Maxime Tandonnet. Naufrage national

Un an après le début de la crise du covid 19, l’action des pouvoirs publics se ramène pour l’essentiel au saccage de la démocratie et des libertés: anéantissement de la démocratie parlementaire (donc de l’autorité du suffrage universel) à travers l’Etat d’urgence indéfini, destruction de la liberté dans les conditions qui rappellent les régimes totalitaires du siècle précédent: couvre-feu à 18 H, emprisonnement à domicile dit confinement (mars/avril, novembre), écrasement de catégories socio-professionnelles traitées en boucs émissaires de la contagion ( restaurateurs, commerçants, saisonniers des stations de ski, gens de la culture et de la création), réinvention d’un laisser passer pour circuler (dit couramment Ausweis).

Or, dans une démocratie libérale, telle n’est pas la compétence de la puissance publique. Il est des principes fondamentaux – la souveraineté du Parlement même en temps de guerre – la liberté individuelle d’aller et venir, auxquelles il est interdit, il est impossible de toucher durablement. On s’habitue à tout mais les contraintes qui pèsent sur nos libertés ne sont rien d’autre qu’une monstrueuse déviance.  

En revanche, le rôle de la puissance publique était de prévoir et d’assurer la disponibilité de masques en nombre suffisant quand il en fallait et à l’époque où ils étaient introuvables (de mars à juin dernier). Il était de prévoir la capacité suffisante en places de réanimation, quitte à organiser un redéploiement des moyens comme un pays en crise (ou en guerre, ce qui n’est même pas le cas), doit savoir le faire.

Il était de se donner les moyens de tester la population. Plus encore, il était de soutenir activement la recherche pour permettre à la France, comme toutes les grandes nations développées, de se doter d’un vaccin. Aujourd’hui, 90% de la population d’Israël est vaccinée, 40% des britanniques, 20% des Américains.

La France est une fois de plus en plein naufrage. Elle n’a pas réussi à se doter d’un vaccin, ce qui est sidérant au pays de Pasteur (quelle décadence!). Elle cumule les retards: 6% de sa population est vaccinée. Par bêtise et paresse autant que par idéologie, les autorités françaises s’en sont lâchement remises à la bureaucratie Bruxelloise pour coordonner la campagne de vaccination. La faillite est vertigineuse.

Le coq peut claironner en multipliant les annonces tapageuses et les promesses tonitruantes : le désastre est là, sous nos yeux. Il faudra qu’il se paye un jour ou l’autre.

Maxime Tandonnet

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4 Comments

  1. Cet article est scandaleux. Il fait comme si les mesures de restrictions n’étaient pas dictées par l’impératif de sauver des vies dans un contexte inédit et particulièrement§remet difficile ! Manque de nuance, esprit partisan, ce n’est comme ça qu’on fait avancer le débat démocratique !

  2. Je trouve au contraire que cet article est justifié et juste : tout ce qui est énoncé est vrai malheureusement et le bilan de l’incurie gouvernementale sans appel il faudrait en tirer les conséquences pour l’avenir.

  3. Votre analyse economique et juridique est imparable,mais:
    En France aujourd hui,plus personne n accepte la mort (plaintes,procedures judiciaires,emissions tele,livres etc…).
    Une journee aux urgences coute 1800 euros/jour/patient.Et quand quelqu un s en sort,entre les soins de suite,la convalescence et la reeducation (de 6 a 12 mois) il en resulte une ardoise de 40 a 200 000 euros…Il ne faut pas oublier qu au niveau des frais de gestion,un an de fonctionnement de l hopital coute le tiers du prix total des installations.En trois ans,on a paye une deuxieme fois toute la construction de l hopital..

  4. Malgré le manque d’efficacité des pouvoirs publics dans la lutte contre le coronavirus, il convient de persévérer.
    Tous les Chefs d’Etat n’ont pas les capacités de Benyamin Netanyahou, qui pourtant est contesté par divers groupes nostalgiques …
    Décidément, il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir diriger un Etat avec de bons résultats.

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