Charles Rojzman. Le scénario du pire

La publication de la vidéo de la mort brutale de Georges Flyod écrasé par le genou d’un policier blanc a provoqué de nombreuses manifestations violences un peu partout aux États-Unis et en Europe.

A Paris, des milliers de personnes ont défilé pour Adama Traore et contre « les violences policières. »

La cause avancée pour ces indignations, ces colères et ces violences, c’est un combat pour la justice et contre le racisme.

Mais en arrière-plan, c’est une guerre civile qui s’annonce, une guerre des races qui ramène à la surface les ressentiments et les rancoeurs identitaires de populations agrégées par la haine de l’oppresseur qu’elles se sont choisies.

La tentation totalitaire, c’est la promesse d’un monde purifié délivré du Mal

Dans l’histoire du siècle passé et de l’histoire tout court, ce n’est pas une nouveauté. Toutes les périodes de crise ont vu naître le besoin de trouver une raison unique aux malheurs des individus, broyés par le cours des événements. La tentation totalitaire, c’est la promesse d’un monde purifié délivré du Mal.

Le Moyen-âge a connu de nombreux mouvements millénaristes. La Terreur pendant la révolution française a eu ses talibans exterminateurs Cette tentation totalitaire se renforce aujourd’hui très rapidement. Elle va même jusqu’à enrôler des enfants dans son combat idéologique. Ce qui la caractérise, c’est qu’elle prône la disparition ou la mise à l’écart de ceux qui sont censés représenter le Mal.

L’alliance explosive des frustrés et des déshérités

Hier, les juifs, les bourgeois, les tutsis au Rwanda. Aujourd’hui, l’homme blanc. Elle a pour partisans et acteurs deux groupes d’individus: les déshérités et les frustrés. Cette alliance des frustrés et des déshérités est réellement explosive. L’histoire a toujours réuni ces deux groupes de personnes dans un élan qui s’est voulu révolutionnaire. Les déshérités ont réellement besoin de lutter pour la justice et l’égalité. Ils apportent dans ces mouvements un peu de raison et des raisons de combattre. Les frustrés qui ne sont pas de véritables déshérités, écrivaillons, journalistes, enseignants, techniciens, communient dans une jalousie commune et maladivement cherchent à réparer ce qu’ils considèrent comme une injustice de la vie. Ils vont diriger le combat des déshérités et transformer le combat des déshérités en une lutte pour de nouvelles dominations. Ils vont vouloir écraser les imposteurs qui ont pris la place qui leur est due en raison du mérite qu’ils s’attribuent. Tout a commencé en Palestine. Les palestiniens sont devenus la cause centrale de la révolte contre le monde blanc et ses privilèges. Mein Kampf est devenu un best-seller en Turquie et les Protocoles des Sages de Sion en Egypte et en Iran. Hitler et Goebbels ne sont pas morts. Leur théorie du complot juif refait surface. A Tel Aviv, les juifs auraient créé leur centre de commandement de « la domination talmudique mondiale ». Mais Hitler revit aussi à travers un nouveau racialisme qui remet au goût du jour, à sa façon, la hiérarchie des races. Les blancs bénéficient de leur privilège blanc, indûment et ce privilège doit leur être arraché. Surtout, ces blancs obéissent à leurs maîtres, ces juifs qui disposent des manettes du pouvoir et sont à l’origine de toutes les guerres qui empêchent l’humanité de connaître enfin la paix. Noirs américains, africains, musulmans sont les victimes d’un impérialisme et d’un racisme qui a mis en esclavage, colonisé, exterminé. La cause palestinienne sert de modèle : des enfants, des vieillards, des femmes sans défense abattus par la soldatesque hébreue et de l’autre côté une armée de misérables qui n’ont que des frondes et des pierres pour livrer un combat désespéré pour leur libération. La police américaine assassine les noirs. L’armée israélienne martyrise les palestiniens. George Floyd, Adama Traore, Ahed Tamimi deviennent des symboles de l’oppression. Depuis toujours, les véritables génocidaires ont eu besoin d’inventer de telles fables : révolutionnaires de la Terreur et leur loi des suspects, allemands victimes à la fois du capitalisme et du bolchevisme juifs tous deux, hutus du Rwanda et leurs « maîtres » tutsis, communistes staliniens et leurs koulaks, riches propriétaires et affameurs des prolétaires misérables des villes russes, maoïstes de la révolution culturelle et leurs bourgeois, Pol Pot et ses intellectuels…

Les activistes qui manipulent les masses savent ce qu’ils font et ce qu’ils veulent : se mettre à la place de ceux qui ont le pouvoir suprême. A cet effet, ils manient les émotions collectives et donnent à voir la réalité des injustices et des inégalités.

Ils font rêver à la suppression de tous les privilèges et à l’avènement d’un âge d’or pour les déshérités. Ils jettent en pâture les « dominateurs » à la vindicte des peuples et ceux-là, affolés légitimement par les crises et les changements brutaux qui les broient, abandonnés par des dirigeants corrompus, indifférents ou incompétents, n’écoutent plus la voix de la raison qui pourrait orienter de vraies transformations et, au contraire, se livrent tête baissée à de nouvelles dictatures, à de nouvelles prisons.

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1 Comment

  1. Depuis des années les discours racistes anti-blancs et antisémites sont non seulement tolérés mais valorisés dans les médias : pas seulement dans Le Monde immonde mais également Le Point, sur les chaînes de TV et radio. Les crimes racistes antisémites et anti-blancs sont passés sous silence . Le vrai racisme systématique, le voilà.

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