Coronavirus : le directeur de l’ARS Grand Est limogé après ses propos sur le CHU de Nancy

Christophe Lannelongue, directeur de l’ARS Grand Est
Du personnel soignant à Nancy le 24 mars 2020 JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

En pleine crise sanitaire, il avait évoqué le week-end dernier le maintien du plan de restructuration du Centre hospitalier régional universitaire de Nancy.

Ses propos avaient suscité la polémique le week-end dernier, en pleine pandémie de Covid-19. Le gouvernement a mis fin ce mercredi aux fonctions de directeur de l’Agence régionale de Santé Grand Est de Christophe Lannelongue, qui avait suscité un tollé en disant qu’il n’y avait pas de raison d’interrompre les suppressions de postes au CHRU de Nancy, a-t-il indiqué à l’AFP, confirmant une information de L’Obs.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m’a contacté ce matin pour me dire que le gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy“, a expliqué Christophe Lannelongue. 

Il y a un malentendu. A aucun moment je n’ai remis en doute la légitimité du ministre (de la Santé) à décider, ce qu’il a fait dimanche puisqu’il a annoncé qu’il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard“, a ajouté ChristopheLannelongue, expliquant retourner à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). 

Je pense que les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l’ARS a réagi” à la crise du coronavirus, a-t-il estimé. “On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge“, a-t-il souligné, alors que la région est l’une des plus gravement touchées de France par l’épidémie. 

“La trajectoire restera la même”

Interrogé vendredi lors d’une conférence de presse téléphonique sur la situation épidémique dans le Grand Est, Christophe Lannelongue avait estimé qu’il n’y avait “pas de raison de remettre en cause” le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9000). 

Nous aurons quelques semaines de retard, mais la trajectoire restera la même“, avait-il ajouté. Des propos qui avaient suscité l’ire de nombreux élus lorrains, plusieurs écrivant au ministre de la Santé, Olivier Véran. “l’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra“, avait-il répondu. 

Alors que les équipes du CHRU vont au bout du bout de leur investissement personnel, la position exprimée par (l’ARS) est à la fois déconcertante et indécente“, avait tweeté Laurent Hénart, maire centriste de Nancy et président du conseil de surveillance du CHRU.

Source: L’Express. 8 avril 2020.

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