût validé l’irresponsabilité pénale du tueur. Nombreux mais rejetés avec dédain, sans doute parce que la famille Halimi n’avait pas en son sein une Assa Traoré, ses potes et leurs méthodes, eux qui cassent, manifestent, disent Nous voulons et nous exigeons, lesdits éléments nouveaux sont pourtant, à chaque audition, énoncés lors de la Commission d’enquête parlementaire devant des membres ébaubis.

Qu’on nous dise ce qui justifie l’éclatante différence de traitement de ces deux affaires ?

La société française juive, isolée, peu aidée par ses représentants communautaires, a-t-elle été trop respectueuse de la chose jugée, trop docile, trop éloignée des marches agressives et menaçantes.

La crainte, en ne satisfaisant pas les amis d’Adama Traoré, est-elle trop grande de les voir sortir et mettre le pays à sac.

Le Gouvernement ne se méprend-il pas en imaginant encore longtemps que si une Révision de l’Affaire Sarah Halimi n’est pas décrétée au rendu du Rapport de la Commission d’enquête, la Société juive renoncera ?

Sarah Cattan

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1 Comment

  1. Le magazine Marianne s’indigénise, l’ex ministre Yama Rade vient de montrer son adhésion à l’idéologie raciste et révisionniste des indigénistes etc… L’indigenisation de la société française concerne aussi la justice : je ne serais nullement surpris s’il s’avérait que la juge en charge de l’affaire Sarah Halimi est elle aussi proche des thèses indigénistes. Son propre racisme et antisémitisme expliquerait sa volonté de saboter le procès. Ce ne serait pas un exemple unique.

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