Sarah Cattan. Gérald Darmanin, plus preux que Jean Castex ou le Président, parle, lui, de “terrorisme islamiste” et “d’ensauvagement” d’une partie de la société

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dimanche 26 juillet à Saint-Etienne-du-Rouvray.

Il y a 4 ans, un 26 juillet, un prêtre était assassiné au pied de son autel. Frappée en plein coeur, la France dans toutes ses composantes se découvrait touchée en ce qui la constitue, un prêtre en son église était devenu, au-delà du symbole de de la barbarie indicible,  le visage de cette France, comme Notre Dame devait, un soir, devenir le patrimoine cher à chacun d’entre nous, français, indépendamment de nos croyances ou incroyances.

Hier 26 juillet 2020, Hommage était rendu.

Jean Castex, notre nouveau PM, affirma dans une prise de parole bien frileuse, que la France ce jour-là puisa la force de s’unir face à la barbarie terroriste et l’obscurantisme. Il provoqua, ce disant, la colère de nombre d’entre nous. Et celle par exemple de GW Goldnadel:

 
 G-William Goldnadel⁦‪@GWGoldnadel‬⁩Qui l’a assassiné ⁦‪@JeanCASTEX‬⁩ ? Le pape ? Le Coronavirus ? L’ISLAMISME ! Ces 10 lettres sont elles tellement difficiles à écrire ou à dire parce qu’elles en contiennent cinq qui vous brûlent les mains ou vous écorchent les lèvres? Nommez le Mal ou faites silence . 26/07/2020 15:30

Darmanin osa

Je ne connais pas Gérald Darmanin. Le choix du PR pour en faire le Ministre de l’Intérieur, poste éminent s’il en est, en laissa plus d’un perplexes, et nous ne nous appesantirons pas sur la hargne des neo féministes acharnées à avoir sa peau.

Reste que hier 26 juillet justement, la prise  de parole de Gérald Darmanin lors de la cérémonie républicaine d’hommage au père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray fut d’une clarté à laquelle nous ne sommes hélas pas habitués, si bien que nous voilà ayant à cœur de rendre à César ses paroles : “Nous n’oublions pas que le père Hamel fut tué par la barbarie islamiste“, dit en termes simples le Ministre, que nous nous retrouvons à louer … parce qu’il a … dit les choses. Nommant l’idéologie à l’origine de l’assassinat du père Hamel, le Ministre enfonça le clou : “Non, nous n’oublions pas que le père Hamel est mort sous les coups de la barbarie la plus infâme et la plus aveugle, celle commise au nom d’une idéologie meurtrière (…) nous n’oublions pas qu’il fut tué par la barbarie islamiste, avant que d’encourager la résistance de la France face à la menace terroriste et aux tentatives séparatistes qui espèrent ébranler notre unité nationale.”

Avant que de remercier Anouar Kbibech, ancien président du Conseil français du culte musulman, pour avoir dit, le jour de l’attentat, que “nous étions tous, ce sombre jour, des catholiques de France“, Gérald Darmanin a fermement rappelé que le père Hamel fut égorgé par “deux terroristes islamistes alors qu’il célébrait la messe, assurant que cet  assassinat n’avait pas touché que les chrétiens, mais toute la France en son coeur et en son esprit : Mettre à mort un prêtre, au coeur d’une des églises qui compose le long manteau des édifices qui rythment depuis bien longtemps les paysages de notre pays, au point qu’ils se confondent avec elle“, a-t-il poursuivi, parlant en Ministre de l’Intérieur plus qu’en ministre des Cultes, “c’est tenter d’assassiner une partie de l’âme nationale.

Pour rappel, alors que le PR en personne évoqua des incivilités, Gérald Darmanin, à propos de la barbarie qui ensanglanta le pays ce mois-ci, parla, lui, d’”ensauvagement d’une partie de la société.”

Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde

Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde, écrivait Camus dans Sur une philosophie de l’expression, important manuscrit autographe complet et signé, en guise de commentaire de l’oeuvre du linguiste Brice Parain, fait de  8 pages in-4 et publié en 1944 dans Poésie, puis dans les Essais[1].


A noter, Gérald Darmanin envisage de porter plainte après les propos de Patrick Chaimovitch, maire EELV de Colombes, qui a comparé le 19 juillet les Forces de l’ordre à … la … police de Vichy …

[1] Pléiade, pp. 1671 – 1682.

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