Martine Eckerling. En direct d’Amérique

Ma vieille amie la migraine qui avait disparu depuis un moment à décidé de venir se réinviter dans ma boîte crânienne.

Elle n’est due cette fois ni à des conditions atmosphériques ou physiques. C’est la migraine du “tout fout le camp”, la migraine des contrariétés qui ont le mauvais goût de venir en cascade. Dans la journée ça va car diverses tâches à accomplir lui font écran, mais la nuit, dès que mes paupières se ferment, mes neurones font la sarabande. Je ne suis d’ailleurs sans doute pas la seule affligée de cette affliction. Un proverbe arabo-tunisien dit “ là où c’est avec tous les amis, c’est une fête”, ou autrement dit quand tout le monde est dans le même bain, c’est plus supportable…

Nous devons aller en France depuis longtemps. Nous avons des choses à y faire et c’est la première fois que nous n’y sommes pas allés depuis plus d’un an. Non que la destination nous enchantât particulièrement à cette période de l’année où que nous nous réjouissions du voyage mais tout un tas de contingences nous y obligent. Nous devions partir fin septembre dernier mais premier confinement oblige, nous avons dû annuler. Nous avions programmé de partir mardi dernier mais notre cher Boubouni nous a fait des siennes et inquiets nous avons dû l’amener chez le vétérinaire qui a fort heureusement décelé le problème, l’a réglé et nous a donné un traitement de 15 jours. Nous avons donc une fois de plus changé nos dates, prévoyant un départ pour le 22 janvier.

Ce soir, regardant les nouvelles françaises, nous apprenons que non seulement le couvre-feu est ramené à 18 heures, mais que tous les voyageurs venant de l’étranger, hors UE, outre qu’ils devront présenter le test Covid négatif, devront, sur l’honneur se mettre en quarantaine pour une semaine à leur arrivée. Une fois de plus, ce sera donc bye bye la France…

Nous et des multitudes de gens de par le monde ne sommes plus maîtres de nos déplacements. Plus moyen de faire le moindre projet, plus moyen de planifier quoi que ce soit. D’où que nous regardions c’est l’impasse, la voie sans issue, et pas la plus petite lumière au bout du tunnel.

Au jour le jour nous sommes réduits à être infantilisés et dictés nos comportements et quel espace de liberté on nous accorde au compte goutte et c’est global. Pas de rébellion possible, au mieux on peut râler mais on accepte, quel que soit le prix à payer.

Pour nous aux USA c’est mâtiné, qui l’eut cru, d’instabilité politique. Nous nous acheminons vers une possible situation insurrectionnelle et à tout le moins vers une présidence moins que désirable, n’en déplaise à la doxa ambiante, au vu du candidat plus que médiocre dont ce simulacre d’élections nous a accouché   aux forceps. Les bienfaits s’en ressentent déjà puisque nous voici contraints de migrer vers des plateformes différentes par prudence et conviction. L‘Amérique dont nous rêvions n’est plus, elle a montré ses limites et est en train de nous montrer à quel point nous nous sommes trompés et elle nous a trompé.

Dans une semaine une nouvelle ère débutera et pour le peu que l’on entrevoit déjà, elle n’apparaît pas réjouissante…

© Martine Eckerling

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