« La première faute », roman de Madeleine Meteyer

« Quand ils se rencontrent à l’université, ils ont la vingtaine. Valentine croit à la tradition, François au progrès, mais ils tombent amoureux. Les années passent et avec elles arrivent le premier emploi, le premier appartement, le premier enfant, le mariage. Dix ans plus tard, François est devenu grand reporter, Valentine est éditorialiste. Ils ont trois enfants et tout de la famille idéale. Pourtant quelque chose dissone. Peu à peu, sous le vernis des apparences, se révèlent les secrets et les fautes enfouis

Ce texte est celui de la quatrième de couverture du premier roman de Madeleine Meteyer, née en 1993 et journaliste au Figaro, « La première faute » 330 pages, publié chez JC Lattès.

Valentine est de droite et François de gauche. Leurs échanges sont ceux de tous les français à propos de l’immigration, des arabes. C’est fort et souvent violent.

Valentine : « Comment est-ce qu’on fait lorsque la vérité, à savoir qu’une flopée de petits emmerdeurs, de prétendues « chances pour la France » font régner leur loi dans la classe, insultent la maîtresse et les autres élèves ? »

François : « Ils cassent les couilles de leurs enfants à chaque Noël, à chaque anniversaire, en parlant systématiquement des Noirs, des musulmans et le reste du temps , ils louent la famille, rappellent que c’est le socle majeur de la société alors que la leur ne peut plus les encadrer parce qu’ils tuent la Terre entière avec leurs obsessions , leurs blagues racistes déjà faites cent fois, leurs sourires frustrés de petits Blancs déclassés. »

Madeleine Meteyer / ©F_Mantovani

Madeleine Meteyer dissèque la famille et le mariage. Le lecteur est emporté par une histoire, celle d’un couple mal assorti comme tant d’autres, qui souffre et qui pourrait se désunir mais qui va continuer « par de petites compromissions et autant d’efforts »

La fin du roman avec un fils aîné, intellectuel brillant au départ qui se révèle incapable de suivre une scolarité puis une grand mère imprévisible qui surgit en deux ex machina, déséquilibre l’histoire et pourrait gâcher le plaisir du lecteur.

Mais on lit quand même et on veut connaître la suite et arriver au dénouement.

C’est un roman moderne et captivant.

« Toute faute qu’on fait est un cachot qu’on ouvre » un vers de Victor Hugo que Madeleine Meteyer a mis en exergue sous-tend le récit.

Une auteure ( une autrice ? ) une romancière, is born .

André Simon Mamou

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