Exposition virtuelle en français de Yad Vashem

En l’honneur de la Nouvelle Année

Exposition virtuelle de Yad Vashem sur les fêtes juives du Nouvel An, avant, pendant et après la Shoah

Jérusalem, le 9 septembre 2020

Varsovie, 27 septembre 1930. Sur cette carte du Nouvel An juif, une femme reçoit des fleurs. Un motif naïf que Gitta Gorfinkel avait alors choisi pour répondre aux vœux de Rosh Hashana de son mari Schlomo, parti en éclaireur à Paris. Pour le couple, ce mois de Tishri 1930 marque encore le temps de l’insouciance. Par la suite, Gitta rejoindra Schlomo dans la capitale française. Ils auront 2 enfants, Daniel et Fanny, avant que Schlomo ne soit envoyé à Pithiviers, puis assassiné à Auschwitz…

Ici, la photo d’un chofar appartenant au chantre Israël Mizrahi, qui sera déporté à Malines puis Buchenwald. Là, la version condensée d’un Mahzor (livre de prières) de Yom Kippour, réalisé en 1940 dans le camp de Saint-Cyprien en France, preuve d’une vie juive et communautaire pendant la Shoah. Et puis, cette photo du jeune activiste sioniste Aharon Jakobson, qui célèbre Rosh Hashana dans le ghetto de Lodz, en septembre 1942.

Livre de prières de Kippour Camp de Saint-Cyprien

Autant de cartes, photographies, objets ou livres de prière provenant des collections de Yad Vashem et sélectionnés pour proposer un aperçu de la façon dont les Juifs ont marqué les fêtes du début de l’année juive, avant, pendant et immédiatement après la Shoah. Cette exposition en ligne, En l’honneur de la Nouvelle Année, agrémentée cette année de nouvelles histoires, revient sur le mois de Tishri : une période traditionnellement consacrée à l’introspection, au pardon et à la réconciliation, en vue d’une nouvelle année placée sous le signe du bonheur et de la santé.

Nouvel An juif ghetto de Lodz, 1942

Alors, justement, les questions demeurent. Comment se souhaiter une douce et heureuse année en temps de guerre ? Comment se procurer la traditionnelle corne de bélier ou un livre de prières pour Yom Kippour, la journée du Grand Pardon, quand on est interné dans un camp ou parqué dans une cache ? Comment préserver une vie juive, quand on est emporté par le tourbillon de la folie nazie ? Et puis, s’élèvent aussi les interrogations autour de la foi. Dépourvus de tout, en proies aux privations les plus drastiques, combien de Juifs ont tout entrepris, au-delà de l’humainement possible, pour honorer les commandements divins et célébrer le Nouvel An.

Ces témoins silencieux de ces temps chaotiques, présentés ici dans le cadre de l’exposition En l’honneur de la Nouvelle Année, tentent d’apporter quelques éléments de réponses. Ils nous rappellent aussi cette plaie béante dans la vie des communautés juives, sous les affres de la Shoah. Mais leur présence, fruit du travail de recherche et de documentation entrepris par Yad Vashem voilà près de 7 décennies, permet également de regarder vers l’avenir, de témoigner pour les générations futures pour que jamais, cela ne se reproduise. A l’aube de cette nouvelle année juive 5781 et en ces temps troublés, plus que jamais, Yad Vashem, reste fidèle à ses missions de préservation de la mémoire et d’enseignement. Que nous soyons tous inscrits dans le Grand Livre de la Vie. Bonne année 5781 !

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Source : Yad Vashem, l’Institut international pour la mémoire de la Shoah, a été créé en 1953.
Situé à Jérusalem, il se consacre à la commémoration, la documentation,
la recherche et l’enseignement de la Shoah.

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