René Seror. L’Europe des Frondeurs. Bras d’honneur à 1824 Md d’€

La Hongrie et la Pologne bloquent le plan de relance européen adopté en juillet.

Le conseil européen qui se tiendra cette semaine, en vidéo, ne sera pas consacré à la mise en place du plan de relance historique pour faire face à la crise sanitaire. Il sera entièrement consacré au blocage des hongrois et des polonais. 2 Grains de sable dans la machinerie financière, qui doit mobiliser 750 Milliards d’euros en plus du budget annuel de 1074 Milliards.

Les hongrois et les polonais refusent. Les deux disent: C’est un hold-up à 1824 Milliards d’euros.

Un bras d’honneur qui coûte une fortune.

Ils refusent que les fonds communautaires dépendent du respect de l’état de droit.

Peut-on seulement définir l’état de droit avec des critères objectifs ?

En juillet, quand le budget fut adopté, l’accord était sujet à toutes les interprétations.

La Hongrie et la Pologne sont dans le collimateur du Parlement européen.

Celui-ci veut les abattre.

Il veut leur couper les vivres, pour faire payer

-à Varsovie :

La mise à la retraite des juges. L’interdiction de l’avortement.

-à Budapest

-les lois anti ONG

-Le contrôle de l’audiovisuel et des universités.

Viktor Orban a réagi en rugissant :

On n’a pas fait l’Europe pour avoir une autre Union Soviétique !

Les pays latins l’ont supplié.

Merkel l’a personnellement appelé.

Rien n’y a fait.

La Pologne proteste sur le même ton.

Sa souveraineté n’est pas à vendre.

Face aux 2 trublions, le parlement européen refuse de céder.

L’inconvénient, c’est que ce budget faramineux, a besoin de l’accord UNANIME des 27. Mais également du vote des eurodéputés.

Vous conviendrez avec moi que les européens ont le chic de s’auto-bloquer. Ils décident des règles, et le moindre désaccord les paralyse.

Pourtant, ces deux frondeurs ont besoin des fonds européens. Surtout qu’ils sont dévastés par la crise. Mais ils défendent leur ligne rouge et ne bluffent pas.

Ils savent bien, que, s’ils acceptent les conditions, ils devront, tôt ou tard, rentrer dans le rang. Alors, ils se protègent tous les deux, mutuellement.

On ne peut rien contre eux. Impossible de les renvoyer.

Un éditorialiste disait ce matin : “Vouloir à tout prix les saquer, c’est un peu comme vouloir repeindre les transats à bord du Titanic.”

Quand l’Europe ne cherche pas des poux dans la tonsure d’Israël, elle a une urgence, un ennemi, un seul : le ou la COVID et la crise qu’il provoque.

Richard Kenigsman

© René Seror

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