Covid-19. L’État a manqué d’anticipation dans la gestion de la crise, juge la Cour des comptes

Dans son rapport annuel publié ce jeudi, la Cour des comptes estime que le manque d’anticipation de l’État face à d’éventuelles crises a pénalisé l’efficacité de nombreuses administrations et opérateurs publics dans la gestion de l’épidémie de Covid-19.

L’entrée de la Cour des Comptes à Paris. Photo d’illustration.
L’entrée de la Cour des Comptes à Paris

Écoles, hôpitaux, SNCF, etc., le manque d’anticipation de l’État face à d’éventuelles crises a pénalisé l’efficacité de nombreuses administrations et opérateurs publics dans la gestion de l’épidémie de Covid-19, juge la Cour des comptes dans son rapport annuel publié jeudi.

Reportant au mois prochain sa traditionnelle évaluation de l’état des finances publiques, l’institution financière consacre une large part de ce rapport aux premiers enseignements de la crise sanitaire, concluant que les acteurs publics n’accordent pas suffisamment d’attention à la gestion des risques, à leur préparation, quelle que soit leur nature.

La « capacité de mobilisation des agents » a surmonté la « désorganisation »

Ainsi, dans les hôpitaux, et en particulier dans les services de réanimation, dans l’organisation de la continuité scolaire durant le confinement ou en matière de prise en charge des sans-abri, les dispositifs d’anticipation de crise n’étaient pas au rendez-vous, assène-t-elle.

En revanche, l’aide au retour des Français qui se sont retrouvés coincés à l’étranger à l’annonce du premier confinement a montré la capacité d’adaptation de l’administration.

C’est d’ailleurs grâce à la forte capacité de mobilisation des agents que les opérateurs publics ont finalement pu globalement s’adapter à la crise après un temps de désorganisation, que ce soit dans les hôpitaux, au sein de l’administration fiscale pour délivrer les aides, ou au sein de l’Unédic, souligne l’institution.

La Cour salue également la capacité d’innovation et de réaction des acteurs publics pour faire face à une situation inédite.

Besoin de « mieux contrôler » certaines dépensés liées à la crise

Mais elle relève aussi le coût financier élevé de la crise, et pointe l’efficacité discutable de certaines dépenses du fait de l’impréparation des acteurs publics, ou le besoin de mieux contrôler certaines d’entre elles, par exemple le dispositif du fonds de solidarité pour les entreprises.

La crise a aussi mis en lumière les lacunes du financement de certains services publics, comme la tarification des soins critiques (soins intensifs, réanimation…) ou le financement des services ferroviaires.

Absente en revanche, la traditionnelle évaluation de l’état des finances publiques attendra le mois prochain, Matignon ayant commandé à la Cour un travail spécifique sur le sujet au moment où la dette publique a explosé avec l’augmentation des dépenses pour faire face à la crise sanitaire.

Avec AFP et Ouest France

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1 Comment

  1. La cour des comptes a raison.
    La France aurait dû anticiper la pandémie dès 1956. Qui dit mieux?
    La cour des comptes a TOUJOURS raison.
    Comme tous ceux qui ne font rien d’autre que bavarder.

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