René Seror. Le mal engendre-t-il le bien

Photo Sébastien BOZON/AFP

LE MAL ENGENDRE-T-IL LE BIEN?
A l’approche de l’an 2000, en ces temps où resurgissait dans l’inconscient collectif les angoisses millénaristes, Peut-on s’empêcher de dresser un parallèle entre nos peurs des fins de millénaires.

Il y eut la peur de l’an 1000 et celle de l’an 2000.
Peur des invasions.
En 1000 les Wisigoths, plus près de nous, les Roms.
Peur des guerres.
En 1000, on l’appelle Guerre de 100 ans.
Nous aurons la Guerre des Balkans.
Peur de la maladie, dans les années 80, apparaît le Sida.     Notre peste noire.
Que certain politicien nommait publiquement LÈPRE, exigeant que les malades soient isolés et enfermés.
70 ans plus tard, l’héritière exige la construction de murs et de remise en place des frontières, pour éradiquer un virus, déstabilisateur de l’ordre social et de ce mondialisme triomphant.

PEUR  DE L’AN 1000


En 997, on a vu apparaître le “Mal des ardents”.
On découvrira plus tard, qu’il s’agit d’un parasite qui se trouvait dans le seigle.
Il s’ensuivit alors des dizaines de milliers de morts qu’on ne savait pas expliquer.
Face à un mal inconnu, la terreur est immense, la panique incontrôlable.
A l’époque, on a recours au surnaturel. Il était fréquent de voir les reliques des saints dans les champs plutôt que dans les églises.

PEUR DES ANNÉES 2000


Et que dit la direction de l’OMS?
-Notre principal ennemi ce n’est pas le virus, c’est la peur.
En plus du virus, il faut combattre les fausses nouvelles (fake news)
et les remèdes miracles, qui poussent, telles des herbes parasites, sur les réseaux sociaux.
Au 14 ème siècle, la peste en Europe n’est due ni au pangolin, ni aux chauves-souris, mais aux puces et aux rats.
Tenez-vous bien: le parasite venait déjà d’Asie et il fut transporté par des bateaux italiens qui commençaient via la route de la soie.
Aussi, de nos jours, on a besoin de boucs émissaires.
Et le comportement humain porte à croire que nous ne sommes pas sortis du moyen-âge.
A l’époque on se défendait par l’enfermement.
Le confinement d’une partie de la Chine, de la Lombardie nous prévient que 200 ans plus tard, l’homme n’a rien trouvé de mieux.
Toutes ces épidémies ont bouleversé la culture.
La figure de la mort envahit le champ de la littérature et de la peinture.
Le cinéma en fait ses choux gras.
Quand enfin, on parvint à vaincre la peste en produisant les bons remèdes, le monde est entré dans une extraordinaire croissance.
Entre-temps, un tiers de la population européenne avait disparu.
Ceux qui ont survécu devinrent plus prospères.
Souhaitons que ce cynique retournement de l’histoire n’est pas celui que l’on doit attendre.
Et pourtant, ce virus nous rappelle notre fragilité, celui aussi, du besoin de prospérer ensemble, autrement.

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