Gilles-William Goldnadel. Quand la gauche médiatique n’a plus l’intelligence, reste l’intolérance

La gauche a fini par comprendre qu’elle a perdu son magistère intellectuel et moral d’autrefois, et avec lui largement sa capacité de nuisance, affirme Gilles-William Goldnadel.

La gauche se sera surpassée ces derniers jours pour tenter de conserver ce qui lui reste de monopole médiatique. L’idée que d’autres opinions que la sienne puissent publiquement s’exprimer lui est littéralement intolérable. D’où son intolérance. CNews et sa possible collaboration avec Europe 1 auront cristallisé sa souffrance insupportable.

En première ligne, c’est évidemment l’audiovisuel de sévices publics qui est monté au front. Le même jour, de prétendues humoristes prénommées Charline et Sofia se seront déchaînées en public. Ce fut ensuite le tour de la fonctionnaire préposée aux médias, appointée avec nos deniers, nommée Devillers Sonia de s’y coller. On aurait du mal à ne pas y voir une action concertée. La dame s’en prenait spécialement, férocement et sottement à Laurence Ferrari.

Dans le même temps le journal Le Monde publiait une tribune qui se voulait noblement inspirée et qui vouait elle aussi la pensée non conforme aux gémonies. Un grand nombre de ses signataires faisait partie ou avait appartenu à cette maison ronde qui ignore carrément le pluralisme lorsqu’il n’est pas coloré en rouge. Libération faisait sa couverture sur la même thématique en se couvrant de ridicule. Télérama donnait lui dans l’obsession raciale et sexiste en ne voyant en Christine Kelly qu’un vulgaire alibi. Tous ces gens d’esprit disgracieux ne voyaient pas qu’ils ne rendaient à CNews qu’un hommage publicitaire gracieux.

On ne peut évidemment oublier le sort réservé à notre hebdomadaire. Lorsque ce ne sont pas des géants endormis qui tentent d’intimider ses annonceurs, ce sont des nains intellectuels qui prennent le relais. Le Monde a donné au procès Obono un relief médiatique particulier. En revanche, il a occulté hermétiquement le fait que dans le même temps Dominique Sopo, président de SOS Racisme, était mis en examen pour injure raciale à l’encontre de Jean Messiha. Ce n’est pourtant pas tous les jours qu’un antiraciste professionnel est soupçonné d’être raciste amateur. Mais Le Monde du silence est peu sensible à l’ironie lorsqu’elle mord les mollets de ses compagnons de route.

La réalité est cruelle autant qu’aveuglante. La gauche a fini par comprendre qu’elle a perdu son magistère intellectuel et moral d’autrefois. Et avec lui largement sa capacité de nuisance. Ayant perdu la bataille de l’intelligence, avec ses gros sabots médiatiques, elle peut encore écraser la liberté de ses contradicteurs par son intolérance.

© Gilles-William Goldnadel

Source: Valeurs Actuelles

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