Yom HaShoah : une opportunité d’unir nos cœurs, par Noga Bar Noye

Cette année Yom HaShoah prend une tournure particulière : pas de grande cérémonie, ni de rassemblement, mais une commémoration discrète chez soi en allumant une bougie à la fenêtre.

A l’heure où l’on parle de déconfinement, d’un retour progressif à la vie économique et sociale, et à l’approche du jour de l’indépendance, il serait bon de se rappeler ce qui est arrivé au peuple d’Israël.

6 millions de morts, des atrocités inimaginables et à la fin un immense espoir qui s’est concrétisé: la création de l’Etat d’Israël.

En pleine crise sanitaire, les survivants ( les premiers touchés par le covid-19 ) s’expriment et parlent d’unité et de solidarité comme valeurs essentielles à promouvoir. Pourtant Israël 2020 est bien loin de ces valeurs et il se pourrait même que les israéliens retournent aux urnes en août, la 4ème fois en un an. Du jamais vu !

Responsable mais pas coupable

Le peuple d’Israël est le peuple élu, choisi pour accomplir une mission : appliquer et enseigner aux nations du monde la méthode de la correction du monde basée sur « aime ton prochain comme toi-même ». Si nous ne le faisons pas des calamités nous tombent dessus, comme il est écrit dans le Zohar « Toutes les calamités ne viennent au monde que pour Israël » (Yevamot 83). Cette correction du monde (Tikoun HaOlam) est la responsabilité d’Israël et il semblerait qu’il l’ait oublié.

Pourtant en tout Juif se trouve une étincelle divine qui l’appelle à accomplir cette élection. C’est cette étincelle qu’il convient de raviver en nous et entre nous, c’est elle qui nous fait vivre, elle est notre spécificité et elle implique une responsabilité et une exemplarité.

Nous avons vécu et survécu en exil pendant des millénaires et notre retour en Israël a marqué la fin de notre exil physique. Néanmoins, la crise du coronavirus montre à quel point nous sommes toujours les esclaves de notre ego et que le véritable exil est intérieur, en nous. Nous avons tous construit un mur autour de nos cœurs, qui s’avère être le véritable isolement.

De ce fait, le confinement nous pousse à réfléchir au sens de la vie. Notre voix intérieure s’éveille et ne veut plus continuer comme avant car cela signifierait continuer à commettre les erreurs du passé. Nous comprenons que nous devons changer et (re)découvrir la signification de ce que veut dire être juif : être un exemple d’union sacrée des cœurs et d’être un relai entre la divinité et l’humanité.

Noga Bar Noye

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