Richard Rossin. Rosh-Hashana

 

Il est annoncé depuis quelques temps

Le temps nouveau qui se compte à l’appel

Du shofar. Le souffle traverse la corne de bélier,

Appelle de la nuit des temps, au profond de la mémoire

De chacun la mesure du temps au retour de la solennité.

Les douceurs du premier dîner qui doit commencer

Par elles sont déjà joyeusement établies à table

Eclairant le soir à la première étoile apparue

Qui marque naissance du jour nouveau

De cette année toute nouvelle

Avec une pensée tendre

Pour le temps

Dépassé

Fini

.

Fini

Pour un

Temps nouveau

Qui naît à bâtir à nouveau.

Au soir, de longs doigts magiques

Prendront lentement avec délicatesse

Et émotion un fruit, un sucre ou une douceur

Puis la porteront doucement aux lèvres du visage

Lumineux qui fermera profondément ses yeux en lui,

Croquera faisant éclater sous sa dent le sens d’un avenir

Plus clair,  aux doux instants de bonheur aussi nombreux

Que les grains de grenade, le goût coulant vers la gorge

Emplit le cœur de la ferveur de demander pendant

Dix jours à être inscrit dans le Livre de la vie,

Le temps vient d’une succession nouvelle

De joies et de peines dans celle des nuits et des jours.

Il offre à la succession des bonheurs silence assourdissant

Lumière éclatante et un temps d’éternité, sa vraie victoire.

Le triomphe de la vie vivante, de la vie aimante, de l’infini éternel.

Le sablier se retourne,  ses grains filent sable sale entre les doigts

Quand ils tombent seuls, sans garder de mémoire

Quand le temps qui passe, passe pour lui seul;

S’ils comptent les instants de joie et d’amour sous un regard de joie

Les grains tombants dans le sablier sont heureux lorsqu’ils tombent.

© Richard Rossin

Richard Rossin. Ancien vice-président de l’Académie européenne de géopolitique. Ancien secrétaire général de MSF. Cofondateur de MdM.

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