Guy Konopnicki. Un roman noir dans la meilleure société…

Festen

Un roman noir dans la meilleure société… Il y a du James Cain sous Camille Kouchner, le viol d’un enfant par son beau-père, un père absent, pour cause de mission humanitaire, french doctor sauvant le monde mais pas son fils… Et façon Cain, la démission d’une mère, Evelyne Pisier, entrée dans la vie avec tous les atouts, pour qui se souvient de cette superbe jeune femme, l’une des premières agrégées de droit public, séductrice qui accrocha Fidel Castro à son tableau de chasse, et qui sombra dans la dépression et l’alcoolisme…

Plus près de Simenon, la part d’ombre d’ Olivier Duhamel, penseur de la gauche et fils d’un député centriste du Jura, proche d’Edgar Faure et ministre de Georges Pompidou…

Un doigt de Marguerite Duras, pour l’enfance des soeurs Pisier, filles d’un Haut fonctionnaire de l’Indochine française.

Le roman d’Evelyne Pisier plonge dans le noir absolu, avec trois morts brutales, le père, la mère et la soeur, Marie-France, l’actrice rieuse. Elle finit défigurée par l’alcool, méconnaissable, refusant de voir la détresse de son fils victime d’inceste.

Aucun producteur n’accepterait sans broncher un scénario aussi chargé, en regard duquel Festen, de Thomas Vinterberg, passe pour une bluette. C’est pourtant l’histoire réelle, proprement terrifiante…

Au vu des commentaires, je me dois d’ajouter ceci : j’ai écrit un livre sur le climat de délation et les lynchages médiatiques au mépris de la présomption d’innocence. Je ne me pose donc pas en juge d’Olivier Duhamel, je ne viens pas ici apporter ma pierre à sa lapidation. Je regarde cette histoire avec l’oeil d’un romancier, doublé d’un journaliste qui a traité quelques faits divers… Et bien sûr, je supprime immédiatement  les commentaires mettant en cause divers personnages qui pour être liés à la famille n’en sont pas moins étrangers aux faits révélés par Camille Kouchner.

© Guy Konopnicki

Né après, du côté de La Place de la Nation, sur la Ligne 9 du métro parisien, sensible Au chic ouvrier, ce qui n’interdit pas l’Eloge de la fourrure et moins encore celui de La France du Tiercé, Guy Konopnicki redoute Le silence de la ville, s’inquiète de La gauche en folie, assume La faute des juifs et avoue avoir un peu évolué depuis Le jour où De Gaulle est parti… Ces titres et quelques autres le définissent, romancier et journaliste, Konop dans la Série Noire et chroniqueur à Marianne.

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