Louise Gaggini. Les Epicéas de Rome embaument le ghetto

La communauté juive de Rome est la plus ancienne d’Europe, la seule qui ait une présence ininterrompue depuis plus de 2000 ans.

Les bas reliefs de l’Arc de Titus représentent le cortège triomphant du général, pas encore Empereur, après la conquête de Jérusalem, 70 après Jésus Christ, mais sur les reliefs sont le chandelier à sept branches et les trompettes pillées après la destruction du temple de Salomon, le moment où débuta la diaspora des Juifs dans l’Empire romain. Plus de 50.000 âmes alors, qui vécurent mêlées aux Romains, plus ou moins protégées par les Princes et les ducs, jusqu’en 1555 où hélas, Paul IV institua le ghetto de Rome, odieux et d’une brutalité sans précédent comparé à celui de Venise édifié en 1516.

La chrétienté très catholique d’alors, ainsi que dans toute l’Europe, avait le besoin d’exister politiquement, les juifs ne pouvaient donc en aucun cas, exister auprès d’un Christ et d’une religion à asseoir et développer dans le monde.

C’est souvent ainsi que les hommes dits de Dieu procèdent pour asseoir leur pouvoir sur les peuples, prosélytisme et prédation, sabre et goupillon.

Les islamistes d’aujourd’hui font exactement ce que l’inquisition très catholique pratiqua hier : traque, torture, violences physiques et mentales, enfermement, signe distinctif, impossibilité d’écoles, de cultes et d’activités.

Mais c’est de la lumineuse Rome dont nous parlons, et malgré le sombre pouvoir d’une église puissante de privilèges, nombreux furent les Romains qui au travers des siècles, s’unirent aux juifs et les protégèrent, au point qu’en 1907 Rome eu un maire Juif, Ernesto Nathan, homme d’une grande qualité relate l’histoire ; tandis que pendant la deuxième guerre mondiale, de nombreuses familles furent sauvées grâce à l’ensemble des Romains, mais paradoxalement aussi, par les couvents et les paroisses chrétiennes. 


Après la guerre, le ghetto ne fut pas détruit, mais réaménagé et agrandi à l’identique du reste de Rome, et l’on peut aujourd’hui, loin des batailles et des discriminations, dans ses rues et ruelles y découvrir malgré le temps passé, des racines vives, des livres anciens et des plats d’autrefois comme autant de trésors préservés de l’histoire, et transmis.

En 1904, une belle synagogue remplaça la petite d’autrefois et contribue toujours à donner à Rome et au monde la vision renouvelée d’un hébraïsme à la romaine où l’esprit de Jérusalem rappelle précisément et clairement que Dieu est Juif.

© Louise Gaggini

Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une “artiste plurielle”. Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.

Où la trouver :

http://www.nananews.fr

http://www/louise-gaggini.com

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1 Comment

  1. Chapeau !, six fois et plus, Louise Gagguini : écrivaine, journaliste, pianiste, sculpteur, peintre, diplômée de Lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique -, elle est géniale cette dame ayant eu l’idée de titrer un de ses livres par une évidence à laquelle on n’a pas suffisamment pensé jusque là : “Les enfants sont la mémoire des hommes”.
    Pour ne pas vexer les Féministes d’aujourd’hui, ajoutons “….et des femmes”.

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