Serge Hajdenberg. Coronavirus

Il est impossible ces derniers temps, sans mauvais jeu de mots, d’avoir la moindre discussion, d’avoir la moindre conversation téléphonique et surtout de faire la moindre prévision de rendez-vous, même à très court terme, et quel qu’en soit le domaine, sans parler longuement de cette pandémie de coronavirus.

Avec deux de mes sujets de prédilection, je suis donc dans la situation habituelle : la politique en France et la politique en Israël.

Voter ou ne pas voter ? telle fût la question afin de pouvoir donner une réponse définitive sur la tenue de ces élections municipales françaises. Ce ne sont pas des décisions à prendre aussi simples que certains veulent bien le croire et le dire. Les maires de Paris, Marseille, Lyon ou Strasbourg ont des rôles à répercussions nationales et même internationales et nous observons particulièrement et de très près les résultats dans ces villes.

Pour les israéliens voter une fois de plus, la quatrième, et combien de fois encore, afin de former un gouvernement capable juridiquement et politiquement de gouverner leur pays les électeurs israéliens sont un peu à bout de nerfs. Malheureusement on a un peu l’impression de se retrouver dans les années 50 où les hommes et les femmes au pouvoir dans ce jeune pays socialiste à l’israélienne, organisaient une chasse aux opposants politiques du centre et surtout ceux de droite. Un ancien général et chef d’état-major en bonne position sur la liste bleu/blanc vient tout juste d’affirmer sans aucune gêne que son objectif est Bibi, entendez bien par là que cet objectif est bien « la tête de Bibi » qu’il veut absolument. Ce sont les nouvelles façons de s’adresser aux électeurs. Pas en expliquant les réformes envisagées de l’économie ou de l’éducation mais en adoptant le langage le plus dur des luttes de classe politiques avec des mots que l’on n’aurait jamais plus imaginés dans la bouche de ces grands soldats et que tout israélien contemporain, de droite comme de gauche, n’attend pas chez les candidats au poste de Premier Ministre. Le bulletin de vote doit être au-dessus de l’insulte et du coup de poing. Surtout en période de crise sanitaire mondiale. Benjamin Netanyahu a proposé à Benny Gantz de constituer un gouvernement d’Union nationale d’urgence. Attendons d’en connaître tous les détails et surtout la réponse du principal élu d’opposition. Mais je crains le pire.

Pourim est terminée, bas les masques. Afin de vouloir diriger un pays le mot « peuple » n’est pas un gros mot déplacé.

Quelle que soit l‘importance de l’enjeu, Mesdames, Messieurs les candidats ayez du respect pour vos électeurs.

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