Catherine Massaut. La Sultane et le Loup-Boutin

Il était une fois…. Une sultane,

Ethniciste, genrée, racialiste, racisée et intersectionnelle, en un mot raciste, Assa TRAORÉ,  pâle copie de la « Grande Angela Davis », qui était persuadée que son gentil frère Adama, délinquant notoire,  avait été tué lors de son énième interpellation en 2016 par les vilains gendarmes français, des hommes blancs de peau…

Pour dénoncer la chose, elle avait organisé un mouvement intitulé « Justice pour Adama ».

Elle accusait haut et fort l’Etat Français d’être raciste systémique, lui qui laissait la violence policière sévir contre ses frères noirs.

Tout comme aux États-Unis.

Mais là n’était pas son seul combat, car elle se considérait comme une justicière engagée dans des causes justes et nobles.

A cet égard, elle avait d’ailleurs annoncé en 2019 son entrée en résistance contre les forces de l’argent et du capitalisme.

Pour autant elle était également la créatrice d’une petite ligne de vêtements wax. Assurément, la mode l’attirait.

Un jour un prince survint: Il était riche, très riche, il créait et vendait des chaussures de luxe que seules des femmes riches, très riches pouvaient s’offrir.

Sa société, qui pesait 2 milliards d’euros, venait d’intégrer le groupe AGNELLI pas très réputé pour son souci de la justice sociale, mais qu’importe ! Ses chaussures étaient si belles ! Elle n’en avait jamais vu de pareilles ! Le prince glissa son pied délicat dans un escarpin d’une rare élégance et ils signèrent un contrat de partenariat dans lequel elle offrait son image et son nom à une collection que l’admirable créateur lui dédiait.

Ce qu’elle ne savait pas était que Christian LOUBOUTIN, dit LOUP-BOUTIN, n’était autre que Belphégor qui lui jouait un mauvais tour.

Elle venait de cristalliser la première partie de son pacte FAUSTIEN.

Les belles âmes de gauche crièrent à la trahison de la cause, à l’alliance contre nature ! A la collaboration indigne !

Qu’à cela ne tienne : Belphégor et Assa calmèrent en cœur les esprits chagrins, leur assurant que le fruit de la vente de la collection serait reversé à cinq associations investies dans la lutte contre les violences policières (contre les noirs) et le racisme (contre les noirs et les racisés) puisque les blancs étaient forcément et ontologiquement racistes : c’était là tout l’enjeu du mouvement WOKE importé des États-Unis par la sultane Assa.

Fière de son initiative et des fonds de son nouvel ami venu soutenir son mouvement anti raciste et fière de ses splendides chaussures, elle posta sur sa page Facebook une photo d’elle-même assise sur un canapé et mettant en évidence sa crinière et les jolis escarpins créés pour elle par Louboutin afin que ses amis la voient sous ses plus beaux atours.

La sultane avait plein d’amis ; l’un deux s’appelait Dorian. Il était irlandais et un jour il posta sur sa page un magnifique portrait de lui tout en pied, exécuté par un grand maître britannique ; il faut dire qu’il était plutôt bel homme.

L’idée fit son chemin et Assa fit exécuter par le même artiste peintre son propre portrait en pied, chaussée des ravissants escarpins que le Prince venait de lui offrir.

Elle ignorait alors avoir conclu la seconde partie du PACTE FAUSTIEN.

Le temps passe. Assa poursuivait ses activités qui tournaient autour de son image médiatique et prit goût à évoluer dans un milieu argenté et scintillant qu’elle avait si longtemps discrédité et méprisé.

C’est ainsi qu’elle fit la connaissance de Stella McCartney, fille de Paul, le « Beatle », qui la choisit également pour faire la promotion de sa nouvelle collection.

Puis elle fit la « UNE » de Times Magazine.

Désormais éloignée de son quartier communautariste, un peu zone, pris en tenailles entre les islamistes et les dealers de drogue, l’égérie, l’ambassadrice ou l’influenceuse de Loup-Boutin prit goût à sa notoriété, sans pour autant se détourner de la cause, celle de son frère Adama, ni de celle de ses frères et sœurs de couleur martyrisés par le racisme d’État français qu’elle ne cessait de dénoncer avec force.

La militante – ambassadrice d’un grand Fleuron du capitalisme, née et élevée dans un pays qui autorisant les familles polygames africaines en leur donnant l’assistance financière convoitée, lui avait permis de poursuivre ses études d’assistante sociale, d’exercer ce métier et de créer sa ligne de vêtements, calomniait, déconsidérait, discréditait, traînait son pays dans la boue, scandait à qui voulait l’entendre le nom des trois gendarmes qu’elle accusait d’avoir tué son frère Adama, tandis que se poursuivait l’enquête judiciaire concernant le déroulement de l’interpellation du délinquant fugitif.

Et un jour, perchée sur ses nouveaux escarpins LOUBOUTIN, elle s’attarda sur le tableau et lui trouva un drôle d’air : Des ridules s’étaient creusées autour des yeux, une ride profonde barrait son front, la ride du lion était particulièrement marquée, les coins de sa bouche tombaient, et des rides apparaissaient autour de ses lèvres, sans compter que sa belle chevelure, à l’image de celle de la grande Angela, était devenue grisonnante.

Les escarpins resplendissaient et scintillaient surtout le soir lorsque le soleil les nimbait de ses rayons dorés… Mais son visage était terni, vieilli, le portrait était éteint, comme écorné, zébré, froissé, voire fissuré, tant il semblait avoir souffert des inconséquences de son modèle.

Comme elle ne comprenait pas cette décomposition picturale d’elle-même, son esprit étant prisonnier d’une sorte de plafond de verre, elle contacta Dorian et lui exposa son désarroi.

Celui-ci lui donna la clé. Le portrait, lui dit-il , porte les stigmates de toutes les mauvaises actions, intentionnelles ou non, tes petites trahisons, ton opportunisme, ta recherche de célébrité, tes renoncement petits ou grands implicites à tes idéaux, des déceptions de tes admirateurs et followers…

Or, non seulement tu as conclu un premier pacte FAUSTIEN en vendant ton image et ton nom à Louboutin- Loup-Boutin- Belphégor Celui-là même que tu conspuais autrefois, mais en autre, tu t’es éloignée de tes idéaux premiers et nobles , en remplaçant la justice de classe par la justice de « race », qui non seulement n’a rien à faire en France mais en plus renvoie à un épisode douloureux de l’histoire de France encore présent dans les esprits.

Au surplus, afin d’imposer médiatiquement TA vérité Sur les circonstances de la mort de ton frère, tu empêches la justice d’enquêter et d’œuvrer en toute sérénité.

Et puis quand même on ne se montre pas à ses Followers sur sa page Facebook chaussée en LOUBOUTIN sachant que tes sœurs qui vivent dans les quartiers ne pourront jamais se les offrir : « coucou les pauvres »! leur cries-tu implicitement… Tu manques de tact, de délicatesse, tu t’exposes de façon ostentatoire et offensante vis-à-vis des pauvres, de « ceux qui ne sont rien » comme les qualifie notre cher Président.

Tu te montres égoïste, opportuniste, centrée sur toi-même et d’une certaine façon malhonnête vis-à-vis de la cause que tu prétends défendre.

Fais attention, ajouta Dorian, le portrait ne ment jamais, il est le réceptacle vivant de tes actions, il est très sensible et pourrait, si tu poursuis dans cette voie, s’abîmer à un point de non-retour et t’entraîner dans son désespoir.

L’un de mes amis, flambeur, joueur, frimeur, indélicat avec les femmes, égoïste, perfide, méchant et méprisant, est mort après que son portrait eût rendu l’âme, lourd des péchés de son commanditaire qui ne lui survécut pas.

Pendant ce temps, quelque part à New York City, la grande Angela Davis, l’égérie des combats pour les droits humains de la communauté noire américaine des années 60´, devenue une vieille dame restée très belle, regarde son propre portrait, lisse comme au premier jour.

© Catherine Massaut

Catherine Massaut est Magistrat en pré-retraite

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*